Le grand retour animé de Gorillaz au Centre Bell !

C’est environ 9 500 personnes qui se sont réunies, le 8 octobre dernier, pour le grand retour du groupe populaire des années 2000 : Gorillaz. C’est en pleine tournée nord-américaine qu’ils ont arrêté, au Centre Bell, afin de faire la promotion de leur neuvième album « Cracker Island ».

Rappelons-nous que le groupe s’était fait connaître via un groupe virtuel, composé de personnages animés ; 2D, Murdoc, Noodle et Russels Hobbs. Rares sont les musiciens qui se font connaître via des personnages animés qui n’ont aucun lien avec leur vie personnelle. L’idée est née quand deux colocataires écoutaient MTV en 1998. Ils disaient que la créativité commençait à manquer dans les vidéoclips. On parle ici des deux créateurs principaux de Gorillaz : Damon Albarn (le chanteur de Blur et de The Good, the Bad and the Queen) et Jamie Hewlett (le dessinateur de Tank Girl). Vingt-quatre ans plus tard, ils sont tout autant liés dans leurs processus créatifs. C’est d’ailleurs Jamie qui a créé les personnages et les histoires qu’on connaît dans les vidéos. Il ne faudrait surtout pas oublier que le groupe musical britannique est réputé aussi pour leur large spectre musical : un mélange d’alternatif, d’art-pop, d’électro-pop, d’indie-rock, de trip-hop et bien plus encore. Ils n’ont jamais cessé d’exploiter leurs multitudes de facettes artistiques, en plus de collaborer avec des artistes et musiciens d’ailleurs, avec des influences complètement différentes.

C’est à 20:55, sous les cris des partisans, que les lumières se sont éteintes et que la soirée a commencé. Sur l’écran principal, on pouvait voir la projection d’une vieille télévision. Elle défilait des images d’actualité de différentes époques et de quelques photos insérées des membres. Quelques instants après, Albarn, ses musiciens et ses choristes (12 au total) se sont présentés sur la scène devant une projection indiquant « BONJOUR ». En arrière-plan, les échos « Helloooo … Is Anyone There » jouait. On pouvait reconnaître immédiatement M1 A1, de leur tout premier album. Pendant ce moment, le leader du groupe a lancé son premier mot en français de la soirée « Bonjour Montréal » avant d’enchaîner « The Last Living Souls ». C’était l’euphorie dans la salle.

Un univers pas comme les autres…

C’est à partir de ce moment que j’ai compris ce que c’était de vivre l’expérience Gorillaz. Pour avoir vu plus d’une centaine de spectacles dans ma vie, c’est l’un des spectacles les plus puissants en énergie que j’ai assisté, autant de la part des musiciens que de la foule. Du début jusqu’à la fin, c’est une œuvre complète. Je ne cacherai pas que je m’attendais à entendre un peu plus que trois nouvelles chansons de leur nouvel album, soit : Cracker Island, Skinny Ape et New Gold, mais ça n’enlève aucunement rien à la soirée. Le groupe nous a livré une performance haute en couleur, avec un lot de leurs meilleurs succès. Sur 27 chansons, neuf titres venaient de l’album Demon Days, six de Plastic Beach et cinq de Gorillaz. L’univers cinématographique et l’atmosphère moitié apocalyptique du groupe, nous confrontent à nos propres démons intérieurs via leurs propres chansons !

C’est après la 23ᵉ chanson, Plastic Beach, qu’ils ont quitté la scène pour nous offrir un rappel de quatre chansons par la suite. De La Soul a profité de cette occasion pour nous faire répéter tous ensemble un sermon avec la main droite dans les airs : « I will never let anyone tell me what to think. I will never let anyone tell me what to say. I will never tell anyone who to love. I will never let anyone tell me what to feel. I feel strong. I feel goooooooooood ». Bien évidemment, ils ne pouvaient pas quitter sans jouer «Feel Good Inc». La foule était en délire. Et comme si ce n’était pas assez, la soirée s’est bouclée avec « Clint Eastwood ». Lorsqu’ils ont quitté la scène, les fans ne se sont pas gênés pour applaudir frénétiquement le groupe. Leur retour a grandement été apprécié !