
Après avoir sorti son dernier EP Post- à l’automne 2020, qu’il a lancé en août de l’année suivante dans une salle comble au Verre Bouteille, voilà que l’auteur-compositeur-interprète nous présente son nouvel extrait Impossible. Disponible sur toutes les plateformes numériques depuis le 3 février, la chanson présente un style plus dynamique et plus rock du répertoire de l’artiste, tout en restant mélancolique et accrocheuse. Impossible, c’est le vertige d’une éternelle solitude. Perdu, loin de l’amour, à chercher désespérément le bonheur.
Parle-moi de ta pièce Impossible. D’où est venue l’inspiration?
Musicalement, j’avais envie d’une chanson avec un tempo plus rapide et plus rock pour mon répertoire. Mon inspiration provient, d’une part, des années 80, pour les moments planants, et d’autre part, des années 90 pour le rock. La sonorité moderne, quant à elle, vient d’artistes actuels qui m’inspirent : The War on Drugs, Bon Iver, Loïc April, Babylones.
Pour ce qui est des paroles, c’est en travaillant sur plusieurs versions que Charlie Parcoeur et moi avons trouvé le ton du texte.
Nous cherchions à raconter la quête du personnage central de l’histoire : trouver désespérément le bonheur, jusqu’à en être sur le bord de la folie. Ce genre de défi peut être lourd à porter et à faire vivre. Parfois, nous sommes assurés d’avoir trouvé ce bonheur, mais il arrive régulièrement que ce soit chez la mauvaise personne, ou au mauvais endroit. La dépendance malsaine et les baumes éphémères peuvent nous aveugler et il est facile de se perdre dans ce tourbillon. C’est surtout cela qu’on voulait montrer.
D’ailleurs, mon éternelle insatisfaction a guidé le texte. Je trouve important que les paroles aient un sens pour moi et/ou pour le public.
Comment en es-tu venu à collaborer avec Charlie Parcoeur? Comment l’as-tu connu?
Nous nous connaissons depuis longtemps à cause de son ancien projet, Erewhon, et de son groupe du moment, Babylones, avec qui j’ai joué quelques fois avec mon ancien groupe Éléphantine et avec qui je suis resté ami.
C’est par pur hasard que Charlie m’a envoyé un courriel d’une idée musicale de son répertoire au moment où j’avais envie d’essayer une nouvelle collaboration d’écriture. Comme il n’avait jamais utilisé la pièce, il m’a demandé si elle pouvait m’intéresser. J’ai tout de suite apprécié la vibe de son riff et de ses accords qui sont devenus les couplets de la chanson. J’ai ensuite ajouté ma signature plus planante et pop en créant la musique des refrains pour finaliser la structure.
L’écriture du texte s’est faite en équipe. Cette collaboration avec Charlie Parcoeur a été agréable et efficace à toutes les étapes: à la création, à l’enregistrement de la chanson au studio Madame Wood avec Vincent Blain où Charlie et moi avons joué tous les instruments pour la chanson et au montage du vidéoclip.
Le vidéoclip qui accompagne le single est plutôt original. Qu’est-ce qui t’a donné envie de revisiter les clips d’artistes des années passées?
L’idée est née de la volonté de réaliser le clip nous-mêmes, sans budget [rires]. Charlie en avait déjà sorti un avec des paroles sur des images d’archives du film Slapshot pour l’une de ses chansons, ce qui nous a ouvert la porte à refaire un montage du même type avec des images vintages.
Je recherchais les archives, les artistes et les moments magiques précis des vidéos tandis que Charlie prenait les rênes du montage et collait tout ensemble.
L’objectif était de créer un clip léger et sympathique. Les paroles sont chantées par un crooner de style Frank Sinatra, en noir et blanc. L’idée d’ajouter plusieurs artistes et groupes des années 60 en se basant sur le Ed Sullivan Show et son public est arrivée plus tard, dans le but de rendre le clip plus attirant. Une fois que le tiers de la vidéo était monté, Charlie a pensé faire avancer les images dans les décennies suivantes. Le concept global était enfin trouvé et le résultat devenait intéressant jusqu’au bout.
Tout s’est fait naturellement et intuitivement. C’était beau à vivre.
Travailles-tu sur d’autres chansons présentement?
Oui! Je suis en création depuis un moment. J’ai fais une pré-production avec mes musiciens (Pete Pételle à la batterie et David Couture à la basse) plusieurs jours dans un chalet afin d’améliorer quelques chansons que j’avais en banque et pour composer. L’expérience était très enrichissante et efficace et nous avons d’ailleurs l’intention de le refaire.
Je continue aussi d’écrire et d’apprécier mes collaborations avec Kevin Murphy, Charlie Parcoeur et Vanwho. On souhaite rentrer en studio en 2022.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
J’ai le projet d’un prochain EP que je co-réaliserai en 2022. Je pense depuis longtemps à composer des chansons plus rock, inspirées des années 90. Selon moi, le nouveau single Impossible agit comme un pont entre mon son plus électro et planant du dernier EP Post-et le matériel qui s’en vient.
J’ai également très hâte de remonter sur scène pour faire découvrir mes nouvelles chansons. J’ai lancé mon dernier EP dans une salle complète, fait les quatre premières parties de Dumas au La Tulipe, en plus de quelques spectacles ici et là et ces soirées ont été tellement tellement tripantes et magiques. Je suis excité de revivre ce feeling avec le public.