
Oktoplut
RIONNOIR (★★★★ ½ )

Après les excellent La sorcière de roche (2016) et Le démon normal (2017), le duo Oktoplut composé de Mathieu Forcier et Laurence Fréchette revient avec un nouvel album ambitieux toujours aussi bruyant.
Voici RIONNOIR, un album double de 15 pièces faites d’un punk rock alternatif décadent qui explore le stoner rock, le prog et le hard rock. Oktoplut offre à coup de décibel dans ses guitares hurlantes des chansons crasseuses. Dans un concept qui raconte l’effet miroir de la perception de nous même envers les autres. Le long combat de tout les jours d’assumer sa part d’ombre, une observation ludique et lucide de notre manière de nous voir, la complexité de l’individu a son comble.
Des textes tranchants qui vont au fond des extrêmes du sujet avec une pointe d’ironie de temps en temps. Oktoplut prouve qu’on peut faire sonner les maux du monde dans des mots percutants sur une musique déchainée, en plus de s’amuser dans la pop avec une collaboration avec Eric Chappell, contrebassiste à l’orchestre Symphonique de Montréal
et des moments progressifs sur des longues chansons qui valent sont pesant d’or.
Disons-le, l’écoute nous transporte dans un rock bien charpenté entre le Thrice, Chevelle et Tool. Les gars d’Oktoplut continue de faire rugir le démon en gardant la porte grande ouverte pour mélanger les univers sonores, une belle créativité mirobolante. De la distorsion bien maitrisée.
Je dois admettre que je suis surpris par la revigorante direction de cet album double. RIONNOIR, c’est un album de rock abrasif qui montre les 2 côtés de la médaille du miroir de l’âme. Ça te rentre dedans comme un bulldozer !
Chansons favorites :
- Sommeil
- Deux ailles pour tomber
- Pris en hiver
- S’en vient le bruit
- Évidence impossible
- Sans héros
- Miroir, miroir
- Le delta de l’Okavango
- Berceuse pour les ceuzes qui restent