
C’est en janvier 2021 qu’Andréanne A. Malette a fièrement lancé son dernier album SITKA. Pour souligner les un an de sa sortie, l’auteure-compositrice-interprète a choisi de présenter de manière originale le processus créatif de son œuvre.
C’est dans un évènement virtuel disponible du 4 au 6 mars que la chanteuse, accompagnée de son ami, co-réalisateur et musicien Antoine Lachance, discutera de la création de chacune des pièces de SITKA, en plus de nous les interpréter, entourée de ses fidèles musiciens.
C’est plutôt rare qu’on voit un artiste qui souligne les un an de son album. Pourquoi as-tu décidé de le faire, toi?
SITKA est sorti en pleine pandémie et en plein confinement. Seulement un évènement virtuel avait été fait avec des fans VIP par Zoom pour le lancer. J’ai donc eu envie de lui donner un second souffle. Le spectacle virtuel est une rétrospective et présente mes chansons, tout en mettant l’accent sur leur processus de création. Comme SITKA a été conçu très rapidement et très proche de sa sortie et que j’ai porté tous les chapeaux (productrice, autrice, interprète, compositrice et réalisatrice) pour cet album, je n’ai jamais eu de pas de recul par rapport à celui-ci. J’ai donc eu envie de me remémorer plusieurs souvenirs avec Antoine.
Pourquoi était-ce important pour toi de mettre de l’avant le processus créatif de cet album?
Étant donné que j’ai tout fait de A à Z avec Antoine, entre autres, je connais chaque secret caché à l’intérieur de SITKA et j’avais envie de les partager au public pour qu’il puisse, lui aussi, porter une attention particulière à certains sons. La « chasse aux narines » et les éléments de la cuisine d’Antoine dans Alaska sont de bons exemples d’anecdotes que nous racontons dans mon évènement virtuel. Personnellement, je trouvais drôle de les raconter et intéressant à savoir pour les gens qui l’écouteront (rires).
Pourquoi avoir nommé ton concert De coeur pesant à SITKA?
J’avais envie d’un titre représentatif du parcours de l’album. Mon voyage entre Sitka et Ketchikan et l’écriture de cet album étaient un parcours personnel et ont été très libérateurs, ce qui se reflète jusque dans les chansons, qui sont très lourdes de sens pour moi. J’ai pensé à mes paroles « de cœur pensant à cœur léger », qui parlent du deuil et du fait de passer à autre chose, et ça m’a menée à De cœur pesant à SITKA, ce qui faisait beaucoup de sens pour moi.
On le sait, les mesures sanitaires se relâchent et les salles ouvrent, alors pourquoi avoir choisi un évènement virtuel?
Pour moi, le spectacle en présentiel et en virtuel sont deux médiums complètement différents. L’évènement virtuel n’aurait pas pu avoir lieu devant public. Il y aura beaucoup de montage de vidéos tournés en studio. Par exemple, Antoine qui joue des niaiseries, ou des vidéos du bruit des narines. Ça aurait été difficile de les présenter en présentiel. Aussi, comme j’ai étudié en cinéma, j’ai beaucoup d’amour pour ce médium. C’est une forme d’art et de visuel complètement différente de celle du spectacle présentiel. D’ailleurs, ce n’est pas tant un spectacle virtuel, mais plus un album présenté avec beaucoup de visuels.


Crédit photos : Blacky Patsy
Comment est-ce que tes pièces seront présentées?
Les chansons sont jouées dans l’ordre présenté dans l’album et seront telles qu’elles sont dans SITKA. Mon but principal était de faire découvrir ma musique et de présenter mon processus de création. Les faire différemment aurait enlevé toute la pertinence de parler de ce qui se cache dans les pièces.
On a également joué une nouvelle chanson ! Comme je travaille bien sous pression, j’en ai terminé une la veille du tournage. C’est un genre de slam, mais on dirait que je ne me crois pas si j’appelle cela de cette manière alors je dirais que c’est comme un poème. Il s’intitule L’onde de choc.
Y a-t-il une raison pourquoi tu as tourné le spectacle à la Sucrerie de la Montagne? Qu’est-ce qui t’interpelle dans ce lieu?
Catherine Deslauriers, qui fait toujours mes photos, photographie aussi des mariages. J’ai vu une publication sur son compte Instagram d’un couple devant une cabane qui ressemblait étrangement à ce que j’avais vu en Alaska et ça s’est avéré être à Rigaud. C’est exactement ce que je recherchais : une cabane en bois rond au milieu de la forêt. Même l’intérieur respirait l’ambiance de l’Alaska. C’était super chouette !

Je sais que ça fait seulement un an que ton album est sorti, mais est-ce qu’on aura quand même la chance d’entendre du nouveau matériel éventuellement?
Le seul nouveau morceau est L’onde de choc, qui allait trop bien avec SITKA. Je n’ai rien écrit d’autre. En fait, je ne veux pas commencer un quatrième album dans le même état d’esprit ni dans la même énergie que mon dernier. J’ai envie que le prochain soit plus festif et estival, contrairement à SITKA, qui a été créé dans des températures extrêmement froides et hivernales. Comme il fait encore froid, je ne suis présentement pas dans le mood de créer.
Tu as déjà quelques dates d’annoncées pour la suite de ta tournée, est-ce d’autres pourraient s’ajouter?
Oui ! Nous ajoutons plusieurs dates, autant en salle qu’en festival. Nous ne pouvons pas encore annoncer les dates, mais le calendrier se remplit. C’est plutôt difficile avec tous les reports de spectacles, mais on va y arriver.
Outre le spectacle virtuel et le retour de la tournée, sur quoi travailles-tu présentement?
En 2022, mes différents chapeaux prennent leur place. Présentement, je réalise trois chansons de l’album de Star Académie et sûrement aussi celle d’une autre artiste. Ensuite, j’aurai plusieurs projets de mise en scène. J’en ferai pour l’École nationale de la chanson et pour le Festival international de la chanson de Granby. J’irai aussi en Europe pour un autre projet de mise en scène. Mon chapeau d’animatrice sera également mis de l’avant lors d’un panel de l’ADISQ et j’animerai aussi un autre gros projet qui sera annoncé éventuellement.
Pour acheter votre billet pour De coeur pesant à SITKA
Suivez Andréanne A. Malette sur les réseaux sociaux