
Produite par Productions Déferlantes, en collaboration avec Québecor Contenu, la neuvième saison de Coups de food s’est amorcée le 10 mars dernier sur Zeste. Pour l’occasion, j’ai eu la chance de m’entretenir avec le sympathique animateur de l’émission, Sébastien Benoit.
1. Mis à part la nourriture exceptionnelle que tu dois ingérer, qu’est-ce que tu aimes particulièrement de ton rôle pour cette émission ?
C’est la chance de prendre son temps et partir à la rencontre d’une personne. Parfois, dans d’autres shows à la radio ou à la télévision, on reçoit des invités à coup de quatre à six minutes au plus. […] Quand je fais une journée de Coups de food je passe réellement pas loin de 12 à 14 heures avec la personne, parce que quand les caméras vont en cuisines, on ne se rend pas dans une loge, on reste a table ensemble puis veux veut pas ça crée des liens on échange, on parle de nos familles […].
Je trouve que ça nous permet d’aller plus loin dans les entrevues et aborder des sujets qu’on n’aurait peut-être pas touchés si ça avait été moins long. En même temps, ça fait des rencontres plus personnalisées. […]. Les gens avec qui j’ai fait l’émission, quand je les recroise dans un évènement, ma relation a changé avec eux parce que j’ai vraiment passé une journée complète avec eux. Je pense que c’est de pouvoir avoir une rencontre avec un peu plus de ‘’viande autour de l’os’’ si on veut (rires).
Ça me passionne de partir à cette rencontre de l’être humain. De plus, évidemment, partir à la rencontre de gens passionnés, les restaurateur(trices), les cuisinier(ères), les chefs ce sont des artistes eux aussi, de l’assiette, ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’admiration.
Comme dans beaucoup de secteurs de l’économie, la pandémie a frappé très fort, ce sont des gens qui travaillent déjà sur de minces marges de profit, on ajoute à ça la pandémie, les moyens de protections, le manque de personnel, ils ne l’ont pas facile.
J’aime faire ce show-là pour la rencontre avec ces artistes-là pour la rencontre de ces artisans-là.
2. Est-ce que l’influence sur les restaurateurs se fait toujours autant sentir à la suite de vos visites ?
J’ose dire qu’on réussit à leur donner un coup de main. Le show, comme il existe depuis un certain temps, a quand même une notoriété et je sais que pour la plupart d’entre eux une apparition à Coups de food, change quelque chose et qu’il y a réellement une différence d’affluence quand ça se passe.


3. Est-ce qu’il a un/des invités que tu voudrais vraiment recevoir ?
Je le taquine souvent avec ça (rires), Gino Chouinard, ça fait longtemps que j’aimerais l’avoir! J’aime beaucoup Gino et il pourrait nous amener dans le coin de Mégantic qui est un coin qu’on n’a pas vu. C’est le fun de pouvoir quitter les grands centres urbains. La scène culinaire à Montréal et à Québec est extraordinaire, mais elle l’est à d’autres endroits aussi.
Christian Bégin aussi ! On ne l’a jamais reçu et j’aimerais beaucoup ça, mais il est occupé !
Et je vais t’avouer que si on pouvait (se faire) une petite Côte-Nord avec Julie Bélanger ça serait malade !
Il y en a beaucoup que j’aimerais recevoir. Quand j’écoute la télé ou que je regarde un magazine, je vois des gens et je me dis « lui ne l’a pas fait, elle ne l’a pas fait » et c’est rendu le fun […] des fois il y a des agents qui nous appellent pour nous dire «Hey, un tel ou une telle aimerait le faire » (rires).
4. Si tu étais invité à ta propre émission, à quoi ressemblerait ta journée ?
Il y aurait assurément un excellent café avec des viennoiseries le matin, il y aurait assurément une crème glacée quelque part, parce que pour moi la crème glacée c’est la fête, la vie, la joie et le bonheur (rires). Il y aurait aussi une bonne sélection de vins nature et des fromages seraient aussi impliqués, j’adore le fromage! Si un jour on me demandait de devenir végétarien, je serais capable, je crois, mais végétalien, je serais incapable pour une raison, le fromage! Et ne me dites pas qu’il y a le Fauxmage, ce n’est pas la même affaire ! (rires)
5. Après neuf saisons, est-ce que tu réussis encore à être surpris ?
Tout le temps ! Je suis très enthousiaste et je découvre aussi avec bonheur que les cartes de vins font de plus en plus de place pour les vins québécois. Les micro-brasseries québécoises étaient bien installées, mais on voit de plus en plus de vin du Québec.
Aussi, il y a quelque chose que j’adore, c’est les mélanges de cuisines. Je donne souvent l’exemple du restaurant qui s’appelle La Belle Tonki, où ce sont des enfants qui ont pris la relève de leurs parents. Les enfants ont grandi au Québec en mangeant de la poutine ou autres mets classiques et ils prennent ces classiques de leur enfance en leur donnant une twist asiatique, tout en respectant les racines de leurs parents, c’est un beau ‘’melting pot’’. Je suis tout le temps flabbergasté de voir que ça se renouvelle, ça se réinvente.
La scène culinaire au Québec est extraordinaire, à Montréal tu peux manger des mets de partout à travers le monde et comme j’ai mentionné plus tôt, il y a beaucoup de place pour les vins québécois, ça me réjouit, donc je reste surpris.
De plus, au-delà de la cuisine, je rencontre des gens et j’aime les gens, je les trouve trippants. Donc, pour moi, il y a toujours une raison de me réjouir.
6. Est-ce que Coups de food a changé tes sorties au restaurant ?
Effectivement, depuis que je fais Coups de food, j’ai moins besoin de poser des questions sur les éléments du menu, parce que je sais maintenant ce que c’est (rires)! C’est certain que j’ai un peu plus de connaissances.
Je reçois aussi énormément d’appels de plein de gens pour me dire « Je suis à tel endroit, je vais où ? » Ça, c’est un changement, je suis devenu un carnet d’adresses sur deux pattes (rires). Je ne cacherai pas que je suis quand même bien traité au restaurant!



7. Est-ce qu’il y a quelque chose que tu aimerais partager face à la neuvième saison qui vient de s’installer dans nos écrans?
On a deux épisodes cette saison qui se déroulent à Québec ! Ça me réjouit parce que la scène gastronomique à Québec est extraordinaire, il y aura un épisode avec José Gaudet (l’épisode sera diffusé le vendredi 17 mars) et un avec Hugo Giroux.
Pour la neuvième saison, c’est toujours la bonne vieille formule, j’aime répéter aux gens qui ne le croient pas qu’on fait réellement les quatre restaurants dans une journée. Les gens ont beaucoup de difficultés à croire ça.
Je veux aussi simplement mentionner ceci de la part de mes amis restaurateurs : si vous avez une réservation au restaurant et que vous ne pouvez pas y aller, car oui, c’est possible des imprévus, de grâce appelez pour annuler s’il vous plaît.
Ne manquez pas Coups de food les vendredis à 22h sur Zeste.
Photos : Courtoisie