
THE WAR ON DRUGS
I Don’t Live Here Anymore (⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️)

Le groupe américain de Pennsylvanie The War On Drugs nous offre son premier album depuis A Deeper Understanding (2017), lauréat d’un Grammy en 2018. Les attentes sont hautes pour le cinquième album, après un succès qui a fait le tour du monde.
Voici I Don’t Live Here Anymore, 10 pièces fait de son heartland rock habituel avec du indie folk entre le Dylan et Springsteen et ses vagues électros subtiles eighties qui emporte les mélodies un peu partout comme un roadtrip dans l’âme. C’est sous la direction de Granduciel et du coproducteur/ingénieur Shawn Everett (The Killers, Alabama Shakes, Kacey Musgraves) que l’album été enregistré dans sept studios, dont Electric Lady de New York et Sound City de Los Angeles.
Cette fois, l’auteur-compositeur Adam Granduciel concentre ses paroles sur la route cahoteuse de la vie sur un ton introspectif, son rôle de père et son père, ses amours qui part en vrille, les souvenirs qui reluisent comme des vagues en haute mer avec quelques références aux œuvres de Bob Dylan répandues un peu partout, la connexion humaine, sans oublier l’acceptation de tous les trébuchements pour embrasser la beauté de la vie.
The War On Drugs continue d’offrir des chansons qui sonnent comme l’aube qui se pointe pour offrir de nouveaux jours pleins de promesses. Chaque membre apporte son élément dans le son de ce cinquième album qui se veut un mélange entre les albums Lost In The Dreams (2014), Slave Ambient (2011) et A Deeper Understanding (2017).
Des rythmes moelleux autour d’une guitare tourbillonnante, un piano mélancolique, une pedal steel pas trop loin, et la voix douce de Granduciel qui brille avec la basse lascive de Dave Hartley et le multi-instrumentiste Anthony LaMarca, qui peinture ses contrastes sonores d’une grande beauté, avec la touche magique du claviériste Robbie Bennett, le batteur Charlie Hall et le saxophoniste Jon Natchez et Lucius aux voix interstellaires.
Je dois dire que toutes mes attentes sont atteintes lors de l’écoute du nouveau The War On Drug. On s’aventure dans toutes les avenues de sa musique libératrice dans une approche plus directe. Détrompez-vous, le titre n’est pas une complainte, mais une fierté d’être passé au travers des trains, l’obscurité et les doutes sur son chemin.
I Don’t Live Here Anymore, c’est un album qui célèbre le changement de la vie sous une perspective lumineuse et enjouée, malgré quelques faux pas douloureux dans un folk rock envoûtant et sensible.
Chansons favorites :
- Living Proof
- Change
- I Don’t Wanna Wait
- I Don’t Live Here Anymore
- Rings Around My Father’s Eyes
- Occasional Rain