
Photo: Frédéric Lebeuf
Audrey-Louise Beauséjour était l’une des candidates favorites du public lors de son passage à Star Académie 2022 plus tôt cette année. Pour son prochain grand projet, elle interprétera le rôle de Liesl dans la comédie musicale La mélodie du bonheur présentée à Montréal en décembre et à Québec en août 2023. Nous l’avons rencontrée afin de prendre de ses nouvelles et de discuter avec elle de ce nouveau projet.
D’abord, comment vas-tu depuis ta sortie de Star Académie ?
Honnêtement, ça va super bien! C’est sûr qu’il y a ben des affaires qui ont bougé dans ma vie, mais tout ça s’articule pour le mieux. Ça va bien; je suis bien entourée.
Avec maintenant quelques mois de recul, que retiens-tu de ton passage à l’émission ?
J’en retire tellement de souvenirs, de belles amitiés et des conseils super précieux, que ce soit de Greg [Grégory Charles], de Lara [Fabian], de Guylaine [Tremblay], et je pense que tout ça me sert en ce moment et va me servir. Encore là, je redécouvre des conseils que je comprends maintenant et je me dis: « ah, c’est vrai, je devrais faire ça! » Plein de belles expériences!
On le sait, ton départ de Star Académie a été jugé par plusieurs comme étant très prématuré. Au lendemain de ton élimination, tu m’avais dit que tu recevais ces réactions comme une grosse dose d’amour. Tu as fait plusieurs spectacles cet été. Comment sens-tu que cette relation particulière avec le public se poursuit au-delà de l’émission ?
On dirait que je ne réalise pas encore. Je ne sais pas comment l’expliquer; c’est vraiment spécial! Même si j’ai été éliminée au mois de mars, après les shows, quand les gens viennent me voir, ils me disent encore à quel point ils m’ont appréciée et ont aimé mon travail et ce que je fais… Ça me surprend encore (rires)! On n’en revient jamais, à chaque fois. C’est une belle vague d’amour.


Tu es quand même la première qui a participé à En direct de l’univers!
Oh oui, c’est vrai (rires)! Tu sais, je l’avais fait dans le temps, quand j’étais vraiment très jeune. J’avais 12-13 ans. C’était dans l’univers d’Élise Guilbault, et j’avais fait une prestation de « La souris verte ». Mais personne ne me connaissait!
Comment as-tu trouvé l’expérience, cette fois ?
Honnêtement, c’était vraiment le fun! Chaque fois qu’on va là-bas, pour vrai, je trouve que c’est tellement une des plus belles équipes. Tout le monde est fin, tout le monde est à l’écoute, tout le monde est super attentionné. Ça fait rencontrer plein de monde, aussi; ça fait des nouvelles connexions. En plus, Shirley Théroux, honnêtement, c’est une femme qui est comme magique.
France a dit à un moment donné qu’elle n’avait pas d’âge, puis c’est vrai! Elle parlait à tout le monde sur le plateau. Il y avait du monde de tous les âges; c’est super inspirant! À la fin du spectacle, elle est venue nous serrer dans ses bras et parler à tous les artistes, puis elle m’a dit: « Toi là, n’arrête jamais de chanter! » Elle m’a prise dans ses bras et m’a dit qu’elle était contente de me voir. On ne se connaît pas, mais c’est vraiment spécial de se faire dire ça par une artiste comme elle, une sommité.
Ce qui t’attend pour les prochains mois, c’est entre autres ta participation à la comédie musicale La mélodie du bonheur dans laquelle tu joueras le rôle de Liesl, l’aînée de la famille. Comment nous présenterais-tu ton personnage ?
Merveilleux personnage! Honnêtement, je la trouve vraie. Elle est un peu flirt, mais elle est comme fleur bleue. C’est comme une petite maman, en fait. Veut, veut pas, quand la mère est décédée, c’est elle qui a un peu pris le rôle de la mère avec ses frères et sœurs. Elle est protectrice. Elle, au début, n’est pas super down avec Maria, la gouvernante, parce qu’elle se dit que la famille va bien avec elle. Tout ce qui compte pour elle, c’est que ses frères et ses sœurs soient bien. C’est vraiment un beau personnage, et je suis vraiment contente et excitée de la jouer!

Allons-nous découvrir des facettes de toi que l’on ne connaît pas dans ce spectacle ?
C’est une bonne question! On ne m’a jamais vraiment vue danser. On m’a vue faire des petits moves, mais jamais une chorégraphie! Là, j’ai comme un dance break avec Rolf à la fin de la choré. C’est Édith Collin-Marcoux, la chorégraphe sur Star Ac, qui fait la chorégraphie sur La mélodie du bonheur, et laisse-moi te dire qu’on est gâtés au boute!
C’est Grégory Charles qui t’a offert ce rôle, lui qui a été ton professeur à Star Académie. Comment est-ce de travailler avec lui dans ce nouveau contexte ?
Au début, on a commencé les répétitions avec de la musique. C’était un peu similaire à Star Ac. Même affaire (rires)! Ce que tu as vu à la caméra, c’est la même chose qui se passe dans la vraie vie! Il est pareil; il ne change pas! Il est tout aussi exigeant, mais en même temps, c’est ultra pertinent et c’est parsemé de plein d’histoires intéressantes. C’est enrichissant, au bout de la ligne. On apprend full full full avec Greg et ultra rapidement! En deux ou trois semaines, on avait passé la musique du show au complet. Et ce n’est pas peu dire, il y en a de la musique (rires)! Je trouvais les enfants tellement bons; ils sont vraiment rapides!
Greg nous avait dit que, d’habitude, on faisait du début à la fin, mais lui ne fait pas ça. Il fait de la fin au début; on monte les scènes en partant de la fin. On monte ça petit bout par petit bout. Il a vraiment une vision super claire de ce qu’il veut, et ça, c’est quand même encourageant, au sens où c’est le fun d’avoir un metteur en scène qui sait ce qu’il veut comme résultat final et qui sait vers où ça s’en va. Il a une super belle vision ultra moderne du musical, donc c’est bien excitant, tout ça! En répétitions, c’est assez sérieux. On rit à la bière, après, parce que pendant la répétition, on travaille (rires)! Et c’est correct, tant que c’est efficace. Tu sais, on peut faire se faire des petits calls une fois de temps en temps, même Greg fait des petites jokes par-ci, par-là, mais quand on a des blocs de répétition, on est efficaces! Ça permet d’avance; on voit l’évolution.
Tu es d’ailleurs une habituée de La mélodie du bonheur, pour y avoir joué plusieurs personnages différents à travers les années. Que représente cette pièce pour toi ?
C’est une bonne question, ça! Au début, ça représentait mon secondaire parce que c’est un peu ça que j’ai fait, tout à travers mon secondaire, de 2010 à 2015, mais au-delà de ça, ça représente l’importance d’une famille qui se tient à travers et avec la musique, à quel point la musique les a sauvés. Maria a sauvé cette famille-là. C’est une famille qui se tient à travers tous les problèmes qu’il peut y avoir dans le monde! Ils se sont servis de la musique pour rester soudés, pour se sauver eux-mêmes et partir dans les montagnes.



Où en êtes-vous dans le processus de préparation du spectacle ?
On n’a pas encore fait le premier enchaînement. On fait encore de la mise en place, on précise les intentions des personnages. Moi, je n’ai pas encore mis en place Rolf et Liesl. On a fait la chorégraphie, mais on n’a pas touché à la scène encore. On y va vraiment petit bout par petit bout. Greg a commencé par les bouts avec plus de monde, je pense, les grosses scènes : le bal, le retour des parents, les trucs où beaucoup d’actions se passent! C’est important que ce soit clair, que ce soit précis, parce que c’est un gros projet. Tranquillement pas vite, on s’en va vers les plus petits détails.
Peux-tu nous parler un peu de ta relation avec les autres membres de la distribution ?
C’est drôle, je parlais à Jacob [Roberge] ce matin parce que je lui ai demandé si ça lui tentait qu’on compose ensemble pour éventuellement un album ou un EP, qu’on se voie et qu’on essaie des trucs! Jacob va être le directeur musical là-dessus, je suis full contente pour lui! Je suis contente de travailler avec lui. On s’est rencontrés d’ailleurs sur La mélodie du bonheur, mais dans le temps, parce qu’on a joué des frères et sœurs! On a rejoué ensemble dans Fame, aussi; on ouvrait le show ensemble. C’est comme mon buddy de comédies musicales (rires)!
Si non, on a aussi le capitaine et la baronne [Éric Paulhus et Éveline Gélinas]. Je ne connaissais pas les comédiens personnellement, mais je savais qui ils étaient! C’est vraiment un plaisir de travailler avec eux autres. Ils sont hyper talentueux, hyper professionnels. C’est très enrichissant de travailler eux; j’essaie d’aller chercher des petits conseils par-ci, par-là (rires)! Je trouve qu’on est une belle distribution. On s’encourage beaucoup là-dedans, puis on se parle. On essaie de se voir en dehors des répétitions pour justement aller plus loin. On est une belle gang et on veut donner un bon show. On met le temps et l’énergie pour!
Comment décrirais-tu le spectacle ?
Ça va être une version de La mélodie du bonheur que, je pense, on n’a pas encore vue. Il va y avoir de la musique presque tout le long. On ne l’a pas encore entendue, mais ça a l’air qu’il y a de la musique en arrière presque partout. Ça va être comme un film, un peu à la manière d’un opéra. Moi aussi, j’ai hâte d’assembler tout ça!



Tu joueras dans les deux versions de la pièce, la version francophone et la version anglophone. En quoi est-ce un défi pour toi ?
Premièrement, c’est une deuxième langue. Je suis quand même bilingue. Je suis allée étudier à New York en théorie musicale en anglais. J’ai joué dans un musical de théâtre musical en anglais; c’était Sweeney Todd, et je jouais le rôle de Johanna, qui a quand même une place plus grande dans le musical que dans le film. C’était vraiment une belle expérience et c’était ultra formateur. Et ça, c’était en anglais avec un accent british, donc là, au moins, c’est juste en anglais et je n’ai pas à me soucier d’un accent (rires)!
Mais c’est quand même un défi parce que ça va être la première fois qu’on présente ça ici, en anglais. C’est un jeu qui est différent. L’anglais, c’est une langue qui est très expéditive. La manière de jouer n’est pas la même, même si les intentions des personnages restent les mêmes. Mon défi, ça va donc être de trouver le juste milieu entre Liesl français, Liesl anglais, que ce soit le même personnage, mais qui s’exprime de deux façons différentes.
Et quel serait pour toi le plus grand défi du projet en entier ?
Le plus gros défi du projet, c’est que c’est comme la première fois que j’ai officiellement un aussi gros rôle, un rôle qui prend plus d’importance dans un musical de si grande envergure, avec beaucoup de texte, de paroles. Il y a quand même beaucoup de répétitions de prévues, mais ce n’est quand même pas si long que ça pour monter une pièce qui est grosse de même; il y a beaucoup de matériel!
Et, en même temps, moi, mon défi, je pense, c’est de combiner ce travail-là à tout le reste dans la vie. Là, j’étais sur des projets comme En direct de l’univers, on s’en va faire des sorties, on était entre autres à Salut Bonjour hier, on s’en va faire d’autres promos, mais j’ai une fille là-dedans et je veux passer du temps avec elle! En même temps, j’écris aussi un album et je suis en déménagement. Ce n’est pas peu dire non plus (rires)!


Depuis que tu t’es jointe à cette distribution de La mélodie du bonheur, quel est le plus grand apprentissage que tu as fait ?
Je le savais déjà un peu, mais je pense que j’ai une bonne capacité d’adaptation. Avec Greg, on arrive en répétitions « bon, aujourd’hui, on pratique ça! » On est tout le temps surpris. Je pense que je suis quand même bonne pour m’adapter et rester relax là-dedans, être malléable et me laisser diriger. Tu sais, le metteur en scène a sa vision que nous, en temps que comédiens, on doit suivre. On discute ensemble c’est sûr, mais je pense que je suis pas pire pour répondre à la demande.
Outre La mélodie du bonheur, travailles-tu sur d’autres projets ?
Je n’ai pas commencé à travailler, mais il y a ce que je disais avec Jacob tantôt, un futur album ou EP, selon ce qui fonctionne le mieux. Si non, Krystel [Mongeau] et moi, on aimerait ça peut-être faire un petit projet ensemble. Premièrement, on s’aime au boute, puis on s’entend bien, donc on aimerait ça regarder s’il y aurait moyen de faire une petite collab, quelque chose qu’on pourrait travailler ensemble. Je pense qu’on a de bonnes idées. On a beaucoup de points en commun; on se comprend beaucoup. Ça serait ben le fun de regarder ça!
Les billets pour La mélodie du bonheur sont déjà en vente.

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Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!

Frédéric Lebeuf | Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.