
La première saison de la série a connu un grand succès dans toute la francophonie. Depuis le 24 février, la deuxième saison de la populaire série pour ados est désormais disponible sur le Club illico. Nous en avons discuté davantage avec deux des acteurs de la série: Milya Corbeil-Gauvreau, qui incarne Marianne, une des « nunuches », et Sam-Éloi Girard, qui interprète Éloi, un des garçons qui fait battre le cœur de Léa (Laurence Deschênes).
La deuxième saison a été reportée, comme beaucoup d’autres projets, à cause de la pandémie. Qu’est-ce que ça leur a fait de finalement retrouver tout le monde pour tourner, l’été dernier ?
Milya: « C’est sûr que c’était super le fun! On avait bien sûr des restrictions de covid, donc comme tous les tournages, on avait les masques, on avait la distanciation, on avait des zones 1-2 avec le 15 minutes… C’est sûr que ça enlève un peu au bonheur de tourner, mais ce qui était vraiment le fun, c’est qu’on tournait vraiment dans un camp de vacances, donc on se sentait vraiment comme dans un vrai camp de vacances! C’était vraiment le fun de retrouver tout le monde. On avait vraiment l’effet de gang. »
Sam-Éloi: « Ça a été super cool! On a tellement créé de belles amitiés! On s’attendait tous à tourner ça en avril, mais ç’a été repoussé, et finalement on a tourné ça cet été. Ça a été super cool de revoir tout le monde. C’est une gang d’Ottawa aussi SLALOM, donc ce ne sont pas des gens qu’on a la chance de voir souvent. C’était super cool de retrouver cette gang-là et de prendre de nos nouvelles. Moi, je n’avais pas lu les livres à la base, donc j’étais excité de voir ce qui allait arriver avec les personnages. »
La majorité de la deuxième saison se déroule en nature, dans un camp de vacances. Comment ont-ils vécu le tournage ?
Milya: « C’était horrible (rires)! Je suis une fille de Montréal. Raised and born in Montreal! On s’est tous donné des noms de camp pendant le tournage quand on était là-bas parce qu’on riait, et moi je me faisais appeler Métropole. Je n’aime pas les bibittes; je priais entre les scènes pour ne pas qu’elles m’approchent (rires)! J’ai eu des coups de soleil, je me suis fait piquer et j’ai eu une infection avec une bibitte et on ne savait pas vraiment d’où ça venait… C’était vraiment intense! »
Sam-Éloi: « Moi, malheureusement, je n’ai pas vécu cette expérience-là parce que mon personnage n’allait pas au camp. On a tourné ça en deux blocs, et moi j’étais vraiment plus dans le premier bloc. Mais le tournage de la saison 2 a été super cool pour ma part! C’était vraiment comme un retour à la saison 1 parce qu’on retournait dans les mêmes décors, dans la même école! »
Les jeunes sont évidemment au cœur de la série. Qu’avaient-ils à dire sur l’esprit d’équipe du plateau de tournage ?
Milya: « On a vraiment une bonne chimie. Je pense que ça vient du fait qu’on a eu beaucoup de pratiques avant, avec la saison 1 et la saison 2. On tourne tout le temps à Ottawa, donc ça fait qu’on a nos appartements à Ottawa ensemble, on chill ensemble le soir, on est tout le temps ensemble, donc ça fait qu’on a vraiment créé une vraie gang d’amis, et on se retrouve à chaque été depuis deux ans maintenant pour tourner. Ça fait vraiment un bon esprit d’équipe. On s’aide le soir avec nos scènes, on pratique avant chaque tournage. On a des pratiques avec notre coach et du temps pour faire des lectures, donc c’est vraiment une vraie gang, et je pense que ça fonctionne bien pour la chimie à l’écran. »
Sam-Éloi: « Oui, c’est nice! On a tellement créé de liens, et le fait d’habiter à l’hôtel, d’aller au restaurant après, on chillait un peu… Quand on ne tournait pas le soir, ça nous est arrivé d’aller prendre une petite bière ou deux ensemble. Donc, ça a vraiment créé des liens! On est beaucoup de jeunes dans ce projet-là, donc on était contents. On ne tourne pas tout le temps tous en même temps non plus, donc des petites gangs se créent et après, quand tout le monde est ensemble, on est super contents de tous se retrouver parce que, justement, on est une super belle équipe, et il y a des super bons comédiens en plus; c’est très cool de travailler avec eux. »
La saison 1 a connu un véritable succès au Québec, mais aussi dans plusieurs autres pays de la francophonie, comme la France, la Belgique, la Suisse, Haïti et les pays francophones d’Afrique. Comment réagissent-ils à ce succès ?
Milya: « Moi, quand j’étais petite, je lisais les livres, donc quand j’ai eu l’audition, c’était sûr que je voulais me donner à 100%! Au début, j’ai auditionné pour Léa et, très vite, on m’a dit que je l’aurais plus pour faire une nunuche, et je pense que j’étais encore plus contente de faire une nunuche que Léa parce que ce sont des personnages que j’adorais haïr quand j’étais petite et là, pour la première fois, j’avais un rôle de méchante, donc j’étais super contente de faire partie de ce projet-là, et c’est juste un bonus qu’en plus il marche à l’international, partout dans les pays de la francophonie, c’est vraiment un plus qui fait vraiment plaisir. »
Sam-Éloi: « On dirait que je m’y attendais un peu (rires)! Je savais que les livres de Catherine (Girard-Audet) avaient déjà eu un bon succès et que c’est vraiment le genre d’histoire qui peut rejoindre plusieurs personnes pour plusieurs raisons. C’est quand même assez léger comme programme. On dirait que je n’avais aucun doute que ça allait bien fonctionner. C’était la première fois que, moi, je faisais partie d’un projet qui était aussi diffusé en France et traduit aussi. J’ai même pu entendre ma voix traduite, j’ai trouvé ça bien drôle (rires)! C’est cool de pouvoir dire justement que ce projet-là fonctionne bien, et je suis aussi bien content pour Catherine, que ses livres puissent prendre vie de cette façon-là. »
Pour en savoir plus sur les personnages et sur leur processus de création

Milya, tu l’as dit, dans la série, tu joues le rôle de Marianne, qui fait partie de la bande de filles qui faisait la vie dure à Léa pendant la saison 1. Est-ce que c’est toujours le cas cette saison-ci ?
Oui! Par contre, on va voir pendant la saison que les nunuches ne sont pas juste là pour être méchantes. Dans le fond, ce sont des personnes avec des grands cœurs, et elles ont des backgrounds avec des raisons de l’être. C’était la première fois que je jouais une méchante, et c’était vraiment l’fun à jouer!
Honnêtement, j’y ai pris beaucoup de plaisir! Au début, dans la saison 1, c’était plus difficile parce que je n’étais vraiment pas habituée. Martin (Cadotte, le réalisateur de la série) me disait que je pouvais être plus méchante dans ma façon d’être et j’étais comme « Plus méchante ? Attends un peu là! » (rires). Dans la saison 2, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer ça, parce que dans la vie je ne serais jamais comme ça! Il y avait donc comme un petit alter ego qui sortait. En fait, j’ai commencé à rire d’elle, et j’ai commencé à plus intégrer mon personnage de nunuche comme ça. C’était très drôle!
C’est vrai qu’on est habitués de te voir camper des personnages qui attirent toujours une forme de sympathie, que ce soit Rosalie dans L’Échappée ou Lou dans Les bracelets rouges, entre autres. J’imagine que les gens doivent t’en parler lorsqu’ils te croisent.
Oui, ça arrive de plus en plus souvent! J’ai déjà eu des dames à l’épicerie qui sont venues me voir pour me dire « Ton père est vraiment méchant, tu peux venir avec moi, je vais t’aider! » par rapport à L’Échappée et je leur répondais que j’allais bien, évidemment, dans la vie; ce n’est pas moi (rires)! Mais je pense que c’est vraiment une chance que j’ai de pouvoir faire des personnages aussi différents les uns des autres. J’ai une nunuche, j’ai une fille qui a été dans une secte, j’ai quelqu’un qui est borderline. C’est un grand cadeau de la vie que j’ai de pouvoir faire des personnages aussi différents. Après ça, je pense que j’y mets ma touche personnelle aussi. Je suis très sensible dans la vie. Donc même plus méchante ou plus brisée, je leur apporte une touche de sensibilité. C’est peut-être ça qui attire de la sympathie. Je ne sais pas. C’est important pour moi de toujours rendre honneur aux personnages à 100%. Si on n’est pas investis dans nos personnages, je crois que les gens n’y croiront pas non plus.

Sam-Éloi, tu interprètes le sympathique personnage d’Éloi, qui est en couple avec Léa et qui est peut-être parfois trop gentil. À quoi peut-on s’attendre pour lui lors de cette deuxième saison ?
Dans la saison 2, je pense qu’on va voir un côté un peu plus terre à terre d’Éloi. Tranquillement, il commence à comprendre ce qu’il recherche dans la vie, ce qu’il aime aussi, et il est prêt à faire des sacrifices. À un moment donné, il met son pied à terre et ne se laisse plus marcher sur les pieds, ce qui est un peu plus arrivé dans la saison 1. Avant, il n’était vraiment pas capable de mettre son pied à terre. Dans la saison 2, j’ai plus l’impression qu’il sait vers où il se dirige. Donc il va apprendre à s’assumer et à faire ses propres choix, à ne pas back-up sur ses décisions et à s’en tenir à ça. C’est quand même une saison relaxe pour lui; c’est une belle saison avec de beaux apprentissages.
En quoi ce personnage est-il différent pour toi des autres rôles importants que tu joues ou que tu as joués ? Je pense à Manu dans L’Échappée, entre autres, quand je pose cette question.
C’est sûr que c’est deux rôles complètement différents. Les deux rôles sont aussi différents de ma personnalité. Dans tous les cas, quand je joue un rôle, j’essaie de me l’approprier et de découvrir les certains points en commun qu’on a et aussi les trucs sur lesquels on est vraiment différents. Ça me permet de créer ces personnages-là et de vraiment juste les incarner.
Si on parle de Manu et d’Éloi, j’ai l’impression qu’Éloi est quelqu’un de tellement tendre. C’est un petit gars qui est vraiment fin. On dirait que c’est le mot pour le décrire. Il est tellement fin et passionné par ce qu’il fait et par ce qu’il veut faire, et il a plein de différentes passions. Il veut bouger; c’est un gars sain et actif. C’est un gars respectueux, qui prend soin des gens autour de lui. Manu, c’est un gars beaucoup plus réservé par rapport à ses émotions et qui a un beaucoup plus gros caractère, plus d’agressivité, et un plus gros bagage de vie, mais dans un milieu complètement différent aussi. Éloi, c’est plus un petit gars de banlieue, avec une famille assez aisée, qui lui a bien montré le chemin tandis que Manu n’est pas né avec cette chance-là nécessairement. Après ça, il y a Sam-Éloi dans le milieu de ces personnages-là qui a sa petite vie personnelle, qui fait ses petites affaires. J’ai la chance de jouer plein de super beaux personnages, mais je réussis quand même à faire la différence entre chacun et entre ma vie personnelle aussi.

Et le mot de la fin, pour nous vendre la saison 2
Milya: « Elle est remplie de surprises et de rebondissements! Je pense qu’on ne s’attend pas vraiment à ce que nos personnages se trouvent dans les situations dans lesquelles ils vont se trouver… Elle est très drôle, plus drôle que la saison 1, je pense! »
Sam-Éloi: « Je dirais qu’elle est palpitante et, encore une fois, remplie de dilemmes amoureux. Je dirais que c’est une bonne façon de se rappeler des souvenirs d’enfance et du secondaire. C’est une bonne façon de rire et de faire une rétrospection sur certaines réactions qu’on peut avoir dans la vie quotidienne. Même dans certaines chicanes, les gens vont pouvoir se retrouver des fois. C’est une bonne façon de juste décrocher et de regarder quelque chose de léger qui nous fait oublier nos problèmes ou des fois nous fait repenser à certains (rires)! »
La saison 2 de La vie compliquée de Léa Olivier est désormais disponible sur le Club illico.
Vous pouvez également voir Sam-Éloi dans L’Échappée, les lundis 20h à TVA et dans Le bonheur les mercredis 21h30 à TVA, et Milya dans Les bracelets rouges, les mardis 20h à TVA.
Crédit photo principale: Club illico
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Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!