
Le vendredi 25 mars, les médias ont été invités à assister à la toute dernière journée de tournage de la série District 31, dont le dernier épisode sera diffusé sur ICI TÉLÉ le jeudi 21 avril à 19 h.
Nous avons eu l’honneur de discuter avec, entre autres, Gildor Roy, Catherine St-Laurent, Catherine Proulx-Lemay, Marc Fournier, Cynthia Wu-Maheux, Jeff Boudreault, Hugo Dubé et Catherine De Léan de leurs émotions et de leurs scènes marquantes dans la série écrite par l’auteur Luc Dionne. Nous poursuivi notre tour d’horizon avec Michel Charrette, Vincent-Guillaume Otis et Sébastien Huberdeau.
Leurs émotions
Vincent-Guillaume Otis a l’impression du devoir accompli. Serein, l’acteur estime être allé au bout de ce que son personnage pouvait lui offrir. « J’ai tout fait avec Patrick Bissonnette. Je ne peux pas dire que je n’ai pas joué une telle scène par exemple. Luc (Dionne) m’a même demandé, vers la fin de l’aventure, s’il y avait quelque chose que j’aimerais faire et j’ai répondu par la négative. »
De plus, son deuil a été dilué puisque l’auteur a créé « plein de fins. » S’il ne vit pas de deuil artistique, l’acteur avoue humblement qu’il vit un deuil humain. « Ça sera difficile à ce niveau parce que c’est un mode de vie et une famille que je quitte. Je devrais me réapproprier une vraie vie de pigiste; c’est ça qu’on est les acteurs. Pour avoir vécu d’autres projets plus petits, chaque plateau devient comme une famille. Toutefois, ce n’est pas comme ici parce qu’on ne passe pas autant de temps avec des gens. Je passe autant de temps ou sinon plus que ma propre famille … fait que ça va être dur », confie-t-il.
Quant à lui, Michel Charrette avoue qu’il a fait la paix avec son personnage de Bruno depuis un bon moment. L’acteur se rappellera la camaraderie sur le plateau, des fous rires, des histoires et des beaux moments qu’ils ont vécus ensemble.
« Je vais retenir le positif de tout ça, mais c’est sûr que cela a été un marathon et on a travaillé fort pour y parvenir. Ce qui est le plus beau dans tout ça, c’est qu’il y a des amitiés qui se sont créées. Ce sont les relations humaines qui restent à la fin de tout ça. Bruno Gagné est un personnage qui m’a habité pendant six ans, je me suis rendu loin là-dedans. Luc m’a permis d’aller dans des zones dans lesquelles je ne suis pas allé avant », explique celui qu’on avait plus vu dans des comédies (Radio Enfer, Les Boys) que le drame avant de vivre ce fabuleux parcours.

Même s’il a été ajouté dans la distribution lors de la dernière saison, Sébastien Huberdeau admet ne pas être indifférent à la fin de cette belle aventure. « Je n’ai pas le même sentiment d’appartenance ni la même nostalgie que si j’étais là depuis cinq – six ans, mais je réalise que c’est une méchante belle gang et ça a été une année intense. »
Leurs meilleurs moments
La mort de Poupou (Sébastien Delorme) et l’accident où il a frappé la fille de Nancy Riopelle (Geneviève Schmidt) sont les deux premières scènes qui viennent en tête de Michel Charrette, mais il pourrait passer la journée à énumérer des scènes marquantes auxquelles il a éprouvé du plaisir à jouer, nous a-t-il dit. « Il y a certaines scènes d’interrogatoires qui étaient très demandantes et très épuisantes physiquement. Même les scènes de small talk ont toujours été le fun à jouer parce que je jouais avec du monde que j’aime et des gens brillants, bons et préparés. »
Comme son complice Michel Charrette, Vincent-Guillaume Otis affectionnait les petites scènes qui impliquaient son personnage et celui de Michel Charrette dans lesquelles chacun se confiait sur ses états d’âme, par exemple, dans la salle des toilettes. « Toutes les scènes avec Gildor Roy, c’étaient toutes des scènes uniques parce qu’on était tellement connecté et j’ai tourné des scènes extraordinaires avec lui. Les scènes d’interventions, c’est le fun parce qu’on joue à la police. Je suis un ti-gars avec un fusil dans les mains et qui joue à la police. J’arrête du monde, je suis un super héros. Je suis allé all in là-dedans. Patrick, c’est un super policier et un super flic. Il a ses failles, mais il n’en a pas tant. C’est un gars droit et juste», souligne-t-il en mentionnant qu’il a tellement de scènes préférées qu’il remplirait le cloud de mon cellulaire .
Et finalement, Sébastien Huberdeau avoue qu’il a beaucoup aimé une scène qu’il a récemment tournée avec le personnage de Dan Bigras (Ryan Robin) qu’on pourra découvrir bientôt. Un peu comme tout le monde, il a adoré une scène qui impliquait son personnage avec Mélissa Corbeil (Brigitte Paquette). « Elle essayait de me cuisiner et je l’ai reviré de bord. Ça m’a vraiment amusé comme moment. C’est une scène qu’on a tournée un peu avant Noël . C’était quand même une longue scène avec beaucoup de textes », souligne-t-il en ajoutant que le montage de cette scène représentait bien ce qu’il voulait jouer.

Dans les bottines de Poupou
Après la mort de notre cher Poupou national, le personnage de Manuel Dupuis (Sébastien Huberdeau) s’est joint au 31 en tant que sergent-détective au crime organisé. L’acteur avoue qu’il mentirait si on ne qualifiait pas cette tâche comme étant un peu ingrate. « En même temps, l’équipe a tellement été accueillante. Alors, c’était que du plaisir sur le plateau. Luc Dionne m’a proposé d’incarner Manuel Dupuis et cela a été un oui automatique. Je me suis dit que j’allais faire ma place et que les gens finiraient par m’accepter. » Sébastien admet, cependant, qu’il aurait peut-être aimé qu’il y ait d’autres années pour aller plus loin dans son personnage et explorer des facettes de son passé. « Je me crée un passé dans ma tête », dit-il.
Sébastien Huberdeau se confie sur la relation entre un policier et un membre du crime organisé
« Il faut avoir un certain respect avec les motards et les gars du crime organisé à long terme parce que ton but est de les coffrer. Toutefois, l’objectif est de soutirer de l’information de leur part. Alors, tu dois négocier avec eux. C’est toujours un arbitrage entre ce que tu dois donner et ce que tu ne donnes pas. Pour avoir parlé à de vrais policiers, il y a des liens qui peuvent se créer avec eux puisque tu apprends à les connaître. Il faut les respecter. Du moins, il faut que tu leur démontres du respect. Sinon, ils vont t’envoyer chier et ça créera de l’hostilité; le lien est déjà hostile en soi. »
« C’est dans ce sens que je le vois avec le personnage de Dan Bigras et celui de Peter Miller (François Labelle). On négocie et on est dur, mais on essaie d’être juste et honnête. Si tu n’es pas honnête dans ce que tu lui racontes, il n’aura pas une forme de confiance. Il faut que tu lui soutires de l’information et il faut que tu l’amadoues. Il y a un équilibre à trouver entre les deux. Comme tu connais cette personne depuis des années, cette relation peut devenir ambiguë dans ton esprit. Au bout du compte, le but est de la coffrer et de faire plonger cette personne. Parfois, tu vas te servir de quelqu’un pour coffrer quelqu’un d’autre qui fait que tu vas passer l’éponge sur cette situation. »

Un échange entre Vincent-Guillaume et Patrick
Vincent-Guillaume Otis a l’impression d’avoir autant donné dans son personnage que celui-ci lui a donné en retour. « J’ai l’impression que ce qu’il reste, c’est un échange avec un personnage. Ce qu’il va rester, c’est bien plus au niveau humain. C’est mon métier de changer de personnage, de changer de gang et d’aller vers un autre projet. Ça remplit l’acteur que je suis jusqu’à ce que j’arrête de jouer. »
Programmation spéciale District 31
** Jeudi 21 avril à 19 h : Dernier épisode de District 31.
** Jeudi 21 avril à 19 h 30 : Émission d’une heure avec Infoman qui inclura trente minutes de contenu surprise en lien avec District 31.
** Jeudi 21 avril à 20 h 30 : Édition spéciale de 90 minutes de Bonsoir Bonsoir! avec les artistes et artisans de District 31.
** Dimanche 24 avril à 19 h 30 : District 31 – Les coulisses.
J’espère qu’un jour on va revoir cet émission trop bonne et très bons personnages FÉLICITATIONS A TOUS XXX