
Avec son quatrième album, Grand voyage désorganisé, Patrice Michaud nous entraîne dans un magnifique voyage intérieur, dont le pays n’est nulle autre que… La vie!
Avec 11 titres, dont La grande évasion et Origami, soyez de ce voyage pour les découvrir ! Lancement officiel ce jeudi, 23 septembre sur sa page YouTube et l’album sera disponible sur les plateformes dès le lendemain.
Patrice, quelle est l’origine du titre de l’album, Grand voyage désorganisé?
«J’ai un rapport amour-haine avec les titres d’album! J’ai toujours beaucoup plus de titres, que de tounes pendant le processus. Paradoxalement, à la fin, j’ai toujours de la misère à donner un titre à mon album. Quand tu choisis de prendre le titre d’une toune, ça lui donne une importance supplémentaire. Sur celui-là, je ne voyais pas quelle chanson pourrait être ‘’capitaine’’. Dans mes chansons, je parle majoritairement du grand voyage de la vie, de comment qualifier l’aventure humaine. Grand voyage désorganisé, je trouvais que c’était la métaphore la plus juste pour en parler. Ce titre représente bien les chansons, mais aussi le processus de fabrication.»
En quoi cet album est-il différent des trois premiers?
«La fabrication, la manière de travailler, la sonorité, les arrangements, tout est différent. La technologie, la manière de faire évolue constamment, on s’est adapté. En même temps, la ligne est mince entre ne pas vouloir se répéter, et ne pas vouloir faire les choses autrement seulement pour être au goût du jour.»
Raconte-moi sa création.
«Cet album-là a été rempli de Stop-and-go, d’un bout à l’autre. Il ne s’est pas fabriqué comme les autres. Il a été commencé avant la COVID. En fin 2019, on est entré en studio avec quelques idées en tête, sans que ça soit des chansons. On brasse la soupe ensemble pendant 3 jours, au studio d’Alex McMahon. Je suis emballé, Alex accepte de réaliser l’album. Je suggère une autre séance de jam en février. Finalement, ça n’aura pas lieu à cause de la pandémie et le confinement. La 2e partie de la création se déroule à 850km de distance. Je suis dans un chalet en Gaspésie, Alex à Montréal, les musiciens à Québec. On constate qu’avec un équipement sommaire, et une bonne connexion internet on peut continuer, même à distance. Malgré le temps qui a passé la distance avec les autres, l’essence de ce que je voulais faire est demeurée la même du début à la fin, autant dans les propos, qu’au niveau des zones que je voulais aller explorer. Les tounes ont eu le temps de se déposer. On a eu le temps de prendre du recul, ce qu’on n’avait jamais eu comme luxe avant.»
Lorsque tu as lancé La grande évasion, est-ce que l’album était déjà avancé ou si l’inspiration est partie de là?
«La graine de cette chanson-là est née lors du premier jam, mais on l’a terminée pendant le confinement. Vu qu’on ne savait pas quand on pourrait tous se regrouper pour travailler, on y a été tranquillement, une chanson à la fois. La grande évasion est la première sur laquelle on a mis tous nos efforts pour la finir et la sortir.»
Pourquoi faire un lancement virtuel au lieu de présentiel?
« Quand on a commencé à y penser, on ne savait pas trop quelles seraient les consignes sanitaires à ce moment-là. On ne voulait pas non plus faire un lancement simple avec du blabla. On a capté une prestation pour en faire un film musical de 23 minutes. Avec un narratif, de l’éclairage, des effets visuels, on a mis le paquet! On ne voulait pas une simple captation Facebook, on voulait vraiment un événement vidéo, que ça soit gratuit et que ça ne ressemble à rien d’autre, pour bien représenter le voyage désorganisé. Une vraie prestation, pas de lip-sync. La vidéo a été réalisée par Daniel Laurin, le réalisateur de Star Académie et Révolution.»
Si tu ne partais pas en tournée, aurais-tu accepté de reprendre le rôle d’animateur de Star Académie?
«Probablement! De leur part, c’est clair qu’on aurait pu renouveler l’expérience, mais c’est tellement demandant. C’est impossible de faire une tournée et s’embarquer dans une grosse machine comme SA en même temps.»
Mécaniques générales a été ton plus grand succès radio, Almanach ton plus grand succès spectacle/album, en plus de l’animation de SA. As-tu l’impression d’être à l’apogée de ta carrière?
« Dans ce métier-là, ça tient à quoi? L’amour du public, la qualité de ta musique? Qu’est-ce qui fait qu’à un certain moment tu atteins l’apogée? C’est intangible, j’essaie de ne pas penser en ces termes-là. Au lieu de penser en termes de bas et de haut, j’essaie de penser en terme d’en avant, en arrière, je trouve ça plus positif. Je ne pense pas à une montée de carrière, je vise surtout de rejoindre les gens. Je lance ma musique vers l’avant pour que quelqu’un la reçoive.»
Une grosse tournée à travers le Québec est d’ailleurs déjà prévue!
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