
Nathaniel Rateliff & The Night Sweats avait tout un défi ce 5 juillet au Festival international de Jazz de Montréal. Le groupe américain avait en effet la lourde tâche d’assembler les spectateurs à 21 h 30, un mardi soir, sous la pluie. Il a relevé ce défi haut la main ! Ce sont de nombreux festivaliers qui se sont réunis devant la scène TD de la Place des festivals pour savourer sa musique. La pluie ajoutait une atmosphère mélancolique à ses chansons. La voix du chanteur, Nathaniel Rateliff, a résonné partout dans le Quartier des spectacles pendant 80 minutes offrant une prestation d’une grande qualité.
Le groupe, formé en 2013, a démontré ses nombreuses années d’expérience et de complicité en maîtrisant parfaitement leur instrument et ne se laissant pas décourager par les averses. Les Américains étaient élégants, tous vêtus de noir. Leurs habits et la température intensifiaient leur mélodie rock folklorique, parfois maussade, et la voix grave de Nathaniel. Cette dernière était puissante et réchauffait la foule rassemblée. Pour complémenter leur accoutrement sobre, les écrans aux côtés de la scène les projetaient en noir et blanc. Le tout donnait une atmosphère chic et engendrait un côté vintage à leur prestation.


Grâce aux sons de la trompette, du saxophone et de la batterie, les spectateurs ont pu se réchauffer dès leur arrivée sur scène. Au moment où Nathaniel a chanté les premiers mots de sa chanson « Shoe Boot », la foule a pu oublier la pluie pour se concentrer sur sa voix remplie d’émotions. Les spectateurs, timides au début, se sont énergisés au fil des chansons. Le groupe enchaînant ses morceaux sans repos, le concert s’est déroulé rapidement. Les derniers rythmes joués étaient plus dynamiques avec « Out on the Weekend », « Coolin’ Out », « Intro », « Need Never Get Old ». Les festivaliers dansaient sous la pluie, emportés par les talents bruts des musiciens. La foule semblait attendre « S.O.B. », leur titre populaire joué lors du rappel. Dès les premières notes, elle s’est acclamée et a chanté avec enthousiasme les paroles.


Nathaniel a su créer un lien privilégié avec son public en parlant quelques mots en français. Ses premières paroles ont été « Bonsoir tout le monde » et il répétait des « Merci » ainsi que des « Je t’aime ». Les gens présents ont apprécié cette attention. Le chanteur de Denver dégageait la bienveillance, l’empathie ainsi que l’élégance, ce qui venait ajouter à son grand talent. Avant de jouer « And It’s Still Alright », il a spécifié qu’il l’avait écrite pour trouver de l’espoir lors des moments plus difficiles, tout en précisant que cette pensée était malheureusement toujours d’actualité. Tous les musiciens sur la scène ont offert un concert rassembleur tout en simplicité, se concentrant sur l’essentiel : la musique. La foule semblait apprécier leur performance qui n’avait pas besoin d’artifices pour capter son attention à en faire oublier la pluie.




