
L’unique spectacle Bye Bye Bye Karim : la veillée des ami.e.s regroupait hier un collectif d’artistes proches de l’auteur-compositeur-interprète Karim Ouellet décédé en début d’année, à l’âge de 37 ans. Sa sœur, la rappeuse Sarahmée, est apparue émue en fin de soirée, sous un tonnerre d’applaudissements. Après des remerciements, elle a conclu avec ces mots : «Continuez d’écouter sa musique, de monter le son f****** fort, de faire entendre ses chansons à vos enfants […] Maman, regarde comment les gens aimaient Karim»

Les Francos de Montréal avaient fait les choses en grand pour l’artiste qui aura participé à sept éditions du festival. De magnifiques images de Karim Ouellet étaient projetées sur plusieurs bâtiments, dont la façade de l’UQAM. Comme un signe, alors que la pluie était annoncée, les nuages se sont écartés pour faire place au concert. Sur la scène des décorations peintes étaient posées, représentant le petit prince ou la mention «Bye Bye Bye Karim» avec la lettre M formée par le dessin des oreilles d’un renard

Très rapidement sont arrivés les incontournables titres, repris par la foule, comme L’Amour, interprété par le groupe de hip-hop Alaclair Ensemble, dont fait partie Claude Bégin, son ami, qui a participé à la confection de ses trois albums phares (Plume, Fox et Trente) et qui a aujourd’hui le visage de Karim Ouellet tatoué sur son avant-bras. Mais aussi La mer à boire par un duo très complice et au diapason, Ariane Moffat et Hubert Lenoir, ou encore Karim et le loup chanté à la fin de façon collégiale.



ARIANE MOFFAT & HUBERT LENOIR



Par deux fois la voix enregistrée de Karim Ouellet a été intégrée, en introduction sur Les Brumes, ou plus tard sur un morceau inédit Héréditaire avec en décor sur l’avant-scène un masque de renard posé sur une guitare sobrement éclairée. C’est ensuite Arianne Moffat qui après un petit mot «Coucou mon beau Karim» a ouvert le bal avec Il était une fois, invitant le public à taper dans les mains. Nous retiendrons également Rien ne sert de courir avec Claude et Élise Bégin, jamais présenté en concert. Les spectateurs ont aussi chanté sur OH ! NON par Claudia Bouvette et Hubert Lenoir.












Les rythmes plus enlevés n’ont pas été oubliés avec Dans la nuit qui tombe et La course par Gabrielle Shonk puis Amélie Nault.



Et que dire des sublimes moments d’émotion piano-voix offerts sur Plume par Ariane Moffat, dont les paroles touchantes «tu n’auras plus peur du noir», ou encore sur Trente par la douce Fanny Bloom, vêtue d’un complet brillant aux couleurs jaune et rouge. Séquence forte quand le jeune Saul Bégin débute La famille, encouragé par les festivaliers.

Les autres artistes comme La Bronze, sur Cœur de Pierre et Décembre, ou ses choristes – Audrey-Michèle Simard, Noémie Tisserand et Élise Bégin – dans une interprétation bouleversante de Marie-Jo, ou encore Valaire sur l’Amour est un monstre, ont complété le délicieux tableau.




Le concert fut à l’image de Karim Ouellet, un être sensible, joyeux et fragile, mais aussi un artiste inimitable, créateur de mélodies contagieuses et qui a su mélanger comme personne les styles de musique pop, folk, reggae, soul, électro, ou se mêlant à des artistes de la scène rap ou hip-hop de ses débuts.







PHOTOS DE LA GRANDE FAMILLE

















