
Le 14 février dernier, Radio-Canada a invité les représentants des médias à un dévoilement de presse mystère. Cette annonce était pour nous dévoiler la toute nouvelle comédie Lakay Nou (« notre maison » en créole).
Cette série a été imaginée par Frédéric Pierre (producteur exécutif et auteur principal). Il a été secondé en écriture par Catherine Souffront, Angelo Cadet et Marie-Hélène Lebeau-Taschereau. La série, réalisée par Ricardo Trogi, sera diffusée en primeur sur ICI TOU.TV EXTRA et sera diffusée ultérieurement sur ICI TÉLÉ.



Myrlande, une femme de conviction
Myrlande Prospère (Catherine Souffrant) est une femme de tête, c’est une fonceuse. Elle est la pourvoyeuse de la famille. Le rôle qu’on attribue plus traditionnellement à la maman, c’est Henri (Frédéric Pierre). Le rôle qu’on attribue plus traditionnellement au papa, c’est Myrlande. Myrlande ne cuisine pas, par exemple, et c’est Henri qui s’occupe des enfants. C’est une femme qui a toujours voulu avoir une grande carrière comme avocate, mais l’opportunité ne s’est jamais présentée jusqu’à ce qu’elle voit offrir un gros poste.
Son nouveau travail dont elle rêvait tant viendra mettre à l’épreuve ses valeurs et son intégrité. « Il y a comme un parallèle avec moi parce que j’ai fait un gros changement de carrière (Catherine Souffront était procureure de la couronne au DPCP de Montréal jusqu’en 2018). Je connais ce sentiment de devoir annoncer de grosses nouvelles à ma famille. Leur opinion est tout le temps importante, c’est comme une voix importante dans ta tête. Il y a aussi la voix importante de ses enfants qu’elle ne veut pas délaisser. Elle est tout le temps pogné en sandwich entre en haut et en bas. », s’exclame Catherine Souffrant.
Co-autrice de la série, elle avoue ne pas avoir écrit en fonction qu’elle allait jouer dedans de prime abord. Lors de son tournage de L’œil du cyclone, elle avait une idée qui lui trottait dans la tête. « J’avais une idée d’un show. Je voulais un show de noirs avec une famille de noirs. C’était mon rêve. J’en ai parlé avec Véro (Véronique Cloutier), et elle m’a dit que ça serait le genre de projets auquel Fred (Frédéric Pierre) pourrait être intéressé. J’ai donc écrit à Fred, et il m’a répondu que ça l’intéressait et qu’il avait déjà un bon embryon de show dans sa tête. On avait des idées vraiment similaires », dit celle qu’on avait interviewée récemment dans le cadre de la sortie de 23 décembre.
Si l’idée de Frédéric était plus élaborée que la sienne (c’était plus un flash dans son cas), le producteur exécutif et auteur principal a accueilli Catherine dans son projet en tant que créatrice et scénariste. Elle a eu la chance de toucher tous les personnages.



Des transitions de carrières importantes
Henri et Myrlande partent à la poursuite de leur rêve, et Catherine s’identifie à ça. Elle a insufflé de mon expérience à ces deux personnages-là. Comme son personnage est avocate, c’était facile de s’y identifier spécifiquement.
Est-ce que ton personnage risque de devoir travailler 60 heures par semaine, ai-je demandé ? « Elle risque d’être appelée à faire ça, et en plus elle a trois enfants. Alors, ça risque d’être compliqué. Henri et Myrlande seront tous les deux bien occupés, mais il ne faut pas perdre la famille là-dedans.


Micro-anecdote sur sa plus grande fierté
« Tout juste avant le dévoilement, j’étais dans l’ascenseur avec Mireille Métellus et Fayolle Jean. Ils se parlaient en créole tout bonnement. J’étais à côté d’eux, et j’ai comme eu un moment d’émotion parce que je me suis dit que j’e suis’étais dans la maison de Radio-Canada avec deux comédiens qui joueront dans une série que j’ai co-écrite, qui parlent en créole devant moi, ça me fait sentir lakay (chez moi en français) littéralement. C’est l’ensemble de l’œuvre de dire que j’ai l’impression qui aura une partie de moi de ma communauté à la télé, c’est extraordinaire comme sentiment. »
– Catherine Souffront
« Avec Lakay Nou, je réalise un vieux fantasme: celui de voir sur nos écrans une comédie bien de chez nous installée dans nos communautés noires! On a souvent raconté nos drames, mais pas nos réussites, nos joies, nos extravagances. J’ai eu envie d’inviter le grand public à venir rire avec nous, à célébrer nos différences culturelles, mais aussi à embrasser nos profondes similitudes. »
– Frédéric Pierre.


Fayolle Jean, Mireille Métellus et Ricardo Trogi




