
Les lumières se ferment et une vidéo explicative sur fond étoilé nous met en contexte. CRÉATURE, c’est l’arrivée de Rita Baga sur terre. Le fil conducteur est simple, mais clair : Rita, la créature, fera un voyage à travers les époques musicales de l’histoire pour comprendre le genre humain et elle nous y emmène avec elle. C’est alors qu’elle entre par le fond de la salle et nous surprend par-derrière dans une entrée grandiose en rentrant comme une tonne de briques. On assiste ensuite, et ce, tout au long du spectacle, à un feu roulant de costumes à paillettes tous plus flamboyants les uns que les autres.
Le public survolté de l’Olympia était gagné d’avance. Lors de medley musicaux, on plonge dans l’époque des années folles jusqu’aux années 2000, en passant par le disco et les années 80-90. Les spectateurs étaient exaltés de voir et d’entendre les plus grands hits des dernières décennies. Dans la salle, il y a des spectateurs de 17 à 77 ans et peu importe leur âge, tout le monde se retrouve debout à taper des mains. C’est exactement le genre de spectacle que les gens attendaient en cette période post-pandémique : un spectacle pour chanter et taper du pied, en gang. On peut vraiment dire que tout le monde y trouve son compte avec ce spectacle familial et rassembleur.

Rassembleur, c’est sur cette pensée que Rita nous laisse… Selon elle, peu importe l’âge, le sexe, la nationalité ou l’orientation sexuelle « La différence devrait unir et non pas diviser ».
Il y a un beau message d’ouverture et d’acceptation tout au long du spectacle où les interludes audiovisuels nous remettent en contexte des époques et nous instruisent un peu sur l’histoire de la drag. Tout au long de ce spectacle de 90 minutes bien tassé, c’est comme ça que le public s’est senti : uni et ensemble, heureux de lâcher son fou sur les chansons entraînantes interprétées par la bête de scène Rita Baga!
La drag-queen, passée maître dans l’art de la danse et du lip sync, sait aussi animer la soirée avec brio. Ses interventions sont toujours bien placées et avec une touche d’humour bien à elle.
Petit bémol, les changements de costumes et les interventions vidéo auraient pu être un peu mieux huilés, mais c’est vite oublié considérant le fait que Rita Baga est seule sur scène! À la fin du spectacle, elle remercie son équipe faisant apparaître sous les projecteurs son conjoint (caché tout le long du spectacle derrière le paravent central), car c’est lui qui l’aide à ses changements de costumes entre les numéros. Et reste également fidèle à ses origines et salue ses collègues drag-queen qui étaient toutes là pour l’encourager. Elle encourage même le public à aller encourager leurs artistes drag-queens locales.

Le public est conquis et c’est beau de voir s’envoler Rita Baga pour le reste de sa tournée comportant une centaine de dates. C’est révolutionnaire de penser qu’une drag-queen part en tournée, avec Créature, dans tout le Québec. On est rendu là et on peut être fiers!























