
Bien connu dans le domaine des médias culturels en tant que photographe, Dom Gouin (Dominic Gouin de son vrai nom) a lancé son premier album le 14 avril dernier. Découvrez-en davantage sur le principal intéressé à propos de son disque qui se promène entre la musique grunge, le rock et l’alternatif.
Présente-moi ton album Dom Gouin.
Mes influences viennent de la musique grunge et alternative des années 90 comme Pearl Jam, Nirvana, Our Lady Peace et Foo Fighters. J’ai toujours eu du mal à concevoir ce genre de musique en français. À un moment donné, je me suis kické le cul, j’ai essayé et ça marche très bien.
Pourquoi avoir choisi de ne pas donner de titre à ton album (que ce soit un album éponyme) ?
Je ne voulais pas utiliser un titre d’une de mes chansons et je n’avais pas vraiment de titre quelconque qui représentait tout l’album. Donc, j’ai décidé de le faire éponyme. En même temps, ça fesse plus au niveau marketing – Dom Gouin, le premier album de Dom Gouin.
Pourquoi avoir repris Dors Caroline de Johanne Blouin (composé par Pierre Flynn) ?
Mon père faisait jouer la station CJSO chaque matin, et on l’écoutait. J’avais environ 7 ans à l’époque. À un moment donné, le film m’est venu dans la tête. J’ai compris que c’était l’histoire d’un jeune prostitué d’une bonne famille qui est tombée dans la drogue et dans la prostitution. Après avoir vu le vidéoclip à MusiquePlus, ça a comme confirmé ce que je pensais. Dors Caroline est une des premières chansons francophones dont j’ai compris le sens du texte.
Quelle est la pièce coup de cœur de ton album ?
Case départ, j’aime beaucoup le texte et la musique aussi. Il y a comme un bout rappé que j’aime bien. L’atmosphère de Air est un peu différente du reste de l’album, mais elle me touche beaucoup. Morphée Inn est un gros clin d’œil à Nirvana. Je l’aime beaucoup parce que c’est rare une chanson de ce genre en français.
Quelle est la chanson sur ton album qui te ressemble le plus (et pourquoi) ?
Mémoire oubliée parce que c’est un peu une balade émotive. J’ai toujours aimé ce type de chanson qui me touche comme du Pearl Jam. Les balades, j’aime bien.
Comment s’est passé ton lancement (le 20 avril dernier).
C’était super bien. Il y avait beaucoup de monde, soit autour de 300 personnes dans la salle. J’ai vendu beaucoup de CD et de stickers. Je suis vraiment content, la réponse a été bonne. Il y avait des gens de tout âge, des jeunes, des moyens et même des plus vieux. Certains avaient même des passes de saison de chez Azimut, la salle était pleine à craquer. Lors de l’avant-dernière toune de la prestation musicale, les gens se sont levés de leur siège … et ça s’est mis à crier et danser, c’était magnifique. Après le concert, j’ai eu le temps de rencontrer les gens.
Qu’est-ce qui t’inspire quand tu écris de la musique ?
Pour la musique, il n’y a rien qui m’inspire particulièrement. Je pogne ma guitare, je me mets à jouer pour le fun et je gosse des accords. À un moment donné, ça devient une suite d’accords. À ce moment, mon cerveau part et j’en ai pour deux, trois jours pour trouver un couplet, un refrain, un bridge et une mélodie. La semaine d’après, je vais au studio et je l’enregistre. Parfois, une chanson peut être faite en une ou deux journées. Les paroles, c’est la dernière étape finale lorsque j’ai trouvé la mélodie. En dernier de tout, j’écris le texte.
Comment ta passion culturelle se propage-t-elle dans ton univers musical ?
Culturellement, je m’inspire de beaucoup d’affaires, que ce soient des documentaires ou la musique que j’écoute par exemple. J’aime apprendre à découvrir l’univers entourant les artistes et les périodes vécues. Je ne connaissais pas tant Led Zeppelin par exemple, mais en écoutant le documentaire; j’ai beaucoup appris sur eux. En ayant compris l’époque et la musique des autres, ça peut m’influencer dans mes trucs.



Selon toi, qu’est-ce qui te permet de te distinguer en tant qu’artiste ?
Je dirais le côté alternatif. Je n’ai pas vu grand monde depuis les 10, 15 dernières années faire de la musique alternative qui passe à la radio avec des textes qui ne sont pas juste reliés à l’amour. J’ai des textes qui sont plus percutants. En même temps, il y a un contraste avec la toune qui est quand même pop dans l’alternatif. C’est ça qui me démarque dans le paysage québécois.
Quelle est la suite des choses après la sortie de cet album ?
Cet été, j’ai des festivals comme le Gib Fest. J’ai deux, trois autres chansons qui seront lancées en single radio. Actuellement, je cherche un booker, pour l’année prochaine, dans le but de planifier une tournée dans les festivals comme le FME, Santa Teresa et dans les salles du Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ).

Frédéric Lebeuf | Journaliste
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.

Patricia Duval | Photographe
Passionnée par la musique et les arts depuis son jeune âge, elle a découvert il y a quelques années la passion pour la photographie. Elle carbure aux défis, adore les festivals et capter l’émotion. Elle a une piqure pour le country, si vous voyiez une petite noire dans un pit de spectacle ou en train de courir partout pour s’assurer d’avoir une belle photo, c’est bien elle.