
Le 17 mars dernier, Alex Nevsky a proposé un album où il est sorti complètement de sa zone de confort. Sortant de ses pantoufles habituelles, l’artiste a lancé un disque de musique instrumentale sous le pseudonyme De la beauté. Même l’impossible fleurit, est le titre merveilleusement bien choisi, contient neuf morceaux pour une durée totale de 23 minutes et 40 secondes.
Les 20 et 21 mars, Alex Nevsky a téléporté la nature, son univers musical et un ensemble de cordes au Ministère de Montréal pour livrer ses nouvelles compositions tout en interagissant en toute simplicité et en humour avec les gens. Il s’envole ensuite au Palais Montcalm de Québec le 22 mars. On en a profité pour aller à la rencontre de l’artiste lors de la première soirée dans un décor majestueux conçu par Audrey St-Laurent.


C’est un album qui s’est fait dans le calme, dans le silence et dans la nature, révèle l’artiste. Depuis deux ans, c’est une passion qui cultive l’artiste d’apprendre et de comprendre ce qu’il l’entoure, en nommant, par exemple, les arbres, les fleurs et les oiseaux. Avouant qu’il a passé beaucoup de temps en forêt à planter des fleurs, il s’émerveille devant ce que la nature lui propose. « Je vis tout ça, et ensuite je vais au piano. Tout ce qui sort, c’est tout doux et c’est comme méditatif. »
« C’est de la musique pour mieux voir. Comme elle ne contient pas de paroles, c’est de la musique qui te permet d’observer ce qui t’entoure. C’est juste d’être à l’écoute de son environnement. C’est de permettre à l’auditeur de mieux s’émerveiller et de mieux observer. C’est mon état d’esprit avec lequel je l’ai composé. Après ça, les gens peuvent fermer les yeux en s’imaginant conduire une Formule 1 à l’écoute de mon disque. Cependant pour moi, c’est vraiment mon lien avec la nature qui est exprimé en mélodie », souligne le chanteur qui s’est associé à la boîte L-A be pour son projet instrumental.
La beauté est partout dans la nature
Le souhait de l’artiste est que ses neuf morceaux soient assez doux et assez apaisants pour se mettre à regarder la nature avec plus de tendresse. « Si tu regardes l’écorce d’un arbre, un champignon ou une feuille, tu peux te perdre une couple de secondes ou de minutes (dans mon cas). Je souhaitais aussi transmettre la beauté ordinaire. Par exemple, sur la couverture du disque, ce sont des pissenlits et des fleurs de trèfles. Ce ne sont pas des types de fleurs que les gens s’émerveillent habituellement. Toutefois quand tu te mets à poser un autre regard ou que quelqu’un se met à les peindre (que ça se transforme en œuvre d’art), il y a une autre dimension qui se passe et c’est ce que j’ai essayé de reproduire », souligne-t-il.
Sa télé n’est pas un simple téléviseur, c’est plutôt une immense fenêtre qui donne sur les montagnes vertes du Vermont où il peut contempler les reflets changeants du soleil sur les montagnes. « Je m’assois au piano et c’est ce que j’observe tout le temps. J’ai ce show devant moi constamment. J’aimerais bien que les gens voient ce que je vois avec les yeux que j’ai; par exemple, quand je vois une petite chenille d’un monarque en dessous d’une feuille d’asclépiade. »





Comme personne n’attendait un tel album de sa part, il admet avoir pu vivre son rêve sans aucune pression. « Je ne pensais pas à mes vieux hits ni à mes futurs hits. Je pensais juste à me faire du bien. », exprime-t-il.
« À l’écoute de l’album, il y aura un souvenir, une image ou un feeling qui remontera chez les gens, et ça ne sera pas du tout ce que je pensais lorsque je l’ai composé; contrairement à la chanson où j’avais l’habitude d’écrire d’une façon claire. On a une belle liberté avec la musique instrumentale. »
– Alex Nevsky.



Sortir de sa zone de confort
Être tout seul au piano, c’est un défi challengeant pour l’artiste. « J’ai amené mes pantoufles. Je pense que je vais jouer en pantoufle ce soir, mais ce n’est pas du tout dans mes pantoufles de faire de la musique instrumentale. Ce n’est pas ma zone de confort, zéro ! »
Comme il ne pensait pas que quelqu’un allait écouter son matériel instrumental, il avoue avoir montré toute sa vulnérabilité dans ce projet. « Je pense que c’est la plus belle chose sinon tu commences à te filtrer rapidement quand tu sais que les gens (que tes parents, ta blonde, ton ex et n’importe qui) vont t’entendre. Tu te mets vraiment à filtrer ce que tu vas dire pour ne heurter personne et pour ne pas déplaire. Tandis que composer pour soi, c’est la liberté totale », dit-il en admettant qu’il veut toujours plaire à sa blonde (Vanessa Pilon) et sa fille (Claire), mais toujours dans l’objectif que ça lui fasse du bien.


« Si je sens que je peux partir en genre de méditation quand je joue (en ne pensant à rien), c’est ce voyage que je veux faire. »
– Alex Nevsky.
Si vous êtes curieux de savoir quel serait le contexte optimal pour écouter Même l’impossible fleurit, Alex Nevsky nous a répondu que ça serait à la fin du printemps, lors de la saison des amours des oiseaux, dans une petite clairière. « Écouter le disque assis confortablement dans la clairière entre 5 et 6 heures du matin avec les oiseaux qui chantent, ça serait le paradis ! »


Sa blonde (Vanessa Pilon)



Photos des personnalités artistiques et de lifestyle
Parmi ses amis qui sont venus l’encourager, on a croisé notamment Roselle, Claudia Bouvette, Kelly Depeault, Pascale Wilhelmy, Denis Lévesque, Gaël Comtois et Sébastien Lacombe.












