
CHET FAKER
Hotel Surrender (★★★★ ½ )

Le chanteur, producteur et instrumentiste Nicholas James Murphy de Melbourne revient avec son alter ego Chet Faker (référence au défunt trompettiste de jazz Chet Baker). Il nous offre un second album 6 ans après son premier album Built On Glass (2014) et ses 2 EP Thinking In Texture (2012) Lockjaw (2013)
Deux ans après Run Fast Sleep Naked en 2019, sous son nom de baptême qui n’a pas su atteindre le même succès des débuts, et ce, malgré son talent indéniable pour fabriquer des hymnes qui font voyager, Chet Faker, 33 ans, reprend là où il avait laissé avec un second album plein d’esprit après quelques tempêtes vécues (décès de son père, échec du dernier album et changement de label).
Voici Hotel Surrender, 10 pièces qui continuent dans le son électro fait de soul, de R&B, de funk , de blues et de azz produites, écrites et réalisées par l’artiste lui-même dans son studio. Chet Faker récidive avec des chansons bien charpentées qui racontent la dépression, l’anxiété, les remises en question constantes, mais surtout remonter la pente avec un message viscéral : celui de saisir l’instant et aller jusqu’au bout de ses convictions et faire les voyages qu’on doit faire pour être bien dans sa peau. L’homme semble avoir traversé toute une odyssée pour faire briller sa plume comme il le fait avec son alter ego Chet Faker, qui visiblement n’a pas perdu de son sens lyrique et mélodique.
Des claviers teinté de boogy, des échantillonnages électro sublimes, des lignes de basse funky, des voix envoûtantes et des superbes vibrations dans des cuivres et des cordes qui donnent le frisson sur chacune des plages de ce nouvel album. Ce qui est rassurant, c’est d’entendre Chet Faker, Nick Murphy peu importe son nom, c’est qu’il repousse les limites dans sa musique qu’on ressent sur chaque écoute.
Que ce soit dans le funk percussif sur un fond de disco ou de l’électro soul jazz, Chet Faker l’emporte haut la main avec son don pour créer des univers enchanteurs qui font danser. Pour certains d’entre vous, c’est un retour forcé et pour le reste, comme moi, ce sont des retrouvailles avec un artiste qui continue de nous transporter dans son fantastique manège qui fait palpiter le cœur à toute allure.
Hotel Surrender, c’est une thérapie par la groove créative et autobiographique qui donne cette envie de se laisser emporter par cette vague ressourçante qui fait feeler good.
Chansons favorites :
- Peace Of Mind
- Low
- Oh Me Oh My
- Feel Good
- Get High
- In Too Far