
Dès le 25 novembre prochain, la comédie idéale pour embellir votre temps des fêtes prendra l’affiche dans tous les cinémas francophones québécois. Voici des entrevues réalisées, lors de la journée de presse médiatique, avec les acteurs et actrices Michel Barrette, Catherine Brunet, Virginie Fortin, Stéphane Rousseau, Catherine Souffrant, Bianca Gervais, Christine Beaulieu et Sasha Charles.
Quelle est la scène qui t’a le plus marquée ?
Guylaine Tremblay : C’est à l’hôpital où mon personnage de Marie-France débloque tout ce qu’elle a sur le cœur parce qu’elle a été stressée dans les préparatifs du temps des fêtes. Elle a essayé de faire toutes les recettes que ses filles voulaient et ça ne marchait pas. […] Ils sont nerveux. Le personnage de Michel Barrette a fait une crise de cœur et il est passé proche de mourir. Après avoir été hyper stressée par son réveillon, elle se rend compte qu’il est encore là, qu’il est en vie et c’est tout ce qui compte.
Michel Barrette : Lorsqu’ils sont autour de mon lit à l’hôpital à mon chevet. Le personnage de Guylaine Tremblay (Marie-France) fait une crise. Elle ramasse ses filles en leur disant d’arrêter d’argumenter parce que c’est elle qui passe pour une dinde. Ce monologue-là est écœurant. Je finis par me réveiller et je crie : « Je veux partir en croisière. » À ce moment, tout le monde réalise qu’on est ici parce que mon personnage est peut-être en train de mourir. Ils décident de s’aimer, ils se sautent dans les bras et je conclus la scène en disant que c’est quand même lui le malade (pour faire partie de ce câlin collectif).


Catherine Brunet : Pour mon personnage, la scène de l’échographie est la scène pivot où le couple voit le bébé. Pour moi en tant que Catherine, c’est de me retrouver dans la même pièce que Michel Barrette, Guylaine Tremblay, Virginie Fortin et François Arnaud. C’est assez impressionnant. Ça se racontait des anecdotes.
Virginie Fortin : Il y a la fameuse scène du chandail dans le café. C’est une scène que j’ai adoré faire. Mon personnage est une célibataire endurcie et heureuse de l’être. Elle va prendre un café avec un ami d’enfance (qu’elle souhaiter dater). Elle se fait recommander par une amie d’être un peu plus sexy. Alors, mon personnage essaie d’être un peu plus sexy, et ça fait l’effet contraire. La première scène du film est une shot de drone de Montréal où ça sonne féérique et c’est le temps des fêtes. Tranquillement, on descend et on arrive dans la ville où c’est un peu la catastrophe. Tout le monde se crie après, les gens ne sont pas patients dans le trafic et il y a un petit qui fait une crise. Je trouve que cette scène est accompagnatrice de ce que sera le film. Noël, ça a bien l’air parfait, mais tout le monde est catastrophé. Ma scène marquante, c’est celle du chandail dans le café. Toutefois, la scène marquante du film est la scène du début qui est en fait un indice de ce que sera le film.



Stéphane Rousseau : Je devais apprendre à jouer un instrument de musique que je ne maîtrisais pas dans la vie. C’était quand même assez complexe. Comme je n’en avais jamais joué, il fallait que je sois à l’aise. J’avais quand même deux tounes à apprendre. Cela a bien été. Ma famille était tannée de m’entendre dans la maison à force de répéter les mêmes tounes tout le temps. C’était un défi personnel. Même si on m’a dit que ce n’était pas si grave si c’était toute croche, j’avais envie que ce ne soit pas toute croche. On m’a dit qu’on ferait avec si c’était trop compliqué, mais j’ai réussi, finalement, à bien me tirer d’affaires. Alors, j’étais content !
Catherine Souffrant : Il en a une, mais je ne veux pas en parler puisque je ne veux pas vendre de punch. Vous me le direz après avoir vu le film !



Bianca Gervais : J’ai beaucoup aimé les scènes de tempête de neige. Quand on les a tournées, il faisait froid, mais il n’y avait pas encore de la neige. Je pensais que ça serait une espèce de petite pellicule de neige. Mais non, c’était de la fécule de patate. Quand on mélange de la fécule de patate avec de l’eau (puisqu’il mouillassait lors du tournage), ça fait de la colle. Alors, j’ai trouvé de la fécule de patate dans mes cheveux, dans mes oreilles et dans mes vêtements pendant deux semaines. J’ai eu de la fécule de patate partout pendant deux semaines (rires). Je trouvais ça vraiment drôle.
Christine Beaulieu : Ce qui est beau quand on fait du cinéma, c’est lorsqu’on fait de longs plans. Il y a un moment où Bianca Gervais marche dans la cuisine et qu’elle vient me rejoindre dans le frigo. Et ensuite, on se dirige vers son bureau avec son petit chien. On sort, on se chicane et elle s’en va. Quand on a tourné ça, on l’a tourné au complet avec la caméra qui nous suit. Pour moi, c’est vraiment stimulant de jouer des scènes comme celle-là parce que ce sont des scènes longues dans plein d’endroits différents. Il faut tenir la route tout le long comme ce sont de longs plans séquences.


Sasha Charles : C’est la scène du café avec le personnage de Virginie Fortin. C’était vraiment le fun à faire. On a pris la journée pour la faire. On a installé de belles affaires et on a eu le temps de la travailler.
Qu’est-ce qui te rend le plus fier par rapport au film ?
Guylaine Tremblay : C’est un texte formidable. J’adore l’écriture d’India Desjardins. C’est la première fois que je travaillais avec Miryam Bouchard, c’est une réalisatrice extraordinaire. C’est une distribution incroyable. C’est un film de Noël qui nous ressemble.


Michel Barrette : C’est un film qu’on aimera qu’on aille 15 ans ou comme moi 65 ans. Pendant longtemps, c’était Le sapin a des boules. L’année prochaine, ça sera 23 décembre. [..] Le film est drôle, mais aussi touchant. Ce qu’il restera au bout de tout ça, c’est l’amour. Malgré les conflits, il faut, ne serait-ce qu’une fois par année, mettre les freins, faire une pause, se mettre au neutre, se demander si on s’aime et pourquoi on s’aime. Prenons cette pause pour se le rappeler parce qu’on va l’oublier durant l’année.
Catherine Brunet : Ma plus grande fierté est de pouvoir participer à un film de Noël québécois fait ici avec des personnages féminins extrêmement forts et fait de main de maître par India Desjardins qui l’a écrit durant huit ans et la réalisatrice Miryam Bouchard est aussi extraordinaire. Par ailleurs, le film représente bien notre société actuelle. Malgré qu’il y ait des clashs de générations, on fait une trêve sur tout ça à Noël. On a envie de se réunir et de se serrer dans nos bras et c’est ça que j’aime de Noël.



Virginie Fortin : Je ne m’étais pas rendu compte qu’on avait besoin d’un bon film de Noël québécois. C’est un film feel good sans tomber dans les gros clichés.On associe, parfois, feel good avec quétaine, mais je trouve qu’on n’est pas là-dedans. C’est un film dont le prétexte est Noël, mais il y a plein d’autres éléments. On y retrouve un discours profondément engagé et plein de petits clins d’œil très India Desjardins-esque qui nous amènent des enjeux modernes dans un film de Noël. Par exemple, le petit monsieur (le personnage incarné par Michel Barrette) craint les changements et il a peur des accommodements tandis que mon personnage (Elsa) se demande si une femme qui n’a pas de désir de famille ou d’enfants peut être bien dans sa peau. C’est un film qui fait du bien, mais il n’est pas vide non plus.
Stéphane Rousseau : C’est le résultat. C’est à l’écran. C’est le fun. Un beau film de Noël, je trouve qu’on n’en a pas beaucoup. C’est un film qui pourrait éventuellement donner envie aux gens de le revoir année après année. J’aimerais qu’il devienne un classique de Noël.



Catherine Souffrant : C’était enveloppant. Il avait une liberté au niveau du jeu et une bienveillance tant au niveau des comédiens, de la réalisation et l’équipe de tournage. On ne faisait pas pitié puisqu’on a dormi quelques nuits au Château Frontenac. Tout le monde était heureux d’être là et il y avait une petite magie dans l’air.
Bianca Gervais : Je trouve que c’est un film qui raconte bien l’époque qu’on est. C’est une époque où c’est dur. Ils se passent plein de choses qui ne sont pas nécessairement cool dans l’actualité. Je trouve que 23 décembre est un film avec de la lumière et de la magie. Il y a de la bienveillance, on a besoin de ce film-là. J’espère que, chaque année, ça deviendra un rituel d’écouter ce film-là comme un signet.



Christine Beaulieu : Je suis fière de faire, tout simplement, partie d’un film de Noël. J’aime les films de Noël, je suis une grande fan de Noël. Quand on m’a appelé pour faire partie d’un film de Noël, c’est sûr que j’allais sauter à pieds joints là-dedans.
Sasha Charles : Étant donné que c’est un film choral avec plusieurs personnages, je pense que ça s’adresse à un public tellement large. Tout le monde peut se reconnaître dans ce film-là. On connaît l’hiver quand il y a de la neige au Québec, on connaît notre neige. Ça a vraiment bien été représenté dans le film en tant que tel. Il y a des films américains dont les scènes d’hiver ont été tournées dans un studio à Hollywood avec de la fausse neige. Et nous autres, les Québécois, on le voit tout de suite. Ils ne savent pas ce qu’est avoir froid et dealer avec la neige. Je dois dire que je suis bien fier de ça.



C’est beau de voir un personnage d’une future maman représenter dans un film de Noël. Ça représente bien l’esprit familial de Noël.
Catherine Brunet : Je trouve que ce couple-là (de Stéphanie et Alex), c’est intéressant parce que ce n’est pas représenté comme la belle petite vie, la belle petite bedaine et que tout est parfait. Il y a justement des gens qui ont des inquiétudes, soient par des questionnements lors de la première grossesse d’un couple ou sur le sort du monde par exemple. Tu vas mettre un enfant au monde et tu te rends compte que tes parents te mettent de la pression pour Noël. Tu te dis : « Est-ce que mes enfants feront la même chose que je suis en train de faire à mes parents? » Ce sont tous ses questionnements qui sont latents dans cette trame. J’adore l’esprit du temps des fêtes parce que c’est un moment pour se retrouver et c’est le fun quand ça va bien dans une famille. Toutefois, je sais qu’il y a des moments, des gens et des familles que ça peut être plus difficile et ça peut mettre une pression qui n’est pas nécessaire. Je pense que c’est de s’écouter là-dedans et de communiquer avec ses proches de ce qu’on a envie de faire réellement parce que c’est juste une date.
Comment c’était de tourner les scènes au Château Frontenac.
Bianca Gervais : C’était malade. On a tourné le soir pour qu’il y ait le moins de clients possible. Il ne fallait pas perturber la vie du château qui continuait aussi. On était toujours un peu en décalage avec les gens. On dormait de jour et on tournait de soir, mais je trouvais ça le fun. Pendant les pauses, je regardais le personnel, je posais des questions et je prenais des notes. Comment tiennent-ils leur vêtement ? Comment portent-ils leur épingle sur leur vêtement? Comment répondent-ils aux clients? C’est quoi le code ? Je prenais des notes entre mes prises sur le protocole du château (rires) pour que ce soit crédible quand même. Je t’avoue que parfois je gardais la petite épingle et je disais aux employés du bar que j’étais leur boss.
Qu’est-ce que tu trouves beau de la relation de ton personnage avec celui de Bianca Gervais ?
Christine Beaulieu : Elles sont toutes à fait différentes. Le personnage de Bianca est directrice de l’établissement, elle suit les règles, elle est très organisée et elle est by the book. Je trouve cela très beau et clairvoyant de la part d’India Desjardins de mettre ses deux filles ensemble parce qu’elles sont très différentes. Dès qu’on les met côte à côte, j’ai l’impression, que comme spectateur, on comprend ce que l’une va chercher chez l’autre.
Comment s’est passé les scènes de complicité avec Virginie Fortin ?
Sasha Charles : C’était numéro 1. Dès la première lecture en groupe sur Zoom, c’était super. On sentait déjà une belle complicité et une belle chimie entre nous. C’était super agréable de jouer avec elle. C’était le fun.


Eli Rose
Comment te sens-tu d’avoir une de tes compositions comme chanson finale du film ?
C’est la première fois que ça m’arrive d’avoir une opportunité comme celle-là. J’ai hâte de voir comment elle va sonner à la fin.
Comment est-ce venu jusqu’à toi ?
C’est une chanson que j’ai composée il y a deux ans avec DRMS et Caracol. Sébastien Lauzon de Rouge m’avait donné le défi d’écrire une chanson de Noël. J’ai accepté le défi et on a fait la chanson Minuit. Finalement, elle a cheminé vers un film. Je n’en reviens pas. Merci à Sébastien de m’avoir donné ce défi. Je suis vraiment une fan de Noël. C’est incroyable qu’India Desjardins ait pris ma chanson pour la finale du film.
Comment as-tu réagi quand tu as appris qu’India voulait utiliser ta chanson dans son film ?
J’étais tellement contente. D’ailleurs, c’est arrivé en congé de maternité. Je n’avais pas grand-chose qui se passait. C’est venu comme un baume sur le cœur. Et en plus, elle vient de me dire que ça lui a inspiré l’écriture du film. Alors, je suis vraiment touchée.
Présente-moi la chanson au niveau de ses thématiques.
C’est une chanson touchante de Noël. Elle nous rappelle tout ce qu’on aime (la neige, le réconfort et la compassion).


Découvrez dès maintenant notre premier article sur 23 décembre. Vous pourrez en savoir plus sur les divers personnages de l’œuvre d’India Desjardins.
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Invités du tapis rouge























