
Directrice et copropriétaire du magazine web Chicks and machines, Cyndi Martin se passionne pour les sports motorisés depuis son adolescence. Il y a trois ans, elle s’est découvert une (autre) passion soit la moto. Elle s’est même fait offrir d’être chroniqueuse à l’émission Le show de moto diffusée à RDS. Le monde des médias s’ouvre tranquillement à elle.
Comment est venue la passion pour la moto ?
La moto est synonyme de liberté et c’est un peu un vecteur de contre-culture partout dans le monde. C’est toujours quelque chose qui a touché mon imaginaire et qui venait chercher mon côté rebelle et contestataire.
La moto, en plus d’être un sport qui me permet de m’évader, c’est aussi des œuvres cinématographiques, littéraires et musicales ! C’est une culture tellement riche que je voulais en faire partie.
Il y a trois ans, je me suis enfin décidée et je me suis lancée, une des plus belles décisions de ma vie.
J’ai fait la découverte d’une (autre) passion. Je conduisais déjà d’autres véhicules à moteur comme la motoneige, la motomarine, le VTT, le côte à côte… La moto était juste la suite logique.
Qu’est-ce que tu penses de la place des femmes dans ce milieu en 2021 ?
La femme est de plus en plus présente et c’est tant mieux, mais pas encore assez ! Ce n’est pas normal que nous soyons seulement 20 % de femmes à faire de la moto.
C’est pourtant un sport qui demeure accessible, alors les filles osées ! Si vous avez une moto bien adaptée à vos besoins et que vous prenez le temps d’apprendre, rien n’est impossible.
Si la femme veut prendre une place plus importante dans le domaine des sports motorisés pour les générations futures, cela doit se faire maintenant. C’est aujourd’hui et ensemble que l’on peut faire bouger les choses.

Tu es directrice et copropriétaire de Chicks and machines depuis 2020, présente-moi votre magazine web ?
Chicks And Machines est un magazine web qui met la femme en premier plan comme source d’information et d’inspiration, afin que chacune soit encouragée à poursuivre ses passions. Le plus important pour nous est de mettre la femme en lumière de façon respectueuse, on veut se débarrasser des vieux clichés sexistes encore trop présents dans l’industrie.
On veut démocratiser ce milieu et permettre aux femmes de prendre leur place tant dans les sports motorisés que dans les métiers non traditionnels reliés aux moteurs ! C’est pourquoi des dizaines de milliers de femmes suivent maintenant le mouvement.
C’est maintenant beaucoup plus que des articles, c’est de la vidéo, un balado et une ligne de vêtement. Le mouvement grossit de jour en jour et ça nous rend très fiers.
Qu’est-ce que tu souhaiterais comme avancement dans la société pour les femmes passionnées de sports motorisés ?
Comme partout ailleurs, l’égalité et l’acceptation, simplement… ! Je veux que chaque femme puisse vivre ses passions dans le respect.

Comment est venue la proposition d’être chroniqueuse à l’émission Le show de moto ?
Je connaissais déjà l’équipe derrière l’émission, Ken McDonald et l’animateur Éric Ménard. C’est Ken qui m’a proposé dans l’émission à Éric !
Quand j’ai eu ma première rencontre avec eux, on a tout de suite vu le « fit », c’était naturel. C’est une belle équipe et je suis chanceuse d’en faire partie.
Comment s’est déroulée l’expérience ?
Très bien, mais c’était quand même intimidant. Je suis contente de l’avoir fait dans un contexte relax et très amical ! Je n’aurais pas pu mieux tomber !
Heureusement, j’avais déjà fait pas mal de chroniques web avec Chicks And Machines, Motoneiges.ca et InfoQuad.com. Je ne partais pas sans expérience devant la caméra, mais à la télé oui !
Est-ce qu’une carrière à l’animation t’intéresserait ?
Il y a un an, je t’aurais probablement dit non. Maintenant, j’anime le balado Chicks And Machines et je fais plusieurs chroniques dans divers médias ! Et j’adore ça, alors aujourd’hui, je te dirais pourquoi pas !
J’ai encore du chemin à faire, mais j’ai la chance d’être très bien coachée !
Est-ce que cette expérience devant la caméra a changé tes projets de carrière ?
Oh oui ! Ma carrière a pris un tournant inattendu et c’est tant mieux. J’adore ce que je fais et j’espère que ça ne fait que commencer.
Beaucoup de personnalités publiques sont des passionnés de moto, est-ce que tu as la chance d’en côtoyer et de vivre leur passion avec eux ?
Oui, effectivement, j’ai eu la chance de faire de la moto avec quelques personnalités publiques. Je rencontre beaucoup de gens très inspirants, connus ou pas, ce qui me nourrit est de partager cette passion avec de vrais amoureux de la moto.

Est-ce que tu crois que les sports motorisés devraient faire partie des Jeux olympiques ?
Pourquoi pas ? Ce qui est beau de la moto, c’est qu’il y a beaucoup de façon de la pratiquer. Si on pense au stunt, au motocross, à la track, à l’enduro, ce sont quelques belles disciplines motos qui pourraient faire partie des jeux.
En mai 2008, le défenseur des Canucks de Vancouver Luc Bourdon est décédé à l’âge de 21 ans en perdant le contrôle de sa moto avant de percuter un camion-remorque. En tant que conductrice de moto, comment perçois-tu ce genre de nouvelle ?
C’est toujours désolant. En tant que motocyclistes, nous sommes tous attristés lorsqu’un des nôtres perd la vie. C’est pour cette raison qu’il est fondamental de parler des dangers de ce sport. La sensibilisation est primordiale.
Il y a trop de motocyclistes avec peu d’expérience et trop de confiance ou encore trop de gens qui dépassent, et de loin, les limites de vitesse ou qui ne sont pas habillés convenablement.
Plusieurs accidents pourraient être évités. Personnellement, j’encourage considérablement la formation continue !
En plus de la moto, tu as une passion pour les tatouages. Combien en as-tu au total ? Quels sont ceux les plus représentatifs pour toi ?
Ouffff, ça fait longtemps que j’ai arrêté de compter ! Ahah
Près de 40, je crois ! Plusieurs ont des significations importantes à mes yeux. Pour moi, c’est une forme de thérapie et d’art le tatouage. Quand je parlais de culture moto, le tatouage est justement très présent.
Dernièrement, je me suis fait tatouer un corbeau sur le mollet par le très talentueux David Brown. Le corbeau a plusieurs significations selon le pays ou les croyances des gens, pour ma part, il représente l’absence de peur, la flexibilité, l’adaptabilité et le changement.