Alexandrine Roy 
Le parc Jean-Drapeau a accueilli Phoebe Bridgers et ses nombreux fans le 8 juin. Accompagnée de ses cinq musiciens, elle présentait son second album, Punisher poursuivant sa tournée Reunion. Elle était de retour à Montréal après quatre ans d’absence. Le beau temps et la bonne humeur étaient au rendez-vous, un mélange qui assurait de passer une belle soirée. La douce voix de l’auteure-compositrice-interprète a été efficace pour offrir au public une prestation apaisante. Une performance de 90 minutes qui nous a fait oublier tous nos soucis. Les musiciens ont comblé les spectateurs par leur simplicité et leur plaisir de jouer, en installant une ambiance chaleureuse. Phoebe a été une force tranquille tout au long de sa performance, nous envoûtant par son talent.
L’arrivée du groupe a été fracassante. Les musiciens vêtus d’habits imprimés d’un squelette sont apparus avec la chanson Highlander du groupe Lost Horizon en fond, encouragés par les cris des spectateurs. Entraînés par cette énergie, les fans ont immédiatement entonné avec la chanteuse les paroles de Motion Sickness. Phoebe n’a pas eu besoin d’aller dans l’extravagance pour captiver la foule. Sur l’écran derrière les musiciens se déroulaient des animations qui différaient à chacune de ses chansons. Les fans étaient davantage immergés dans son univers. Le public pouvait les admirer tout en étant transporté par la douce mélodie. Des drapeaux arc-en-ciel de la gay pride ainsi qu’un drapeau lesbian pride étaient accrochés à leurs instruments de musique. La chanteuse a souligné le mois de la Fierté, une attention qui a grandement plu aux fans.
Bien qu’elle se soit interrompue à plusieurs reprises, soit à cause d’un spectateur ayant un malaise dans la foule ou à la suite d’un problème de son, l’Américaine restait sereine et recommençait à jouer en force. Elle a démontré une personnalité empathique et humaine, ce que le public a apprécié. Sa musique et la lune à découvert rendaient la soirée magique et nous donnaient l’envie d’être entourés de nos êtres chers, tout en ressentant de la nostalgie de doux moments passés. Les fans se balançaient de gauche à droite sous le rythme de la musique, profitant de chaque instant. Elle s’est aventurée quelques fois dans la foule, provoquant des cris de joie.
Phoebe a joué deux chansons qu’elle a présentées comme étant d’amour, Sidelines et Graceland Too. Les six musiciens ont conclu en force avec I Know The End, Phoebe jouant sa guitare à genoux, sous des graphiques de flammes et sous l’éclat de lumières rouges. Les fans l’ont acclamée et l’ont encouragée à tout donner. Ensuite, la chanteuse est restée seule sur la scène afin d’interpréter une demande spéciale du public. Elle a donc terminé avec un moment plus intime avec les spectateurs en jouant Georgia. Un concert qui mettait du baume à l’âme et commençait bien la période estivale.
Première partie : Claud
L’artiste non-binaire, Claud Mintz, était accompagné de ses deux musiciennes lors de sa performance qui précédait celle de Phoebe. Le trio était enjoué et s’amusait avec la foule. Claud a interprété leur chanson connue Wish you were gay et a annoncé des nouveautés à venir. Le trio a profité de leur prestation pour souligner le mois de la Fierté.
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