
Katherine Levac a relevé l’énorme défi d’animer le 24e Gala Les Olivier, au Centre Pierre-Péladeau. Elle succédait à François Bellefeuille. La soirée était rafraîchissante, mettant de l’avant la nouvelle génération d’humoristes. Ce gala a récompensé plusieurs artistes, mais Pierre-Yves Roy-Desmarais est celui qui a mérité le plus grand nombre d’Oliviers. Il a remporté quatre trophées sur quatre nominations, notamment l’Olivier de l’année.
Nous avons eu la chance de nous entretenir avec plusieurs lauréats à la suite de leur victoire.
Question aux gagnants : Si vous aviez un budget et des ressources illimités, quel projet aimeriez-vous faire?
Pierre-Yves Roy-Desmarais (Olivier, Olivier du spectacle d’humour et auteur/spectacle)
Probablement une comédie musicale en allant « all in » avec les comédiens et les costumes. On irait dans tous les pays. C’est un beau bateau à mener à bon port. Alors, je ferais ça.
Ça serait une comédie humoristique. Évidemment, il y aurait une histoire d’amour. Je ferais passer des auditions pour tout le monde, je n’ai pas de comédiens en particulier en tête, mais je me donnerais le rôle principal à moi-même probablement.
Sous-question #1 : Pour terminer, si tu avais un conseil à donner aux gens qui commencent en humour, que leur dirais-tu ?
Ne jamais arrêter d’écrire et d’essayer de nouvelles choses. En fait, c’est d’oser d’explorer. Ceci commence par l’intérieur et de se poser la question à savoir ce qui nous fait rire nous et c’est quoi notre vérité à travers ça. Aussi, toujours prendre des notes et observer le monde. Il n’y a pas d’autres recettes que ça.
Sous-question #2 : Quel conseil as-tu suivi durant ta carrière et dans tes projets réalisés ?
C’est une bonne question, mais je pense que le simple conseil de se faire rire soi-même de prime abord, c’est vraiment important parce que c’est à travers ça que tu trouves ce qui te rend unique et ce qui te rend drôle. C’est ma devise et je pense que c’est important !

Arnaud Soly (Olivier pour la capsule ou sketch web humoristique et émission télé humoristique)
C’est donc bien « hot » [comme question], mais j’aimerais faire du cinéma éventuellement, donc, je me financerais peut-être un long métrage ou une comédie un peu à ma « sauce » à moi avec mes amis, un film que j’aimerais voir comme consommateur. C’est sûr que je m’achèterais un gros bateau aussi (rires).



Fabien Cloutier (Olivier pour la capsule ou sketch radio humoristique)
Je pense que je ferais de la fiction. Parfois, il m’arrive d’avoir des idées de fiction, mais de me dire. Ouf, je ne sais pas si on a les budgets! Ça me chicote un peu. Il y a un besoin de beaucoup d’espaces, beaucoup de lieux et beaucoup de monde! Il y a parfois, on a des idées, mais on se demande si on va avoir les moyens pour les réaliser.

Matthieu Pepper (Olivier pour la découverte)
Je ferais tellement une série télé à gros budget du style HBO. Pas nécessairement en termes d’effets spéciaux ou de choses du genre, mais juste en termes d’avoir de l’argent afin d’aller au bout des idées et de ne pas se mettre de limite ou un gros film, j’aimerais vraiment ça. Je n’ai pas d’idées en particulier pour l’instant.

Charles Beauchesne, François De Grandpré et Odrée Rousseau (Olivier pour le podcast humoristique avec script)
C : Être excessivement désagréable avec les gens qui le méritent! J’ai des idées avec des catapultes, des hot-dogs et du café sur des vêtements blancs.
O : J’ai le goût de donner tout l’argent à Charles pour qu’il réalise son rêve et qu’il puisse renverser du café sur des pantalons blancs de quelqu’un.

Gabrielle Caron et Justine Philie (Olivier pour le numéro d’humour de l’année)
G : Je produirais des shows télé et tous ceux que j’ai écrits et que je me suis fait dire non (rires). Je ferais tout ça et aussi tous les podcasts que je veux faire, mais que je ne peux pas faire puisque je n’ai pas le temps. Toutes mes idées verraient le jour, c’est certain.
P : Je ferais d’autres films puisque c’est une belle liberté écrire des films et j’adore ça.
G : On pourrait se partir une boîte de production étant donné qu’on a le budget illimité.
P : Ça s’appellerait « Budget illimité » (rires).
G : Tout ce qui est cinéma, je te le laisse (Justine) et tout ce qui est volet télé, je le produirais.

Thomas Levac et Stéphanie Vandelac (Olivier pour le podcast humoristique sans script)
S : Je trippe tellement sur le segment des dates du podcast parce qu’on fait rayonner d’autres gens et d’autres voix. Si j’avais des moyens illimités, j’aimerais produire des podcasts. Si un jeune humoriste vient me voir et me dit qu’il veut faire un podcast sur toutes les sauces à spaghetti différentes, je me dirais : OK! Parfait, c’est moi qui le produit! Alors, si j’avais un budget illimité, j’aimerais produire le plus de choses possible. Quand j’ai commencé à travailler dans ce milieu, mon but était de faire vivre aux autres ce que je ressentais quand j’allais voir un spectacle ou quand j’écoutais des chansons.
T : Moi, je ferais des détournements de fonds et j’aurais un beau char.

Joanne Forgues, Catherine Faucher et François Létourneau (Olivier pour la série de fiction humoristique)
F : C’est une bonne question. On dirait que lorsqu’on démarre un projet, on ne pense pas vraiment à ça. Quand j’ai eu l’idée de C’est comme ça que je t’aime, je n’ai pas pensé à ça et on s’est posé la question pour le défi de production pour recréer les années 70. Ça demande des moyens, mais je ne me pose pas vraiment ces questions-là.
C’est sûr que si on me dit que je vais avoir un gros budget, on dirait que j’aurais envie d’imaginer une histoire avec plusieurs personnages et plusieurs lieux. Peut-être une histoire qui se porte dans divers pays. J’aurais peut-être cette audace-là.
Pour trouver des idées, je vais sur internet (rires). Non, ça vient vraiment du cœur et cette série-là, je me suis inspiré de mes souvenirs d’enfance et de ma vie en tant qu’homme de 45 ans et c’est comme si l’inspiration surgit malgré nous.
C : Ça ne vient pas de l’argent. La création vient avec du cœur.
J : François a raison, il faut que ça soit personnel. Nous ne sommes pas une maison de production qui faisons des commandes, alors, l’inspiration vient de l’auteur, de la passion et de l’équipe qu’on forme avec.


Photos du Gala



