
Crédit photo : Éric Myre
Il n’a peut-être que 16 ans, mais Eloi Cummings est le candidat à avoir le plus souvent été protégé par le public de toutes les éditions de Star Académie confondues! Il termine deuxième, mais a néanmoins gagné l’amour du public grâce à son indéniable talent et à son grand charisme. Nous avons discuté avec lui de son parcours et de la façon dont il envisage la suite.
Même si tu as eu un accès direct à l’Académie lors de l’audition finale, tu as eu un parcours assez mouvementé, surtout vers la fin : tu as dû chanter en direct de l’Académie à cause de la COVID-19, puis tu as dû performer chaque dimanche depuis. Tu as toujours été sauvé par le public, ce qui t’a mené en finale. Comment te sens-tu après tout ça ?
Vraiment bien! Je suis très content de tout le parcours que j’ai fait. Juste d’avoir eu le buzzer au début, j’étais content, donc vraiment de m’être rendu là, d’avoir fait les treize variétés, d’avoir pu rencontrer autant de gens, autant d’artistes, d’avoir pu partager leur vécu, d’avoir passé treize semaines avec les profs à l’Académie… C’est certain que ça nous en a donné de l’enseignement; ça nous en a donné des choses! Ça a vraiment été formateur. C’était vraiment cool! Vraiment, d’avoir pu performer sur cette scène-là pendant treize semaines, c’est incroyable. Moi, je suis très fier de de Krystel, aussi. Cette semaine, elle a fait un très beau travail et elle mérite vraiment d’être gagnante! D’avoir tout fait ça, on est tous les deux contents!
À 16 ans, tu es le plus jeune finaliste de toutes les éditions de Star Académie. Tu as été protégé par le public à quatre reprises; tu es donc vraiment apprécié. Qu’est-ce que ça te fait ?
Ça me fait un grand bien de me dire que j’ai été protégé par le public quatre fois sur cinq. Quand même, c’est quelque chose d’incroyable! C’est grâce à eux que j’ai pu justement avoir accès à toute l’Académie pendant treize semaines, avoir accès aux artistes et avoir pu leur jaser, être sur scène avec eux, pouvoir faire tout ça… Ça a été vraiment incroyable. Et tout ça, c’est grâce au public. Je leur dois vraiment tout par rapport à ça!

Tu as choisi de chanter « Quand les hommes vivront d’amour » de Raymond Lévesque. Peux-tu nous dire en quoi cette chanson-là était importante pour toi ?
« Quand les hommes vivront d’amour », je trouve vraiment que c’est un message d’espoir. Ça dit que même si ce n’est pas l’fun ce qu’on vit, ça pourra servir pour les générations futures. Ça arrive, mais on espère que ça n’arrivera plus. Tu sais, quand les hommes vivront d’amour, enfin, ce sera la paix sur la Terre, enfin le monde va être beau, le monde va être content.
Moi, je voulais partager l’espoir avec tout le public et je voulais partager aussi mon histoire un peu là-dedans. Mon arrière-grand-père a participé à la guerre, puis il me racontait un peu ce qu’il avait vécu par rapport à tout ça, il a perdu du monde, il a perdu des êtres chers lui aussi, puis il disait « tant que je suis encore en vie, tu n’iras pas à la guerre » parce qu’il l’avait vraiment vécue. Il savait de quoi il parlait. Il était vraiment dans mon cœur pendant que je chantais cette chanson-là!
Tu partiras en tournée avec Krystel au printemps prochain. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?
C’est vraiment cool, comme c’est la première tournée que je fais! Je suis vraiment excité de pouvoir faire ça avec Krystel. On n’est pas du même âge et on n’a donc pas le même vécu, mais on a des styles qui se ressemblent et on se rejoint dans la musique. C’est ça qui est beau de la musique : tout le monde se rejoint là-dedans, et nous, on s’y rejoint très bien. On a justement fait un numéro qu’on a organisé tous les deux et c’était vraiment cool de pouvoir faire ça parce que nos univers se connectent vraiment très bien. C’est vraiment cool d’avoir pu travailler avec elle et de pouvoir continuer de travailler avec elle!

Parmi les rencontres avec des artistes, quelle est celle ou quelles sont celles qui t’ont le plus marqué ?
Vraiment, il y a beaucoup d’artistes qui m’ont marqué! En partant, Salebarbes cette semaine, Zachary Richard, Yannick Nézet-Séguin, Serge Denoncourt… Tout le monde avec qui j’ai travaillé, je les ai vraiment tous aimés, mais j’ai eu quelques coups de cœur quand même. Mais vraiment, la personne avec qui j’ai le mieux aimé travailler, c’est Stromae pour son authenticité, vraiment. Il était avec nous à 100%. De pouvoir être avec nous, sur la scène, mais il est aussi vraiment venu nous jaser pendant les répétitions. C’est une personne assez grandiose, qui est connue à travers le monde, mais il prenait quand même le temps de nous partager son histoire, de nous partager son vécu et de nous donner plein de conseils, donc j’ai vraiment aimé pouvoir lui jaser.
Peux-tu nous parler un peu des liens que tu as créés avec les autres candidats et candidates ?
Vraiment, cette année – je ne sais pas par rapport à l’année passée comme je n’étais pas là (rires) – on a vraiment du cœur, on s’est vraiment créé une famille incroyable, tous ensemble. On était connectés les uns aux autres, toujours là les uns pour les autres. Ça a été vraiment incroyable par rapport à ça! C’est certain qu’il y a eu des gens avec qui je me tenais plus, avec qui ça a plus cliqué. Édouard, c’est vraiment comme un père pour moi! C’est vraiment quelqu’un qui a toujours été là. C’était la personne que j’allais voir souvent, pour plein de choses, parce qu’il pouvait m’aider dans tout, donc je me basais vraiment sur Édouard, sur Oli, sur Jay, sur Mathieu. Ce sont des gens honnêtes et authentiques, que j’adore. Je leur souhaite tous le meilleur!

Y-a-t-il des conseils des professeurs qui t’ont davantage marqué, qui pourront te servir pour le reste de ta carrière ?
Le plus gros commentaire qui m’a marqué, c’est celui de Greg [Gregory Charles]. Le travail (rires)! Vraiment, il avait tout à fait raison quand il a parlé de ça. Moi, de ce que je voyais, je travaillais; je travaillais vraiment beaucoup. J’étais conscient que je travaillais, mais des fois, il me disait que j’avais moins bien travaillé. Des fois, j’avais moins de choses à apprendre, mais il me disait que j’avais beaucoup travaillé. Des fois, j’étais plus ou moins d’accord avec lui, mais ça me donnait un gros boost! C’est vraiment ça le métier, quand même. C’était un beau commentaire de Greg!
Sur l’album de Star Académie 2022, tu interprètes « C’est la vie », que tu as d’ailleurs pu chanter hier avec Salebarbes. Que peux-tu nous dire sur ta version de cette chanson ?
C’est certain que c’est une chanson que j’écoute beaucoup, qui fait lever le party, qui fait danser. C’est une chanson que j’aime. C’est un peu dans le style de Salebarbes, en quelque sorte, parce que j’écoute beaucoup Salebarbes, mais j’ai voulu quand même me différencier un peu de ça. Je voulais quand même respecter leur style et ce qu’ils avaient fait avec la chanson.
Que peut-on te souhaiter pour la suite des choses ?
Souhaitez-moi… de travailler (rires)! Vraiment, travailler, travailler le plus possible. Je veux travailler et faire du contenu. C’est certain que je veux faire un album, faire des petits trucs, d’ici quelques années ou quelques mois, pour me présenter un peu plus au public. C’est sûr que, dans mes plans de cette année, je veux finir mon secondaire. Après ça, je dois voir ce que je dois faire avec ça. Je suis supposé aller au cégep en musique. Je ne sais pas si je vais y aller encore ou si je vais commencer des petits projets solos. Donc il y a encore plein de choses à voir encore!
Quand j’ai demandé à Eloi de me résumer l’aventure en deux mots, il a beaucoup hésité et m’a fait un long mot de la fin avant de répondre. Je vous partage sa réflexion : « Il y a eu beaucoup de pleurs cette année, pour toutes les émotions qu’on a vécues, et je pense que c’est vraiment bien parce que c’est de l’authenticité. Je trouvais ça beau. C’était authentique de nous laisser aller, de laisser aller nos émotions et nos pleurs. L’Académie, c’est une place où on se remettait beaucoup en question. Est-ce que c’est ça qu’on veut faire, vraiment dans la vie, de faire des chansons ? Est-ce qu’on veut être à l’arrière-scène ou devant ? On s’est tous vraiment posé plein de questions par rapport à ça, et ça a fait plein de vagues d’émotions et de questionnements. On se découvre vraiment plus en tant qu’artiste à cause de ça. »

Ses deux (ou trois!) mots pour décrire son parcours: vague d’émotions. Nous souhaitons le meilleur des succès à Eloi pour la suite!
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Crédit photo principale: Eric Myre

Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!
Félicitation, quel magasin talent tu met du joyeux dans mon moi…pis j’espère te voir sur scène aux Îles 😊
Depuis sa première apparition sur scène jusqu’à la dernière…. Je suis sans mot mais pleine d’émotion.