
Sept nouveaux épisodes de L’œil du cyclone, une série mettant en vedette Christine Beaulieu, seront disponible dès le 10 février sur TOU.TV EXTRA (dans la section VÉRO.TV). Nous avons eu l’honneur de discuter avec l’actrice principale qui nous en a dit un peu plus sur la suite de ce projet télévisuel.
Pour le public qui n’a toujours pas commencé à écouter la série, comment décrirais-tu Isabelle, ton personnage ? A-t-elle changé entre les deux saisons ?
C’est une mère de famille qui s’est séparée du père de ses trois enfants. Elle a encore des sentiments pour lui. Elle a de la difficulté à se refaire une vie amoureuse, en dehors de cet homme-là. En fait, elle a de la difficulté à laisser de la place à sa vie amoureuse dans sa vie familiale. Elle est une maman très investie, donc ses enfants prennent beaucoup de place. Et elle aime ça aussi. Si elle a le choix entre une date ou une soirée au cinéma avec ses enfants, c’est É-VI-DENT qu’elle va choisir la soirée avec ses enfants.
Donc c’est une mère qui est dans un tourbillon, mais qui n’est pas au bout du rouleau. Elle va parfois être essoufflée, épuisée, mais jamais elle ne va remettre en question le fait d’être une mère. Elle ne voudra jamais ranger ses enfants dans le sous-sol, elle n’en est pas rendue là (rires). Alors c’est cool, parce qu’elle a aussi beaucoup de plaisir avec eux. Elle est maladroite, et ose dire les vraies affaires.
Elle incarne la réalité de plusieurs mères, je pense. Plusieurs m’écrivent pour me mentionner qu’elles se reconnaissent en Isabelle. Je crois que trois enfants, ça prend beaucoup de place dans la vie d’une personne. Ça doit être vrai qu’on se met de côté à un moment donné, qu’on s’occupe moins de nous. Mais en même temps, elle essaie. Elle continue de travailler, de mener sa propre business. Je dirais donc qu’elle a de la broue dans le toupet.
Et a-t-elle changé entre les deux saisons ?
Elle ne change pas, mais elle évolue. Dans la deuxième portion de la saison, il y a un voisin qui déménage près de chez Isabelle. C’est un homme potentiellement intéressant pour elle. Il y a aussi sa grande fille qui est partie étudier en Gaspésie. Ça va être le fun de voir ce qui va se passer avec elle. Est-ce qu’elle va revenir ? Est-ce qu’elle va rester là-bas ? Les enfants s’ennuient, Isabelle et aussi.

Comment te sentais-tu face au fait de tourner une deuxième saison ? Étant la tête d’affiche de la série, ressentais-tu une certaine pression ?
Très heureuse. Déjà, je pense à la troisième (rires). J’ai tellement de plaisir, je suis très heureuse au milieu de ce cyclone-là. Alors j’étais ravie de la deuxième saison et j’ai même déjà hâte à la troisième. Nous, les acteurs, sommes chanceux quand on tombe sur des projets comme ceux-là. Je pense que je pourrais facilement faire plusieurs années là-dedans.
Par contre, il y a toujours une certaine pression qui vient avec ça, c’est clair. Moi, par exemple, j’ai commencé le métier à 21 ans et pendant toute ma vingtaine, voire une partie de ma trentaine, je n’ai pas eu de rôles principaux. Je l’ai toujours souhaité ardemment et je voulais ça, j’aimais ça. Puis le jour où cela m’est arrivé, il arrive aussi comme tu dis, cette pression-là.
Un rôle principal ne vient pas tout seul. Ça vient avec une pression. C’est moi qui suis sur l’affiche, c’est moi qui est au centre de tout ça. Donc, si ça va bien c’est super agréable. Mais si jamais ça va mal, si jamais les gens n’aiment pas ça, ça va beaucoup me tomber sur la tête. Alors, il faut le vivre, je pense, pour constater à quel point c’est formidable d’être le rôle principal d’un film, d’une série télévisée ou d’une pièce de théâtre. Mais, en effet, ça vient avec une responsabilité et une charge différente de travail.
Comment t’es-tu préparée à la reprise des tournages ?
Ce qui est bien avec une deuxième saison, surtout quand notre première saison s’est aussi bien déroulée, c’est que nous sommes beaucoup plus détendus. La saison 1, j’étais nerveuse et stressée. Avoir le premier rôle d’une comédie ne m’était jamais arrivé avant. Et je ne savais pas comment nous allions faire les scènes où je m’adresse à la caméra. En plus, c’était un des premiers tournages en période de pandémie. Je ne connaissais pas les réalisateurs, et je voyais pas leurs visages.
Honnêtement, la première saison était très difficile, et pas toujours agréable à tourner. Ensuite, elle est sortie et tout le monde a aimé ça. Alors la saison 2 a été tournée dans une certaine atmosphère de détente. Nous nous sommes dit que nous faisions peut-être quelque chose de l’fun, qui fonctionne. Alors nous étions beaucoup plus détendus, et ça a été plus facile, moins stressant. Et pour vrai, j’ose dire que la deuxième saison est meilleure que la première.

Comme c’est une série humoristique, y a t’il eu beaucoup de bloopers ?
Excellente question ! Je ne sais pas s’ils gardent ça au montage, mais oui. Avec les enfants, il s’est passé plein de trucs humoristiques. Les enfants sont toujours étonnants, ils te sortent des choses un peu magiques et imprévues. On a vraiment eu beaucoup de plaisir. Quand on regarde l’émission, je pense que ça se ressent. Tout le bonheur que nous avons eu à tourner, c’est un peu la base du projet. Je crois que ça fait une grande différence sur le résultat final.
Tant mieux! En terminant, quelle a été ta, ou tes, scène(s) préférée(s) ? Et pourquoi ?
La première scène de la saison deux, quand son fils Jules ( Joey Bélanger ) se cogne dans le cadrage de porte, c’est vraiment très drôle. Il y a aussi une très belle scène riche en émotions avec sa belle grande fille Jade lors de la saison 2. Vraiment, c’est super beau. J’aime beaucoup jouer avec elle ( Emi Chicoine), c’est génial. J’ai aussi de belles scènes avec ma sœur Éliane ( Véronique Cloutier ). Je trouve que Véro et moi, on forme vraiment un bon duo. Comme un feu d’artifice, c’est… je ne sais pas. On s’est rapprochées, qu’on le veuille ou non, on se connaît plus.
La scène de l’huile de cannabis est tellement drôle, on a tellement ri. Alors je trouve que les scènes sont plus naturelles, plus faciles. La mère d’Isabelle ( Danielle Proulx ) prend aussi une grande place dans la saison 2. Louise est toujours aussi drastique et aimante, mais a un manque flagrant de tact. Bref, j’aime beaucoup l’ensemble de la saison et j’espère que les spectateurs accrocheront tout autant.
