
Le 18 septembre dernier avait lieu les 37es Gémeaux à la Place des Arts, on a discuté avec plusieurs récipiendaires, nommés et présentateurs de la soirée. Nous leur avons posé trois questions que voici.
Q1 : Quel est ton souhait pour ce soir ?
Q2 : Quel est le plateau de tournage qui a été le plus difficile / exigeant, mais qui a été enrichissant ?
Q3 : Quels sont tes projets à venir (ou une question plus spécifique sur un projet en particulier) ?
France Beaudoin | En direct de l’univers
Meilleure animation : Série ou spéciale de variétés
Prix Gémeaux du public Fonds Cogeco
R1 : Je le souhaitais à plein de monde. Ce n’est pas parce que tu ne gagnes pas que tu as fait une mauvaise job, tu essaies juste de passer une belle soirée. Je suis contente pour l’équipe.


Guy Jodoin | Alertes
Meilleur premier rôle masculin : Série dramatique annuelle
R1 : Ne pas manquer ma ligne quand j’interviens au niveau de Véronique Cloutier (dans le numéro d’ouverture). C’est ce qui me stressait le plus (rires). On est venus répéter en début d’après-midi. Je devais dire quelque chose. Je me disais que ce n’était pas de la bonne façon. Alors, on a tout changé. Je suis allé me coucher et je pense que j’ai rêvé à ça durant une heure et demie. J’ai pris ma douche et je n’arrêtais pas de répéter. Je suis venu en taxi et je n’arrêtais pas de répéter encore. Je suis sûr que le chauffeur devait se dire que je parlais tout seul. Même si c’était qu’un petit moment de parole, je voulais bien faire ça. Après, j’ai été zéro inquiet parce que je pensais que ça serait Roy Dupuis qui allait remporter le trophée (pour son rôle dans Toute la vie).
R2 : Mon dernier plateau Niagara n’a pas été facile. J’avais l’impression que les gens qui verraient le film trouveraient mon personnage plate et que celui-ci ne ressent rien. Ce n’est pas ce que je suis dans la vie. Je bouge beaucoup et mon personnage est très terrien. C’est un gars qui travaille à la nature dans un vignoble. Quand je l’ai vu, c’est comme si j’ai décliqué et j’ai compris qu’on n’a pas à jouer énormément toujours les baguettes en l’air. Je vivais des choses, je les ai ressenties. Donc, j’étais bien content.


Sandrine Bisson | Le temps des framboises
Meilleur premier rôle féminin : Série dramatique
R1 : Je souhaite que tout le monde gagne ainsi que moi (rires). Je souhaite avoir du plaisir, que la télé soit regardée par le public et que ça crée de l’effervescence. Je te dirais d’attiser la flamme.
R2 : Oh mon dieu ! Ils sont tous faciles pour moi. Je suis trop naïve pour trouver ça difficile.

Luc Picard | Aller simple
Meilleur premier rôle masculin | Série dramatique
R1 : Je souhaitais, honnêtement, que la soirée soit plaisante. C’était un beau gala, c’était vivant. Ils ont fait une belle job. Bravo à Véronique Cloutier et à toute l’équipe.
R3 : Je trouve qu’Aller simple est une très bonne série. Ça a marché, mais il y a encore beaucoup de monde qui ne l’a pas vu. J’aimerais que les gens aient la curiosité d’aller voir la série sur Crave. Six épisodes que vous n’allez pas regretter d’avoir écoutés.

Denis Bouchard | Audrey est revenue
Meilleur premier rôle masculin | Comédie

Pierre-Yves Lord | 100 génies
Meilleure animation : Jeu
R1 : Cet après-midi, on a gagné le meilleur jeu pour 100 génies. J’étais déjà grandement touché. En remportant la meilleure animation pour un jeu, j’ai trouvé ça le fun d’avoir pu saluer ma blonde et de souligner son travail d’enseignante devant tout le Québec.
R3 : 100 Génies se renouvelle de belle façon parce qu’on a des petits frères et de petites sœurs d’anciens génies. C’est le fun, c’est beau de voir ça. On a notre premier génie qui rentrera peut-être à l’Assemblée nationale du Québec cette année. Il était là l’année dernière et il se présente dans la Couronne-Nord. Nos jeunes prennent leur envol.



Rosalie Vaillancourt | Complètement lycée
Meilleur premier rôle pour une émission ou série produite pour les médias numériques – Comédie
R1 : Je souhaite de gagner et d’aplatir tous les concurrents avec mes petits talons !
R2 : Complètement lycée. C’est moi le personnage principal. Les journées de tournage durent 15 heures. Vu que je venais d’avoir un bébé, je ne voyais pas beaucoup ma fille. Ç’a été assez exigeant pour une nouvelle maman de ne pas voir beaucoup son enfant. Même si c’était que deux jours parfois, je m’ennuyais beaucoup.
R3 : Complètement lycée sortira sur Crave en décembre et sur Noovo en janvier. C’est une parodie de film d’ados. Je joue une fille de 16 ans. J’ai peur que les gens pensent que j’ai 15 ans. Comme j’en aurai 16, ça passe. Ça ressemble à Le cœur a ses raisons, mais avec des films d’ados. Je pense que les gens adoreront l’émission.


Phil Roy
R1 : Je souhaite d’avoir une belle soirée. Je souhaite qu’on ne manque pas de bouffe à l’after party. Ce sont les deux critères qui m’habitent : le plaisir et la gastronomie.
R2 : Qui sait chanter?, c’était quelque chose. Je n’avais jamais fait ça. Je n’avais jamais animé un gros plateau comme celui-là. Ç’a été un gros défi de relever ça. En plus de plaire aux gens, l’industrie à laquelle j’œuvre et que j’ai rêvé de travailler depuis des années reconnait mon travail. On a reçu plus de 5 000 inscriptions pour venir jouer avec nous autres. C’est vraiment touchant et amusant.
R3 : Cette année, on a des émissions thématiques (musique country, Halloween, Noël) en plus de nos émissions régulières. De plus, on a enlevé le studio secret pour permettre d’avoir une ronde de lip-sync de plus. Mariana Mazza a vraiment été la meilleure juge-panéliste invitée. Elle est très surprenante. Malheureusement, on ne l’a peut-être pas assez écoutée.

Charles Lafortune
R1 : J’aimerais bien qu’Alertes soit souligné. Je trouve que c’est un téléroman qu’on essaie de faire comme une série lourde avec beaucoup de plans.
R2 : On a tourné une série en anglais (Wong & Winchester) qui sera diffusé sur CityTV en janvier. La comédienne incarnant Wong (Grace Lynn Kung) a pogné la COVID après quatre jours de tournage et elle a dû être retirée pour 12 jours. C’était un tournage serré !
R3 : En ce moment, Indéfendable m’accapare vraiment beaucoup. Personnellement, c’est le retour de La Voix comme animateur. Ça fait un petit bout que je n’ai pas animé (depuis Bijoux de famille), j’ai vraiment très hâte de faire ça. J’essaie de ne pas trop y penser pour l’instant.


Hubert Proulx
R1 : Ne pas me coucher trop tard (rires) !
R2 : Indéfendable, ce fut un tournage extrême. On tourne rapidement. C’est un personnage tellement loin dans l’émotion. Il est dans la furie, dans la colère et dans le désespoir. À un moment donné, j’ai tourné 11 scènes avant le lunch. J’ai adoré jouer, j’ai adoré mon personnage et je suis vraiment fier.
R3 : Tout le monde m’en parle (à propos de son personnage dans Indéfendable). Tout le monde me parle de ma performance. Ça me fait chaud au cœur que les gens me félicitent autant. Je me fais féliciter beaucoup.

Mélanie Maynard
R1 : Que ce soit un des galas où on ne sent plus qu’on est en post-pandémie.
R2 : Ça finit bien la semaine. À la première année, on me demandait d’être plus méchante. Je trouvais ça plus difficile. J’ai fait un an, j’ai été parodié au Bye Bye et je suis partie.


Hélène Bourgeois Leclerc
R1 : Que ce soit une belle soirée festive et qui fait du bien à toute l’industrie ainsi qu’à nos amis.
R2 : Tous mes plateaux ont été difficiles et enrichissants pour leurs raisons. C’est pour ça qu’on fait ce métier.



Marianne Verville
R1 : J’espère que tout se passera bien dans le respect. Je souhaite qu’il n’y ait pas de scandale et pas de propos sexistes ou homophobes. Je pense qu’on en a assez eu dans les dernières années. On mérite du beau.
R2 : Tactik fait partie de mes premiers projets. J’avais déjà fait un film (Le journal d’Aurélie Laflamme) et une série lourde (Mauvais karma) avant d’embarquer dans la quotidienne. J’étais jeune en plus. Mes camarades étaient habitués, je suis arrivé dans les dernières saisons (saison 5 et 6). Eux, ils apprenaient du texte très rapidement. C’était une machine. Je devais apprendre les textes, être bonne là-dedans et concentrée dans mon affaire. C’est là que j’ai appris plus de techniques et de raccords. Tactik a été une belle école et je me suis fait des amis pour la vie. J’ai appris beaucoup au niveau de la technique sur le plateau de Tactik parce que ça roulait tellement et que j’étais avec des gens habitués à faire ça. Ça m’a aussi fait travailler la mémoire en tant que comédienne, ç’a été comme un gros boost.
R3 : Je viens tout juste de finir de tourner la saison 2 de Comme dans l’espace (en nomination). Il y a davantage de fiction dans la deuxième saison. En même temps, c’est très éducatif. On fait beaucoup plus d’expériences et on apprend sur l’espace. C’est vraiment un beau projet que je viens de tourner durant deux mois au Nouveau-Brunswick.

Marc Fournier
R1 : La télévision québécoise est tellement bonne à tous les niveaux. Toutes les émissions qui sont en nomination méritent leur place. Il devrait faire comme à L’école des fans et donner des trophées à tout le monde. En étant égoïste, j’espère que District 31 gagnera la catégorie Meilleure dramatique annuelle et que mon ami Michel Charrette l’emportera pour le meilleur rôle masculin dans une comédie pour Le bonheur. Je souhaite surtout que les téléspectateurs apprécient le gala.
R2 : Chaque fois, c’est une nouvelle expérience. On recommence à zéro avec un nouveau personnage, une nouvelle équipe et de nouveaux textes à jouer. Chaque plateau est un peu exigeant. Sur Lac noir, je jouais des choses super plaisantes dans un contexte que tu t’imagines juste dans de grosses productions américaines. Dans District 31, j’ai appris à rouler sur un feu roulant. Je me suis rendu compte que j’étais capable de travailler vite, bien et autonome. Sur Le bonheur, je me suis rappelé que j’aimais ça rire et jouer la comédie. Ce sont toutes de belles expériences. Les moments parfaits, ça m’a rappelé qu’un plateau peut être doux, paisible et qu’on peut prendre notre temps. Les mecs, on avait du fun et du plaisir à jouer ensemble. Je remercie le ciel !
R3 : On s’est remis de District 31. Il y a une petite semaine de vide où je me réveillais à 4h30 du matin et je pensais à aller travailler. Ça a pris un peu d’adaptation, mais l’eau a coulé sous les ponts depuis. Je suis content d’avoir participé à ce projet. On m’en parle encore tellement que j’ai l’impression que c’est quelque chose qui va avoir marqué à vie. Ça donne quand même un bon push au reste de ma carrière. Ce sont de beaux souvenirs. Je vais peut-être revoir des collègues ce soir et fêter ça après.

Jean-Philippe Wauthier
R3 : J’ai fait quatre ans de Bonsoir, bonsoir, dont trois ans en pandémie. L’année prochaine, j’espère qu’on va pouvoir avoir un décor qui ne sera pas un décor de pandémie. Quand on a commencé la quatrième saison en avril, il était encore un peu trop tôt pour adapter le studio. Je nous souhaite (de ne pas mettre ça nécessairement en arrière), mais pousser plus loin pour avoir quelque chose de neuf. J’aime avoir du public, c’est moi qui en voulais de prime abord. J’ai réalisé que j’aime ne pas avoir de public dans la mesure qu’il y a plus d’intimité sur le plateau et je ne veux pas l’enlever. On pourrait avoir un public, mais je ne déteste pas avoir cette intimité.

Mélanie Pilon
R1 : Secrètement, je souhaite que mon chum (Vincent Leclerc) gagne soit pour Sortez-moi de moi ou pour Plan B, dont on a travaillé ensemble. Honnêtement, on souhaite juste de passer une belle soirée. C’est déjà un beau privilège et une grande chance d’être ici ce soir. Donc, on est très contents.
R2 : Plan B a été un projet assez exigeant. Ce qu’on avait à défendre, ça traitait quand même de violence conjugale et de féminicide. On en parle beaucoup dans l’actualité en ce moment. C’est un sujet tellement délicat. On voulait le faire avec délicatesse. Au niveau de l’exigence émotive, je te dirais ce projet-là dans la dernière année et demie.
R3 : Je suis la maman de la famille dans la nouvelle série jeunesse Comme des têtes pas de poule. Evelyn est une maman extrêmement moderne et ouverte d’esprit. Elle retourne à l’école dans un métier non conventionnel. Ses enfants sont mal à l’aise puisqu’elle va étudier à la même école qu’eux. C’est un projet tellement lumineux et dans l’humour. J’ai beaucoup de plaisir à faire ça. Travailler avec des jeunes, j’adore ça.


Ludivine Reding et Dominik Dagenais
R1 – Ludivine : Que mon ami (Dominik Dagenais) gagne sa catégorie (meilleur rôle de soutien masculin dans Doute raisonnable).
R2 – Ludivine : STAT, ce n’est pas difficile ni exigeant. Toutefois, c’est quelque chose de tellement nouveau. Je voulais que ce soit bien fait. Je me suis mis beaucoup de pression sur les épaules comme ça allait être écouté tous les jours. Je me suis parlé afin d’aborder ça comme n’importe quel autre projet.
R2 – Dominik : De loin, Doute raisonnable. Je voulais représenter cette réalité d’une manière vraiment collée sur le réel. J’avais des scènes très difficiles à jouer, dont une scène de viol. Lors de cette journée de tournage, j’étais préparé mentalement à ce qui allait se passer. C’est plus de préparation, c’est plus challengeant et c’était plus difficile. Dans ses circonstances, on a besoin de se préparer d’une manière un peu plus solide qu’à l’habitude.
R3 – Ludivine: Les gens sont super contents de me revoir à l’écran. Ils aiment full la série et les acteurs. J’ai hâte qu’ils voient les prochains épisodes.
R3 – Dominik sur son rôle dans Doute raisonnable : C’est l’histoire de Gabriel Cormier qui vit selon lui un viol collectif. Il manque des bouts dans sa mémoire, comme ça arrive souvent dans ce genre de situation. L’équipe d’enquête menée par le personnage de Julie Perreault cherche à élucider ce qui s’est passé. J’ai dû faire de la recherche psychologique. Pour tous ceux qui l’ont vécu, j’avais envie de me coller à quelque chose de réaliste par rapport à nos souvenirs et à comment on se sent vis-à-vis de ce qui est arrivé. Ç’a été beaucoup de travail, mais je crois que le travail a bien payé.

Sarah-Maude Beauchesne
R1 : Que les femmes rayonnent ! Je suis conséquente, hein ? Je souhaite que le travail acharné et le grand talent des femmes soient illuminés à leur juste valeur. Les femmes ont toujours rayonné, mais plus dans l’ombre. Il est temps qu’on prenne d’assaut les prix, les reconnaissances et toute la lumière qu’on peut avoir. Que je gagne ou ne gagne pas / que je sois nommée ou pas nommée, peu importe, c’est important qu’il y ait toujours de plus en plus de femmes qui soient reconnues pour leur travail.
R2 : Fourchette. C’était dur. C’était de se mettre à nu totalement au niveau du cœur, du corps et des émotions. Je n’aime pas les choses superficielles, j’aime ça quand il faut regarder à l’intérieur de soi, se confronter et brasser les affaires. Pour moi, c’était une belle façon de me regarder et de travailler pour moi. Ç’a été difficile, mais merveilleux.
R3 : Pour l’instant, je tourne Cœur de slush. C’est l’adaptation de mon premier roman. Je suis là-dedans à 100%. C’est un film réalisé par Mariloup Wolfe qui sortira l’été prochain. C’est un beau film d’ados, ça sera merveilleux.



Marie-Ève Beauregard
R1 : Ça serait le fun de gagner. On verra ! Je viens encourager tous mes amis qui sont nommés. C’est une belle opportunité. C’est agréable de reconnaître l’industrie.
R2 : Toute la vie est un de mes plus difficiles par rapport à ce que j’avais à jouer. Ce n’était pas un plateau rushant, mais tout ce qu’on vit sur ce plateau est quand même intense. Je suis nommée pour ça cette année. Alors, ça en a valu la peine.
R3 : Je joue dans les premiers épisodes de Derniers recours (avec Sarah-Jeanne Labrosse et Pier-Luc Funk). Ça va être plaisant un beau petit projet pour l’automne et je m’en vais en Corée du Sud avec mon copain.
Stéphane Bellavance
R1 : Passer une excellente soirée avec mon fils (Mathis).
R2 : C’est dur à dire parce que tous les plateaux ont leurs exigences. Je n’ai pas de réponse précise à ça. Heureusement, je n’ai pas eu à faire Le banquier, ça a l’air que c’était de longues heures de plateau.
R3 : Génial, Au suivant et Moi j’mange, mes trois émissions ont été renouvelées. On rêve de ça quand tu commences une émission de télé. Quand ça arrive, tu es bien content. À Génial, on vient d’ajouter un quiz avec un buzzer. Après 13 ans, on a un jeu que tu appuies sur un bouton. On est rendus dans la ligue majeure des quiz.

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Photos diverses à la salle de presse













