
Tous les mercredis au Bar le Jockey de la rue Saint-Zotique se tient une soirée Open-Mic et le mercredi du 1er mars n’a pas fait exception.
À l’animation, on retrouve Olivier Pratte qui remplit son rôle à la perfection en interagissant avec le public et en faisant rire ce dernier. Les mercredis Open-Mic reçoivent aussi leur chroniqueur hebdomadaire Saad Fennich, qui lui non plus, ne manque pas de faire rire les gens présents !
Lors de la soirée du 1er mars, plusieurs humoristes se sont présentés au Jockey avec un but en particulier soit de faire rire ; Mounir Guedira, Pierre Olivier D’Aoust, Justin Hébert, Mélanie Michaud, Phil St-Pierre, Élizabeth Grondin, Daniel Russel et Rafaële Bolduc étaient de ceux qui étaient de la partie, avec presque tous, des styles d’humour différents, des blagues imprégnées de leurs propres couleurs.
Lorsque l’animateur a demandé pour qui le public était présent en cette soirée, la foule s’est mise à s’exclamer pour le ‘’petit gars’’ de Léry, Sam Hébert, pour qui cette soirée était la première sur scène. Plusieurs personnes se sont déplacées pour lui, certaines personnes ont même effectué un aller-retour de la ville de Québec, en plein mercredi ! Les gens n’ont vraisemblablement pas été déçus puisque les gens se sont esclaffés tout au long de sa performance.
Afin d’en savoir plus, je me suis entretenu avec celui qui vivait sa première scène ;
Peux-tu me dire ce qui t’a poussé à faire de l’humour ? Depuis quand en rêves-tu ?
L’humour fait partie de ma vie depuis toujours, car je crois que ça fait partie de notre culture au Québec. Mais pour moi, l’humour a pris une place importante dans ma vie en 2017. À ce moment-là, je traversais une dépression, conséquence d’un traumatisme cranio-cérébral (TCC) que j’avais subi au hockey. Donc, pour me changer les idées, je me suis mis à écouter de l’humour pratiquement 24h/24 et j’ai fini par commencer à écrire sur des anecdotes de ma vie. Au secondaire aussi, ça m’intéressait beaucoup. J’ai même déjà fait un spectacle où je refaisais le numéro des deux rappeurs, Ben et Jarold. Cependant, je n’ai pas continué dans cette voie, car je subissais beaucoup d’intimidation à l’époque. Je n’avais pas la confiance de faire des spectacles en sachant que j’allais être intimidé par la suite. Mais quand j’ai eu ma fille l’année passée, je me suis dit ça ne m’importe plus ! Je vais le faire pour un jour montrer à ma fille qu’il n’est jamais trop tard pour suivre ses rêves.
Donc, pour l’instant, je suis considéré comme un humoriste d’Open-Mic. Mais pour moi, ce n’est que la première étape d’un long marathon. Je ne veux pas brûler les étapes, donc je veux apprendre ce que j’ai à apprendre avec les Open-Mic. Mais je ne te cache pas que j’ai déjà hâte d’arriver à la prochaine étape. Et je prends les moyens pour que cela arrive.


Peux-tu me parler de tes projets en ce moment et de ceux à venir ?
Je termine les cours de soir à l’École Nationale de l’Humour bientôt, le 17 avril c’est notre spectacle de fin de session au Lobby Bar et trois jours plus tard, soit le 20 avril, je lance officiellement ma propre soirée d’humour Au Vieux – Brasserie Festive à Beauharnois. Ça pour moi, c’est toute une expérience, car je m’occupe d’animer la soirée, je m’occupe du booking d’humoristes et je trouve des partenaires financiers pour la soirée. C’est une expérience qui devrait me faire prendre du galon. D’ici là, je serai sur scène le 16 mars au Poutine Bar à Laval et le 5 avril au Bordel à Montréal.


Peux-tu me donner tes impressions suite à ta première fois sur scène ce soir ?
Je dois t’avouer que sur le coup j’ai eu un black-out (rires). La semaine dernière, je ne ressentais pas le stress et même plus tôt aujourd’hui je n’étais pas stressé. Cependant, dès que j’ai stationné mon camion devant le bar, j’ai ressenti le stress. Je passais avant-dernier dans la soirée et c’est une chance pour moi, car 20 minutes avant que le spectacle commence je ne me souvenais plus de mes sujets. J’ai réussi à prendre un moment avant ma prestation, dans la loge, pour réaliser ce que je vivais […]. Pour certains, il ne s’agit que d’un Open-Mic, mais pour moi c’est les touts débuts du projet d’une vie. C’est la première marche d’un très long escalier qui mène, je l’espère, à une carrière en humour.
Heureusement, lors de cette soirée j’ai pu compter sur mes amis, ma famille, mes collègues et même ma femme qui a écouté le show en temps réel sur FaceTime, car elle était à Chibougamau pour aider dans un hôpital qui est en manque d’effectif. Bref, je ne serai jamais assez reconnaissant de l’appui de ma gang et j’espère les revoir présent dans mes prochains shows.
Peux-tu me dire un petit mot sur tes prochaines étapes ?
Les prochaines étapes pour moi, c’est de continuer à me faire un nom dans le milieu de l’humour au Québec et d’apprendre les rouages du métier. Pour ça, je dois continuer à jouer et à me faire voir sur les scènes et les médias sociaux, car on est en 2023 et les réseaux sociaux ont un gros rôle à jouer dans l’exposition qu’un humoriste peut espérer aller chercher.

Les soirées Open-Mic sont une très belle façon de découvrir et de soutenir les humoristes de la relève. Elles se déroulent tous les mercredis au Bar le Jockey, 1309 Rue Saint-Zotique Est, Montréal.
J’étais présente au Jockey et Samuel a été la star de la soirée