
Tout juste avant le début de la cérémonie de la 45e édition du Gala de l’ADISQ le 5 novembre dernier, plusieurs personnalités musicales ont défilé sur le tapis rouge. On a eu la chance de discuter avec 2Frères, Ariane Roy, Étienne Drapeau, Corneille, FouKi, Hubert Lenoir, Léa Jarry, Les Louanges, Lydia Képinski, Olivier Dion, Philippe Tremblay, Roselle et Sarahmée, voici nos entrevues avec eux.
Questions posées
Q1 : Dans le contexte actuel, que penses-tu de l’avenir du Gala de l’ADISQ ?
Q2 : Après le départ à l’animation de Louis-José Houde, qui verrais-tu à l’animation du prochain Gala de l’ADISQ ?
2Frères
Q1 : Honnêtement, c’est dur de prévoir. L’industrie est en changement depuis une couple d’années et la télé est en changement aussi … par exemple avec ce qui vient de se passer avec TVA. On voit à quel point la game est en train de changer. C’est difficile de prévoir ce qu’il va advenir du Gala de l’ADISQ. Honnêtement, je pense qu’il en a encore pour plusieurs années. En tout cas, j’ose espérer que ce n’est pas la fin. On va le vivre en même temps que tout le monde.
Q2 : C’est un gros morceau. Ça fait tellement longtemps qu’il est là. Tu penses au Gala de l’ADISQ, tu penses à Louis-José Houde instantanément. C’est la seule personne qu’à chaque année qui va être présente sur scène. Pour l’instant, on ne pourra pas répondre.
* Sur la photo principale
Ariane Roy
R1 : Je ne serais dire…c’est une grosse question! En fait, je pense, ça serait bien qu’on ne perde pas notre fierté de notre musique et de notre culture québécoise. C’est important d’avoir ça. Mais c’est aussi important d’avoir plus de représentation de ce qui se fait. Parfois, je trouve que le gala ne représente pas 100% le milieu musical, ni les artistes. Je souhaiterais ça. Le gala reste important puisque c’est une réunion de notre culture et c’est comme ça qu’on la célèbre.
R2 : J’ai vu Sarahmée animer le Premier Gala. J’étais complètement sous le charme! Je trouvais qu’elle a fait un travail impeccable, elle avait du charisme et de la rigueur. Let’s go, Sarahmée!

Corneille
R1 : Moi, je suis du genre optimiste! Les temps difficiles sont là pour qu’on apprenne des leçons. Rien n’est parfait. L’industrie au complet est en transition, en ce moment. L’ADISQ est le seul gala qu’on a pour notre industrie. Je lui souhaite, alors, encore beaucoup, beaucoup d’années de succès et plusieurs années diversifiées aussi. C’est un défi à surmonter.
R2 : J’ai dû mal à voir quelqu’un d’autre, pour vrai! Ça va être difficile!

Étienne Drapeau
R1 : Je pense que la formule est bonne. Je ne pense pas qu’on est à la veille de perdre le gala de l’ADISQ. C’est une fête trop importante pour la musique québécoise. Cela dit, ces dernières années, on a entendu des critiques comme quoi les gens ne se reconnaissaient pas lors du Gala de l’ADISQ. C’est bien d’avoir de la diversité, des artistes de tous les genres, des artistes de la relève et de toutes les avenues, mais je pense qu’il faut être aussi à l’écoute du public et de savoir ce que le public a envie.
R2 : J’ai l’impression qu’après 18 ans, on aura une femme. Je sais que Mariana Mazza aime beaucoup la musique. Est-ce que ça serait sa place ? Je ne sais pas. J’avais eu ce flash-là. On pourrait donner la chance à plusieurs animateurs d’années en années comme on a eu la même personne durant 18 ans.
R3 – Projets à venir : On a lancé il y a deux semaines un vidéoclip pour une chanson Veux-tu faire ta vie avec moi? que j’avais écrite pour ma conjointe. On a annoncé, sans le dire, qu’on était de retour ensemble après un petit moment. On a tourné un beau vidéoclip en République dominicaine ensemble pour une chanson qui me tient à cœur parce que je l’ai écrite pour elle. C’est un beau vidéoclip. J’invite les gens à aller voir ça. J’ai lancé mon deuxième livre (Vivre. Aimer. Souffrir. et Recommencer) récemment. Je pars en tournée l’année prochaine pour mes 20 ans de carrière. Star Académie 2004 à 2024. Il y a plein de belles choses qui se passent en ce moment dans ma carrière.

FouKi
R1 : Bonne question! Je te dirais que, peut-être un jour, le gala va être seulement sur les plateformes numériques et non à la télé. Moi, peu importe, où qu’il soit diffusé, ça reste un gala! Il faut accepter que la vie avance.
R2 : Je verrais le public. À chaque fois, on prend quelqu’un au hasard dans le public, on lui donne le texte et on lui dit : lis ça!

Hubert Lenoir
Q2 : Félix Petit.
Q3 – Projets à venir : Plein de projets. J’ai été beaucoup en studio récemment. Je suis en train de travailler sur un film en ce moment avec Noémie.
Q3 – Noémie D. Leclerc : Ça va être vraiment bon. Le film parle de rêver à sauver la culture québécoise. Sérieusement, ça parle des rêves. En plus d’avoir été perchiste par moment, Hubert est le producteur de l’œuvre et il a amené du gros cash là-dessus. Évidemment, il fait la musique aussi. Les acteurs sont tous de nouveaux acteurs qu’on ne connaît pas.

Léa Jarry
R1 : Je pense qu’on a quand même besoin de ce rassemblement ne serait-ce que pour se voir et pour se jaser. Ça fait du bien d’être tous ensemble, malgré tout ce qui se passe. C’est une belle place pour avoir de belles discussions par rapport à ça pour voir ce qu’on pourrait faire ensemble pour que ça s’améliore.
R2 : Ça va être dur de chausser ce grand soulier de Louis-José. Peut-être un petit vent de fraîcheur avec Jay Du Temple qui sait ! Je l’aime bien ! Sinon, peut-être une femme ! Ça serait le fun une femme !
R3 : Le lancement, c’était une super belle soirée. J’ai juste de bons commentaires. Ça me fait du bien d’avoir enfin sorti ses chansons-là et de les partager avec les gens. Ce n’est que du positif !



Les Louanges
R1 : L’avenir de l’ADISQ dépend à quel point l’industrie, en général, laisse la place aux jeunes. Je jasais avec le monde de la SOCAN, tantôt, et je trouve que la culture au Québec est sectionnée, surtout en musique. C’est sectionné selon le public et selon le type de diffusion. Il faut oublier la peur que certains commanditaires ont parfois quand il vient le temps de mettre les choses à l’avant. Je crois qu’on a en masse de stock à présenter! Mais certains sont frileux et le public n’est pas cave; il est capable d’en prendre!
R2 : Je n’en ai aucune idée! Ça fait 18 ans qu’il le fait! Pour moi, le gala de l’ADISQ c’est Louis-José Houde! Quand j’ai sorti mes deux premiers albums, je réfléchissais à quelles jokes j’allais faire dans mes remerciements, au cas où que Louis-José allait les dire. J’en ai aucune espèce d’idée. Je ne sais pas qui va le reprendre, mais bonne chance, le chum! Mais on va se débrouiller et peu importe qui va animer, je ne vais pas arrêter à écrire de la musique. L’industrie commence par le monde qui fait de la musique, et, ça, il en a en masse.

Lydia Képinski
R1 : Je pense qu’il faut le voir plus en général, comme la télévision. Personnellement, je n’écoute pas beaucoup la télévision québécoise et je me demande pourquoi. Les gens pensent surement la même chose avec la musique. Il y a un enjeu de découvrabilité de plateforme numérique. Je crois qu’il y a des gens qui sont déjà en train de gérer ça.
R2 : À chaque année que je l’ai regardé, Louis-José disait des choses drôles sur les crédits, mais jamais sur moi… Alors, j’espère que pour sa dernière année, il va dire quelque chose de drôle sur mon album! Sinon, chapeau et bravo pour toutes ces années. Sinon, je verrais Émile Bilodeau prendre sa place!

Olivier Dion
R1 : J’espère qu’on en a pour une couple d’années. L’avenir de la télévision en ce moment, ce n’est pas très reluisant. Ça va prendre un petit ajustement de la part des plateformes de télévision. Je me posais franchement la question, en m’en venant, mais je n’ai malheureusement pas la réponse. J’espère qu’il y a des gens qui prennent plus de temps que moi pour y penser et qui vont arriver avec des solutions.
R2 : Je n’en ai absolument aucune idée. Ça pourrait être Louis-Jean Cormier qui anime le gala. On pourrait revenir avec un musicien. Je le verrais bien faire ça.

Philippe Tremblay
R1 : Je pense que c’est normal que les choses changent et que les choses évoluent. Pour qu’on ait un gala qui se tienne et qui continue encore plusieurs années, il nous faut quelque chose en accord avec tous les artistes et les artisans de l’industrie musicale au Québec. C’est important qu’un gala de cette renommée soit en symbiose avec tous les artistes québécois.
R2 : Pour animer un gala de cette immensité, il faut quelqu’un qui plaise à tout le monde que ce soit quelqu’un d’aimer du grand public en général. Je dirais Sam Breton, je le verrais bien animer ça. Ça sortirait peut-être de sa zone de confort, mais comme Louis-José je suis sûr qu’il serait capable de prendre la barre très bien.

Roselle
R1 : Je pense que de laisser place à l’inclusivité, d’avoir des jeunes qui performent, qui font de la nouveauté et qui sortent un peu du moule, ça serait bon pour inciter les jeunes à visionner l’ADISQ.
R2 : Mon idée serait d’avoir quelqu’un comme Marie-Mai qui fait de la musique, mais aussi de l’animation et qui serait une femme aussi. Comme on a eu Louis-José durant un bout. J’ai l’impression que Marie-Mai serait une candidate extraordinaire.
R3 – Sur ses projets à venir : C’est le deuxième album. J’ai passé un été complet à faire beaucoup de spectacles et de festivals. Je viens de donner mon dernier spectacle de 2023. Pour la prochaine année, ça sera des shows et un nouvel album que j’ai hâte d’en parler un petit peu plus.

Sarahmée
R1 : Je pense qu’on doit mobiliser le plus de gens possible. Il faut conscientiser les gens aux artistes québécois. Ce n’est pas tout le monde qui peut aller se coucher tranquille et qui est en sécurité financière. C’est une industrie très difficile. C’est une industrie très difficile à pénétrer et à survivre sur le long terme. Je pense qu’il faut parler de la réalité des artistes, mais aussi des artistes qui s’autoproduisent, qui font tout le travail par eux-mêmes. Il y en a beaucoup. L’avenir est là! Ils doivent être soutenus par l’ADISQ et par toutes les ressources qu’il y a au Québec pour les artistes.
R2 : Ça, c’est une très dure question! Ce sont des chaussures difficiles à chausser, mais je trouve que c’est bien de la nouveauté et une nouvelle énergie. J’aimerais bien une fille! On serait dû!


Frédéric Lebeuf | Journaliste
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.

Alexandrine Roy | Journaliste
Passionnée de musique, Alexandrine écoute autant du rock que de la musique classique. Elle a rejoint l’équipe de BP Arts Média en mars 2022. Elle aime aussi rire à des spectacles d’humour et faire rayonner la culture québécoise.

Patricia Duval | Photographe
Passionnée par la musique et les arts depuis son jeune âge, elle a découvert il y a quelques années la passion pour la photographie. Elle carbure aux défis, adore les festivals et capter l’émotion. Elle a une piqure pour le country, si vous voyiez une petite noire dans un pit de spectacle ou en train de courir partout pour s’assurer d’avoir une belle photo, c’est bien elle.