
Avec la pandémie qui ne finit plus de finir, on n’a pas eu la chance de discuter avec nos chers artistes québécois de leurs récents projets. Nous avons donc profité de la tribune des répétitions de la Fête nationale du Québec pour parler avec eux de leur dernière parution et/ou de leur tournée estivale.
Deux albums très profonds pour Louis-Jean Cormier
Après avoir lancé Quand la nuit tombe le 20 mars 2020, Louis-Jean Cormier a proposé Le ciel est au plancher le 16 avril dernier. « Je suis tellement comblé de savoir que Le ciel est au plancher, qui suit un album qui a été vraiment bien accueilli, reçoit peut-être un accueil encore plus grand que le précédent. Les gens sont touchés par cette histoire très personnelle du décès de mon père. C’est un sujet hyper universel comme tout le monde passe par là. J’avais peur qu’en sortant Le ciel est au plancher de faire de l’ombre à Quand la nuit tombe qui fût aussi un disque très important dans ma vie. Il parlait de ma blonde Rebecca (Makonnen), de la distance entre mon père et moi, de la religion, des races, etc. Le ciel est au plancher signifie quelque chose de très personnel. C’est un pèlerinage vers le deuil. »
Avant de commencer à écrire le premier des deux derniers albums, Louis-Jean savait qu’il en lancerait deux en un court laps de temps. Il souhaitait sortir 20 chansons en 2020. « J’ai presque réussi. On a juste choisi de décaler un petit peu en plus à la suite des reconnaissances au Gala de l’ADISQ. On pouvait étirer cette période en espérant que la pandémie soit chose du passé et qu’on puisse présenter des spectacles. »
« Si l’idée des deux disques était prévue, le décès de mon père ne l’était pas. C’était de voir comment cet événement précis dans ma vie allait changer toute l’optique de ces chansons satellites qui restait de la première production. Il y avait beaucoup de mots écrits, mais ils étaient noués quelque part. Il y avait des trucs qui bloquaient. La mort de mon père a tout dénoué. C’était assez impressionnant. J’ai le sentiment d’être sous une bonne étoile et d’être guidé par quelque chose de plus fort. Je suis content et je touche du bois. Ça va surement m’arriver à moment donné de fesser un mur et d’avoir le syndrome de la page blanche. Pour l’instant, tout va bien ! »
Marie-Mai, son bonheur de commencer à grafigner les planchers
Marie-Mai reprend, elle aussi, la route cet été. À l’exception de son show au Festival d’été de Québec (16 juillet) où elle présentera son concert acoustique, elle reviendra à la formule full band. Ça sera un spectacle plus près de celui qu’elle donnait avant la pandémie. « On désire que ça brasse. Je souhaite que ça explose de lumière. Je vois ça comme une célébration. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu cette énergie et cet engouement des spectacles. On le fera d’une façon vraiment sécuritaire, mais on veut danser. On (les gens et moi) a tous besoin de bouger. »
Un sentiment de fierté l’envahit quand on parle de la carrière musicale de David !
Après plusieurs années sous les radars, David Lafleche a lancé son premier album complet, Everyday Son, le 7 mai dernier. Sa conjointe Marie-Mai trouve extraordinaire de le voir accomplir un rêve qu’il caressait depuis longtemps. « On a commencé à travailler sur cet album, ça fait presque cinq ans. Ç’a été un long processus d’écriture. On devait trouver chaque pièce et s’assurer qu’elle soit vraiment représentative de ce qu’il a vécu. Ç’a été un beau projet familial aussi d’avoir notre fille auprès de nous. C’est un disque qui a eu le temps d’être vécu. »
« Je suis particulièrement fière, c’est comme un nouveau chapitre pour lui de se retrouver en avant de la scène. En plus, il est fin prêt. Il fait des performances, il fait des entrevues, il a été au téléthon. Je le trouve vraiment bon et j’ai hâte de voir jusqu’où ça va aller. », conclut Marie-Mai.
Cœur de pirate, un album au piano et un disque à venir
Privée de sa voix temporairement, Cœur de pirate nous a présenté un premier album instrumental, Perséides, le 30 avril dernier. « Je suis contente de l’avoir fait parce que ça m’a permis de renouer avec le piano et de recréer autrement aussi ». Béatrice Martin donnera quelques shows dans les prochaines semaines avec son piano — dont au Festival d’été de Québec (9 juillet) et à La Chapelle du rang 1 de Lac-Mégantic (15 août). « J’ai bien hâte de voir comment ça va se passer. Je prends mon temps, je m’entraîne. Je travaille fort pour retrouver ma voix à 100 %. »
Plan à trois est la dernière chanson que l’auteure-compositrice-interprète a pu enregistrer avant son opération aux cordes vocales. Elle espère pouvoir sortir un album d’ici la fin de l’année qui contiendrait aussi le premier extrait T’es belle ; paru en 2020.
Un record battu par 2Frères
Le 1er juin dernier, leur récent extrait Guérir nos mémoires s’est hissé au sommet du Top 100 BDS francophone. C’était leur 11e chanson sur 15 extraits radio qui atteignait la tête du palmarès — soit un record historique depuis le début de la comptabilisation des statistiques qui date d’un peu plus d’une vingtaine d’années. « Je ne réalise pas vraiment ce qui se passe. Nous autres, on a parti ce projet-là très humblement. On a mis beaucoup de temps et d’argent parce qu’on y croyait. C’est impensable, pour moi, qu’on ait accompli ce record. C’est quelque chose dont on est vraiment fier. »
2Frères sur la route cet été
Récemment, Érik et Sonny ont repris la vie de tournée à leur grand bonheur. Ils s’arrêteront notamment au Festival d’été de Québec (8 juillet) et au Vieux Clocher de Magog (1er et 29 août). « On ne savait pas comment ça allait être avec les masques. On se doutait de ce à quoi ça allait ressembler avec un public réduit parce qu’on avait présenté quelques shows l’automne dernier. »
« On était tellement excités de jouer que même s’il y avait 15-20 personnes dans la salle, on aurait quand même été très heureux. Mettre 250 personnes dans une salle de 1 000 places, ça l’air, normalement, un peu gauche. En temps de COVID, on relativise. C’est très chouette de pouvoir reprendre les spectacles devant des gens, d’avoir des réactions ainsi que de sentir la présence et l’énergie du public. »
Guillaume Lafond en première partie de Guylaine Tanguay
Le 12 juin dernier, Guillaume Lafond ouvrait le spectacle de Guylaine Tanguay à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. Après avoir chanté ensemble sur le plateau de Star Académie 2021, la chanteuse country ne pouvait pas refuser l’invitation qui lui a été faite. « On a dit oui parce qu’on trouvait que c’était un match parfait. C’est un beau mix. C’est un petit gars super gentil. Il est sweet, il est beau, il est fin. En plus, j’ai fait un topo avec lui à Sucré Salé dernièrement. On devait le faire. C’est une belle rencontre qu’on fera et ça sera le fun », avouait-elle la veille de l’événement.
« Il regarde ce que j’ai fait. Il regarde mes traces. Je le sais parce qu’il me l’a dit. Il a de l’admiration pour le chemin que j’ai fait. Dans le country, on a souvent un parcours différent des autres. Il est capable de faire sa route. Il n’a pas besoin de moi, mais c’est plaisant de savoir que tu inspires quelqu’un. »

Compte-rendu du spectacle – Texte de Carolann Samson
Rappel : Plus de 200 artistes seront réunis pour célébrer la Fête nationale du Québec dans un spectacle qui sera diffusé à ICI Radio-Canada Télé, Noovo, Télé-Québec et TVA le 24 juin dès 20 heures.
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