
Olivier Dion était l’un des favoris à Star Académie 2012 où il a atteint la finale masculine. Onze ans plus tard, il a fait paraître deux albums solos, Olivier Dion et Exposed, en plus d’avoir participé à quelques comédies musicales, dont Les trois mousquetaires en France. Pour célébrer les 20 ans de Star Académie, je me suis entretenue avec celui qui autoproduit désormais son troisième album à paraître au printemps.
Quand tu regardes tout ce que tu as accompli depuis Star Académie, qu’est-ce qui te rend le plus fier ?
J’ai quand même fait pas mal d’affaires, en fait! Des fois, j’ai de la misère à m’en rendre compte. C’est drôle parce que, hier, je suis tombé sur une vidéo de présentation qu’on avait faite pour moi quand j’ai animé Danser pour gagner, une espèce de récapitulatif de 2012 à 2018. Tu sais, ce dont je pense que je suis le plus fier, c’est d’être allé en France, mon rôle dans Les trois mousquetaires, d’avoir développé quelque chose là-bas, c’est quand même une fierté pour moi. Sinon, ce dont je suis fier aussi aujourd’hui, c’est d’arriver à produire mon album et d’arriver à être un artiste indépendant. J’arrive avec un album dont je suis super fier. Je l’ai co-écrit en entier et je le produis, donc c’est une bonne fierté pour moi.
Au contraire, qu’as-tu trouvé le plus difficile depuis ?
Tout est allé hyper vite. Chaque nouveau projet que je faisais, c’était un projet qui était grandiose. C’était toujours d’énormes challenges. Ça a généré beaucoup de stress, beaucoup de pression, puis, à travers ça, je cultivais un petit syndrome de l’imposteur parce que ça va tellement vite. Il y a eu des remises en question à ce niveau-là. Mais sinon, je n’ai pas de regrets en soi!
Parmi tous les apprentissages que tu as faits lors de ton parcours à l’émission, quels sont ceux qui te servent encore aujourd’hui ?
À Star Ac, tous les moments sur scène, les moments à la télé, les moments devant une caméra… C’est ça qui a été le plus formateur pour moi. De faire de la scène, de faire des tournées, de faire de grandes salles, d’avoir la chance de travailler avec des metteurs en scène et des équipes de professionnels, pour moi, ça a été hyper formateur pour tout le reste de ma carrière. D’être mis dans le bain super rapidement, avec la crème de la crème!
Partage-moi ton plus beau souvenir de l’aventure.
Dans mes plus beaux souvenirs, je te dirais qu’il y a toutes les fois où on a rencontré le public. On se rendait compte à quel point le public était tellement présent et tellement investi. Je me rappelle que le lancement de l’album de Star Académie, c’était fou! Il y avait comme 50 000 personnes qui étaient venues nous voir. Les gens trippaient, et je sentais qu’il y avait beaucoup d’affection pour moi. Sinon, de chanter avec des artistes, aussi. À l’époque, j’aimais beaucoup Hedley, donc j’avais aimé chanter avec eux, mais bon avec ce qu’on sait aujourd’hui sur Jacob [Hoggard]… Sinon, chanter avec Jason Mraz, avec Johnny Hallyday, ça fait vraiment partie de mes plus beaux souvenirs!
Si tu devais choisir une chanson que tu as interprétée pendant l’aventure, que ce soit une performance en solo, en duo ou en groupe, laquelle choisirais-tu, et pourquoi ?
Une performance qui a été marquante pour moi, c’est « Feeling Good » de Michael Bublé. C’était un moment vraiment intense puisque j’étais en danger au cours de l’aventure. Je pense que ça a changé beaucoup de choses. Si j’étais sorti ce soir-là, probablement que la suite aurait été différente. Mais finalement, je suis resté et je me suis rendu jusqu’à la finale des gars. Michael Bublé, c’était un artiste que j’adorais, donc de pouvoir livrer une performance comme ça… il y avait quelque chose d’épique dans la chanson. C’est vraiment un moment marquant! Cette chanson-là, avant d’aller à Star Ac, je m’étais réuni avec des amis et on regardait ce que je pouvais chanter, puis on était tombés sur cette chanson-là. Le kick sur le pied de micro que j’ai fait pendant la performance, c’était une idée qu’on avait eue à ce moment-là. Donc de pouvoir matérialiser ça à la télé, c’était nice! Je pouvais imaginer mes amis crier!


Dirais-tu que ton rapport à la musique a changé depuis ton passage à l’émission ?
Oui, vraiment. Quand j’ai fait Star Ac à la base, la musique, pour moi, c’était une passion. J’avais du fun avec la musique, mais c’était un hobby; ce n’était pas un métier. Ça a pris beaucoup plus d’importance! Avec le temps, c’est ça qui, je pense, a été difficile pour moi, j’ai commencé à me mettre beaucoup de pression avec la musique, à avoir envie de sortir des choses qui me plaisaient, devoir apprendre à me connaître en sortant des nouvelles chansons qui étaient supposées me représenter. Donc ça a été difficile pour moi, des fois, de me trouver là-dedans. Aujourd’hui, dans mon rapport à la musique, j’essaie de revenir à la base. Maintenant, la musique, ça fait partie intégrante de ma vie. Je ne chante pas juste pour le plaisir. C’est incroyable, maintenant! Depuis 11 ans, c’est mon métier, puis je crée mes albums. Justement, je travaille sur mon troisième album et je pense que je suis beaucoup plus près de la musique que j’ai envie de faire. Je sais plus comment la partager, comment l’écrire, comment la véhiculer. Ça, ça a beaucoup changé!
Y a-t-il des éléments des autres éditions que tu aurais aimé avoir lors de ton édition ?
En vrai, pas vraiment! Je n’ai pas suivi les autres saisons assez assidûment, et on a vraiment été bien servis dans la nôtre.
Si tu pouvais choisir un ex-académicien ou une ex-académicienne pour une collaboration ou un projet spécial, qui choisirais-tu, et pourquoi ?
Bonne question… Je pense que je resterais dans mon année. Pour vrai, honnêtement, Andréanne A. Malette, on a tout de suite eu une super belle connexion artistique dès qu’on s’est rencontrés. J’ai toujours aimé sa façon d’écrire. On a écrit une toune ensemble à l’époque, puis si j’avais à choisir quelqu’un pour une collaboration sur un album, ça serait elle.
Si je pense aux autres années, je connais bien Annie et Suzie Villeneuve, donc je ne peux pas choisir entre les deux (rires)! Je dirais les jumelles Villeneuve. Aujourd’hui, c’est des amies, mais je me souviens en 2003 comment je trippais sur ces filles-là parce qu’elles ont des voix extraordinaires. Elles chantent tellement bien!


Ton troisième album sortira ce printemps. Lors de notre entrevue à la sortie de « Vraiment », ton premier extrait, tu m’as dit qu’il s’agissait de ton projet le plus personnel jusqu’à maintenant. En quoi était-ce important pour toi de faire ça maintenant ?
Tu sais quoi ? J’avais envie de partager des choses vraies, qui me représentent vraiment. J’avais envie de goûter à la transparence, d’être moi-même et de me livrer, sous mes bons côtés, mais aussi de parler de mes insécurités, de mes doutes, de ce qui me fait avoir des difficultés dans la vie, des fois, juste pour connecter de façon plus vraie avec les gens. J’ai l’impression, des fois, que j’ai toujours eu de la misère à me vendre de la façon dont j’étais vraiment. L’image que je projette, ce n’est pas nécessairement tout le temps l’image que je sens que j’incarne. Donc c’est ce besoin-là de vérité, je pense.
Tu as récemment sorti un second extrait, « Toujours un temps », qui est ta chanson la plus jouée sur les plateformes lors de sa semaine de lancement. Qu’est-ce que ça représente pour toi, que les gens te suivent dans cette vulnérabilité ?
C’est malade! Je trouve ça le fun. Je pense qu’on va pouvoir créer de meilleurs liens. On dirait que j’ai toujours une espèce d’inconfort par rapport à l’image que je projetais. Des fois, on dirait que les gens m’aiment pour une raison, mais que je ne suis pas nécessairement à 100% aligné avec cette raison-là. Donc, de voir que le monde embarque, que ça parle aux gens… C’est juste ça. J’ai envie de me livrer, d’être transparent, mais j’ai envie que les gens se retrouvent et se reconnaissent dans les chansons. Le but, avec la musique, c’est de pouvoir s’imaginer, de pouvoir comprendre qu’on n’est pas tout seul d’une certaine façon. C’est une façon de se réconforter, de se rassurer des fois, ou d’avoir du plaisir. Je trouve ça le fun que les gens connectent avec ça. Je reçois beaucoup de messages de gens qui me disent que les paroles résonnent avec eux. Ça change; je suis content parce que c’est différent pour moi de mes autres chansons qui, pour moi, étaient plus génériques un peu. C’était le fun aussi, mais j’aime ça, que ça parle plus!
Tu effectues aussi un retour à l’animation puisque tu animeras L’île de l’amour sur les ondes de TVA. Comment entrevois-tu ce projet ?
Avec beaucoup d’excitation, beaucoup de fébrilité! J’ai hâte de partir. Ça va vite (rires)! Ça va être le fun. Je l’aborde avec beaucoup d’amusement et de légèreté. J’ai envie d’avoir du plaisir. Je m’en vais accompagner des gens qui vont vivre une expérience, qui vont là pour s’amuser, pour tripper, pour trouver l’amour, pour vivre des émotions de toutes sortes, puis je suis content de pouvoir être aux premières loges de tout ça. Ça va être trippant!
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Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!

Frédéric Lebeuf | Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.