
Cumulant près de quarante ans de carrière, l’un des fondateurs du Thrash Métal américain, Megadeth, était de passage jeudi dernier 11 mai à la Place Bell de Laval.
C’est sous des projections de ruines post apocalyptiques rappelant la pochette de leur chef d’œuvre de 1986, Peace Sells…But Who’s Buying, que le quatuor fait son entrée en scène. Le riff frénétique de Hangar 18 plonge la foule dans une célébration métallique truffée de circle pits et de body surfing tandis que le chanteur guitariste Dave Mustaine et son acolyte, Kiko Loureiro, s’échangent des solos virtuoses. Dread and The Fugitive Mind et Angry Again viennent convaincre que la voix nasillarde de Mustaine répond bel et bien présente.





Peu de surprises
Une seule nouvelle chanson, la très solide We’ll Be Back, sera au programme de la soirée. Pour le reste, le groupe se contente de rejouer ses grands classiques, sans doute au grand plaisir des centaines de fans qui ont levé la main quand le chanteur a demandé qui les voyait ce soir pour la première fois. Wake up Dead et My Darkest Hour plaisent toujours autant aux mordus de leur catalogue des années quatre-vingt, mais c’est le classique de 1992, Sweating Bullets, qui ira provoquer jusqu’ici la plus grande réaction du public, poings levés par milliers au rythme de la batterie de Dirk Verbeuren.
Un peu d’émotion
Toujours un moment fort lorsque le groupe visite les pays francophones, À Tout le Monde et son refrain dans la langue de Molière permet au public et au groupe de chanter à l’unisson, ce qui semble toujours provoquer une vive émotion chez le chanteur à la crinière rousse. Après une première ovation bien sentie de la foule, Mustaine y va d’une de ses rares interventions au micro, annonçant une chanson qui parle de température, l’une des préférées des fans, Tornado of Souls, titre qui permet à Kiko Loureiro de faire honneur à l’un des plus grands solos de guitare du Thrash Métal. Symphony Of Destruction et Peace Sells achèvent ensuite le concert avant que Mechanix et Holy Wars rugissent en rappel.


















Bullet For My Valentine
C’est la formation galloise Bullet For My Valentine qui a les honneurs de réchauffer les salles lors de ce Crush The World Tour et c’est pari réussi. Une prestation d’une heure où les Waking The Demon, Tears Don’t Fall et Scream Aim Fire viendront ravir les nombreux fans présents de la formation ainsi que les néophytes attendant l’artiste principal.

Alexandre Brosseau Camara | Journaliste
Contrairement aux enfants de son âge qui collectionnaient les billes et les Pogs, Alexandre possédait des boites complètes de TV Hebdo. Mordu de cinéma, d’humour et de musique, il tomba dans la culture rock’n’roll à l’adolescence en même temps que l’acné loua un bail sur son visage. Fier millénial qui a vu en show tous les groupes préférés des baby-boomers, il n’oublie pas que son premier spectacle fut les Backstreet Boys avec sa famille.

Patricia Duval | Photographe
Passionnée par la musique et les arts depuis son jeune âge, elle a découvert il y a quelques années la passion pour la photographie. Elle carbure aux défis, adore les festivals et capter l’émotion. Elle a une piqure pour le country, si vous voyiez une petite noire dans un pit de spectacle ou en train de courir partout pour s’assurer d’avoir une belle photo, c’est bien elle.