
GARBAGE
No Gods No Masters (★★★★ ½)
Cinq ans après l’excellent Strange Little Birds (2016), les vétérans du rock alternatif Garbage sont de retour avec leur septième album, qui embrasse le son des années 90 avec un mélange flamboyant du futur et des sujets sombres d’actualité dans une langue amère qui ne va pas dans la subtilité.
Voici No Gods No Masters, 11 pièces dans un rock alternatif mordant qui sonne comme celui du passée composé d’électronica percussive et de trip-hop sinueux produites par le quatuor avec Billy Bush (L7, Muse, The Naked And Famous, Againt Me!). Garbage arrive au bon timing pour offrir des chansons vicieuses et colériques sur le thème de l’oppression sociétale, les divisions entre les sexes, les nuits torrides sans suite, le #MeToo, le meurtre crapuleux de George Floyd, la masculinité toxique, la surconsommation de toute sorte, les hommes qui bousillent par leur pouvoir le monde, une élégie au deuil.
Des mots qui pèse dans le tordeur de la tourmente émotionnelle qu’on ressent dans la voix rugueuse et colérique de Manson, sur des arrangements de pop industrielle, de rock alternatif et d’électro sur des guitares punk dévastatrices. Garbage continue de tracer sa propre voie sans perdre de vue ce besoin de se sentir vivant dans sa musique explosive.
No Gods No Masters, c’est non seulement la preuve que le rock du groupe n’a pas perdu de son audace, mais qu’il ne s’est jamais senti aussi irrévérencieux et obscure.
Chansons préférées :
Wainting For The God
Anonymous XXX
Godhead
Wolves
No Gods No Masters
The Men Who Rule The World
The City Will Kill You