
L’auteure-compositrice-interprète Émilie Bédard a lancé son nouvel extrait « Blood Moon » le 29 août. On vous fait découvrir cette jeune femme originaire de l’Outaouais qui ne manque jamais une occasion de montrer l’étendue de son talent sur scène.
Qui est Émilie Bédard ?
Je suis une artiste et plus précisément une auteure-compositrice-interprète de Gatineau un petit peu perdue qui vient se trouver à Montréal. Je suis d’abord guitariste, mais je suis aussi tombée amoureuse du chant, de la composition et de l’écriture de paroles. J’écris mes chansons pour mon projet solo dans un style plutôt indie-folk.
D’où est venue ta passion pour la musique ?
J’ai toujours été entourée par la musique et la passion est venue avec cette omniprésence. Avec une famille de musiciens du côté de mon père et une famille de mélomane du côté de ma mère, j’ai rapidement été plongée dans cet univers artistique. Quand on a commencé à apprendre la guitare à mon école primaire, c’est là que ça a cliqué. J’ai commencé à m’impliquer partout, spectacles d’école, camps musicaux, secondaire et Cégeps en spectacle, en plus de prendre des cours privés. C’est vraiment ce qui m’allumait (et m’allume toujours) le plus.

Comme tu as étudié en musique classique, pourquoi avoir décidé de chanter dans un univers indie-folk ?
J’ai toujours aimé explorer différents styles. J’ai commencé en guitare classique, oui, mais j’essayais déjà de jouer acoustique ou même certaines chansons rock dès que j’en ai eu les capacités. J’ai été dans un band rock avant de rentrer au conservatoire de musique de Gatineau en 2019, et j’aimais intégrer des connaissances et de la technique d’un genre à l’autre. Mon écriture est influencée par un mélange de tout, ballade, pop, rock, blues, reggae et autres, ce qui crée ma couleur style indie-folk.
D’où est venu ton intérêt de jouer du looper ?
Dès que j’ai appris l’existence de cette petite machine permettant de loop des accords pour s’accompagner sans band, j’ai voulu l’essayer. J’avais vu que l’artiste Tash Sultana en utilisait un pour enrichir ses chansons en jouant absolument toutes les parties, et ça avait l’air trop le fun. Je m’en suis acheté un dès que j’ai commencé à jouer plus solo, et j’ai écrit quelques chansons grâce à ça, en plus de l’utiliser en live à l’occasion. Et croyez-moi, j’ai passé beaucoup de temps à jouer de la guitare avec looper pendant le confinement !
Présente-moi ton premier EP (Confusion).
Mon premier EP, c’est mon bébé, mes premières chansons sorties. Ça a pris du temps avant que je puisse commencer à l’enregistrer, puisque quand j’ai eu cette idée, j’étais en duo, et on allait faire cet album ensemble. Ce duo est tombé à l’eau, mais vu que j’étais celle qui écrivait toutes les chansons, je me suis dit que je n’allais pas me laisser arrêter par cette embûche. C’était au Cégep, en grande recherche d’avenir et de questionnements, ce qui explique le titre Confusion. D’ailleurs, deux chansons sur six de cet EP, Si ça va et Dehors, ont été écrites à l’aide du looper. En rentrant au conservatoire, j’ai rencontré mon ami Félix Rouleau-Simard, qui m’a parlé de son entreprise Picardy Studio. C’est donc là que j’ai tout enregistré et c’est grâce à lui que j’ai pu sortir mon premier EP en pleine pandémie, le 31 août 2020.
Présente-moi ta chanson Sur le toit.
Sur le toit, que j’ai sorti le 21 mai dernier est particulièrement spécial pour moi. C’est la première chanson que je présente qui est inspirée de moi directement et non de situations de mon entourage. C’était pendant la première vague du virus, au printemps 2020, et j’avais un grand besoin d’évasion. J’ai découvert qu’en passant par ma fenêtre, je pouvais me rendre sur mon toit, et j’y ai apporté ma guitare. Tout en contemplant la forêt du parc de la Gatineau et en réfléchissant à ma vie, j’ai composé Sur le toit (littéralement).
Présente-moi ton nouvel extrait radio Blood Moon.
Mon nouveau single s’intitule Blood Moon et est disponible partout depuis le 29 août 2021. Je l’ai écrit en anglais pour varier, un peu, en plus que je viens de Gatineau et j’habitais à quelques minutes d’Ottawa. C’est une histoire qui représente un peu le sentiment de manquer quelqu’un.
Est-ce que tu souhaites sortir un album complet ou un deuxième EP dans les prochains mois ?
Mon but serait de sortir un deuxième EP. J’ai deux idées en tête pour le concept général et quelques chansons prêtes pour ceux-ci, il faut juste que je choisisse lequel faire en premier.
Quels sont tes projets à venir ?
Mes projets sont infinis et j’aime ça ! J’ai plusieurs chansons déjà écrites que je compte enregistrer, je m’inscris à différents concours et festivals à travers le Québec et j’essaye de performer le plus possible. J’ai aussi quelques collaborations en route (ce que j’adore faire puisque ça me permet de mélanger mon style à celui d’un autre artiste et c’est toujours enrichissant). J’étudie en écriture musicale à l’Université de Montréal pour éventuellement faire de la musique de film.

Qu’est-ce qui t’inspire en écriture ?
L’inspiration vient souvent de façon très aléatoire lorsque je réfléchis à différents aspects de la vie. J’aime m’inspirer de ce qui m’entoure et maintenant plus de ce que je vis. Les émotions et les sentiments dans les chansons sont toujours très puissants, et plusieurs peuvent s’y rattacher ainsi. J’adore aussi m’inspirer de la nature dans toute sa grandeur et sa beauté. Je trouve les métaphores naturelles très jolies.
Qu’est-ce qui te rend le plus fière de ton parcours musical ?
Ce qui me rend le plus fière, c’est vraiment l’évolution de ma confiance en ce que je sais faire. Quand j’ai commencé à écrire mes chansons, je cherchais toujours quelqu’un d’autre pour les chanter alors que je les accompagnais à la guitare ou au piano. C’est quand j’ai eu une opportunité de spectacle en juin 2019 où personne ne pouvait venir pour chanter que j’ai réalisé que cela me ralentissait et qu’il fallait que je m’essaye à chanter par moi-même. Ça a été incroyablement stressant, je me sentais comme au sommet d’une montagne russe pendant deux jours avant la performance. C’est en sortant ainsi de ma zone de confort que j’ai pu avancer par la suite. Lors de ma première participation solo à Cégeps en spectacle, j’ai remporté le prix du jury de la finale locale de l’Outaouais. Je suis fière d’avoir fait ce qu’il fallait pour gagner de l’indépendance (tout en gardant possiblement de jouer en groupe à nouveau). Je vais continuer à sortir de ma zone de confort, car j’aime l’évolution que cela m’apporte.
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