
Après trois saisons couronnée de succès et d’épanouissement, la série Six degrés, de Simon Boulerice, a vécu sa dernière journée de tournage le 3 mars dernier en route vers la mise en ligne des 13 derniers épisodes sur ICI TOU.TV EXTRA en juin prochain. Lors de la visite de plateau organisé lors de cette ultime journée, on a discuté avec les acteurs Noah Parker, Léanne Désilets, Anthony Therrien et Marine Johnson pour en savoir davantage sur la nouvelle saison et leurs émotions sur la fin de cette belle aventure.



L’heure du deuil
C’est une grosse étape qui se conclut pour Noah Parker puisque d’incarner Léon lui a amené beaucoup autant professionnellement que personnellement. Il vivra gros un deuil étant donné que ce n’est pas chaque jour qu’un acteur a l’opportunité de camper un personnage pivot d’une série aussi attachant et coloré. « Ça va être dur, ça va me manquer les textes de Simon Boulerice. Je vis souvent mon deuil un mois après la fin du tournage, et je crois que je trouverais ça encore plus difficile lorsque la série sortira », avoue le jeune homme qu’on a pu voir aussi dans L’échappée que la diffusion se concluera le 27 mars prochain.
Même son de cloche pour Léanne Désilets, l’actrice a beaucoup évolué et beaucoup appris entre ses 16 ans (au début du projet) et ses 20 ans qu’elle atteindra bientôt. « C’est un de mes premiers projets, c’est un de mes bébés qui fini. Comme j’étais accompagné de comédiens avec plus d’expérience. J’ai l’impression d’avoir beaucoup grandi là-dedans. En même temps, ça me console dans le sens que j’aie l’impression d’accéder à une autre étape de ma vie où je vais atteindre la vingtaine. Comme l’équipe technique a beaucoup changé, ça fait moins mal parce que j’ai moins eu le temps de m’attacher. Toute bonne chose a une fin », souligne la comédienne qui campe Doris.
Même si c’est arrache-cœur, Anthony Therrien est reconnaissant que la série a gardé son essence du début jusqu’à la fin. « C’est un privilège d’avoir gardé le même auteur durant les trois saisons. On laisse derrière des personnages et une histoire qu’on aime beaucoup avec des personnages attachants comme Léon et Florence (Marine Johnson). C’est sûr que ça nous fait quelque chose de mettre ce projet sur une étagère, mais on est quand même content de conclure sur une saison qui s’annonce très belle », déclare celui qui personnifie Ricardo.



Quant à elle, Marine Johnson ne réalisait pas encore que l’aventure se concluait. « En faisant plusieurs saisons, on se connaissait beaucoup. C’est une série avec énormément d’amour, de bienveillance autant dans l’histoire que sur le plateau », souligne l’actrice qui incarne Florence.
Une grande maturité pour Léon
Léon (Noah Parker) a enfin fait le deuil de sa mère. Ça lui a pris deux saisons où ça lui pesait sur le cœur sa relation avec sa mère comme il voulait en savoir plus ce qu’il avait vécu avant. Sa mère lui cachait plein de choses, elle le gardait dans un petit cocon et elle le surprotégeait. [On se rappelle que Léon a une vision à six degrés. Il étudiait à la maison avant le décès de sa mère (Catherine Trudeau). Il ne connaissait pas son père (Alexandre Goyette) chez qui il a dû déménager du jour au lendemain.] Une fois que Léon voit le monde, il est hypercurieux (ce qu’on découvre dans les deux premières saisons).
Léon est maintenant prêt à faire du travail sur lui-même au lieu de chercher ce qu’il se passe chez les autres. « Il se posera des questions comme : Comment je me sens ? Qu’est-ce qui se passe dans ma vie ? Léon consultera un psychologue pour poursuivre son travail sur lui-même. Il découvrira de nouvelles personnes. Il aura même des petites flammèches amoureuses avec un nouveau personnage (Sarah Cantin). C’est comme une libération pour Léon. Il sortira, enfin, son roman. On l’a souvent félicité et on lui a dit qu’il était tellement bon puisqu’il est surdoué à l’écriture. Cependant, il aura une petite leçon d’humilité. Il se passera quelque chose qui démontrera qu’il ne peut pas tout le temps gagner », avoue l’acteur qui a particulièrement aimé d’explorer ses petites avenues et ses outils.
Si tout allait bien au niveau scolaire, Léon rencontrait certaines difficultés sociales. Dans cette nouvelle saison, c’est tout le contraire. Au niveau social, ça commence à mieux aller. Évidemment, il ne laisse pas l’école de côté. Le jeune homme en 5e secondaire commence à être un adulte et à réaliser que c’est important de ne pas toujours être dans la performance. On doit être avec les gens et vivre sa vie.



Un couple qui dure
Après avoir été en couple et avoir rompu, Ricardo (Anthony Therrien) et Doris (Léanne Désilets) sont revenus ensemble à la fin de la deuxième saison. Leur relation sera encore plus forte cette fois-ci.

Par le fait même, Doris fait encore partie de la famille Fournier-Espinoza. Après avoir été déconcentré dans ses études (sous l’influence de Ricardo) lors de la saison précédente, Doris souhaite, maintenant, se concentrer sur ses études. « Son grand but ultime de la saison est de remporter la médaille du gouverneur au Gala Méritas à la fin de l’année. Elle va même, un peu, écraser Léon à la place de l’aider », déclare l’actrice qui croit qu’elle pourrait toujours retourner sur les bancs d’école pour un rôle puisqu’elle a encore un casting assez jeune.
Ça ne sera pas une année de tout repos pour Ricardo. Il n’avait pas eu les résultats scolaires optimaux l’année précédente. Alors, il devra se reprendre pour arriver à ses fins. C’est un gars ambitieux qui souhaite faire plein de choses. Pour y parvenir cependant, il doit avoir de bonnes notes à l’école.
L’intrigue principale de Ricardo sera le contact avec son père biologique Dave (Anthony Lemke). Il ne l’a jamais rencontré puisque celui-ci est un criminel qui a purgé une peine en prison au Mexique. « Il y aura une opportunité qui se présentera de le rencontrer et ça viendra brasser les choses. Cela remuera plusieurs choses en dedans. C’est une espèce de dualité entre vouloir un contact avec une personne comme celle-là qui n’a jamais été dans ta vie ainsi que cette espèce de fierté de ne pas avoir eu besoin d’elle durant toutes ses années. Ricardo veut protéger sa famille tout en ayant des réponses à ses questions », souligne Anthony Therrien qui clame qu’on est jeune juste une fois dans sa vie. Alors s’il y a un autre projet, dans lequel il retournerait sur les bancs d’école, qui se présente le nez et que ça se peut encore à l’écran, il l’accepterait volontiers.



Un nouveau poumon pour Florence
Ayant reçu enfin la greffe de poumons qu’elle attendait depuis fort longtemps, Florence (Marine Johnson) sera en rémission de cette opération qui est quand même intense. Elle restera à l’hôpital un bon moment. Et ensuite, elle devra apprivoiser sa nouvelle vie. Comme c’est une jeune femme pleine de projets, elle en subira des contrecoups puisque son corps la freinera encore un certain temps. Au cours de la saison, elle déménagera à côté de son fidèle ami Léon, et elle créera une exposition sur sa greffe de poumons; tout en continuant d’aimer Maggie (Emi Chicoine).



Ont-ils bien servi leur personnage ?
Noah Parker espère que les personnes malvoyantes se sont reconnues chez Léon. « J’ai essayé du plus profond de mes recherches et de mon temps de me perfectionner. Il y a des personnes qui ont ce handicap qui ne le vit pas de la même façon que Léon, Je ne suis pas aveugle ni malvoyant dans la vie. J’ai fait de mon mieux en tout cas », conclut-il en avouant que l’expérience de Six degrés lui a permis de mieux travailler en profondeur, à laisser aller et à se faire confiance.
Quant à Marine Johnson, elle a bien aimé la courbe de son personnage qu’elle a interprété à partir de la deuxième saison. « C’était très touchant d’en apprendre beaucoup sur la fibrose kystique et les défis qui viennent avec ça. C’est très inspirant de voir leur fureur de vivre en sachant que tout ça peut s’arrêter, à un moment donné, en cas de problèmes qui prennent trop de place », avoue la comédienne qui mentionne que la saison 2 a représenté un grand défi parce qu’on voyait l’évolution vers la maladie. Comme l’équipe a tourné de façon déconstruite, l’actrice devait trouver le juste milieu pour trouver le dosage parfait pour chacune de ses scènes.
Vincent Bolduc, producteur au contenu

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