
Les festivaliers en ont vu de toutes les couleurs lors de cette deuxième journée de Cigale le 13 août, à la Baie de Beauport. Les prévisions météo n’étaient pas très optimistes, mais cela n’a pas empêché l’équipe du festival de l’être, elle !
L’entrée sur le site, à 13h30, s’est faite sous un ciel nuageux, qui s’est éclairci juste à temps pour la performance de Marilyne Léonard. Du haut de ses grands 21 ans, la chanteuse vogue entre ses œuvres originales et d’autres emblématiques de la culture musicale. Elle en surprend plus d’un en interprétant une reprise de La Bohème, mais c’est sous les rires et entre deux mouvements de hanche qu’elle a offert un remix de Beyoncé (Say My Name) et Soulja Boy (Kiss Me Thru The Phone).


Photos : Dominic Courchesne
Une fois le soleil bien installé, c’est le chouchou Jay Scøtt qui a ouvert la scène principale, seul avec sa guitare et son ukulele. “Le soleil est sorti, y’annonçait de la grosse chnoute pis toute, j’avais préparé mon poncho du Québec”, lance-t-il en rigolant. Le rappeur québécois présente plusieurs de ses pièces les plus populaires, parsemées de blagues et d’anecdotes.

Photo : Dominic Courchesne
Il en profite d’ailleurs pour expliquer la demande de l’organisation de la Fête nationale de Montréal, l’an dernier, d’interpréter une chanson de Karim Ouellet. Puis, il allait de soi d’enregistrer cette pièce. “Quand Spotify m’a approché pour faire une session avec eux et qu’ils m’ont demandé quel cover j’allais faire… c’était évident, c’était L’amour, de Karim OuelletC’est une chanson légendaire”, a-t-il ajouté, avant d’entamer les premières notes de celle-ci. La foule s’est aussitôt animée, chantant de tout cœur avec lui. Puis, c’est après avoir raconté l’histoire derrière Matusalem que le célèbre Koriass a rejoint Scøtt sur scène, pour le plus grand bonheur de ses adeptes. Quelle performance ! Les festivaliers en ont ensuite profité pour chanter joyeux anniversaire au chanteur, qui a conclu sa présence par son succès (partagé avec FouKi), Copilote.



Photos : Dominic Courchesne
Après un début de journée à saveurs québécoises, c’est l’Australien Hein Cooper, aperçu en présence de Ziggy Alberts la veille, qui est monté sur la scène Vidéotron. “J’ai découvert le groupe Grimskunk en Australie. J’ai joué pour eux et leur gérant m’a dit qu’il aimerait me faire jouer à Montréal. Je ne savais pas c’était ou… j’ai dit let’s go !”, s’est-il exclamé en début de performance, le sourire aux lèvres. “J’ai habité trois ans à Montréal, c’est la meilleure ville au monde !” Celui qui a enregistré tous ses albums en carrière dans la métropole a fait voyager les Cigaliers l’instant d’un après-midi. Pour clore sa présence, il leur a offert la version bilingue de son titre Rusty, initialement sorti en 2015.


Photos : Dominic Courchesne
C’est Matt Nathanson qui lui succède, visiblement satisfait. “C’est un endroit complètement fou où jouer, c’est incroyable !” lance-t-il, souriant. Sur scène, il rit, se déhanche et pousse la note. Celui que l’on a découvert en 2007, avec son succès Come On Get Higher, est surprenant. Il dégage un fort charisme et est attachant. Alors qu’une grosse averse traverse la Baie de Beauport, Nathanson s’assure que les festivaliers se portent bien et tente même d’attirer le soleil en chantant “Sunshine” avec ceux-ci. Puis, le cinquantenaire fait un choix audacieux : il reprend un succès d’Harry Styles, Matilda. À cet instant même, on aurait pu croire que le soleil était de retour tellement ce fût un moment réconfortant. L’artiste a quitté la scène sous une main d’applaudissements, précisant que bien qu’il venait de Los Angeles, il songeait maintenant à venir vivre ici.





Photos : Jonathan Julien & Dominic Courchesne
L’heure du repas sonne et on en profite pour observer une partie de volley-ball tout près du kiosque de Shop Santé, avant d’hésiter face à la nombreuse sélection de foodtrucks présents. Ce sont plus de 23 options qui sont offertes cette année, passant des hamburgers gourmets de Chez Victor aux influences libanaises de Zeitoune, sans oublier de se sucrer le bec chez Crème glacée limonade sucrée. Pendant ce temps, c’est l’artiste Bahamas qu’on entend performer.











Photos : Dominic Courchesne, Jonathan Julien & Karl Érik Bilodeau
S’en suit le tant attendu Anglais, connu pour ses succès mondiaux Let It Go et Hold Back The River : James Bay. “Je suis tellement heureux d’être ici ! Si vous connaissez les paroles, chantez et si vous ne les connaissez pas, chantez n’importe quoi”, annonce-t-il en riant. Il interprète entre autres Best Fake Smile, Craving, Us et Higher Love. Le ciel s’éclaircit alors que l’artiste s’offre un intense solo de guitare. “Désolé pour ça ! En fait, non, je ne suis pas désolé”, clame Bay sous un tonnerre d’applaudissements. L’heure durant laquelle il occupe la scène passe à la vitesse de la lumière, on en aurait prit dix fois plus et la foule s’exprime en en redemandant.






Photos : Jonathan Julien & Dominic Courchesne
Par la suite, c’est le groupe montréalais Clay and Friends, connu pour leur style musical complètement unique (La musica popular de Verdun, qu’ils ont créé), qui prend possession de la plage. Colorés, éclatés et puissants, la pluie ne les empêche pas de faire chanter et danser la foule bien que le ciel soit menaçant. Ils ont de super pouvoirs, il n’y a plus de doute.






Photos : Dominic Courchesne
Après une performance haute en couleur, c’est plus qu’impatients que les Cigaliers attendent la tête d’affiche de la journée, Dean Lewis. Aussi originaire de l’Australie, on en conclut que ce pays du bout du monde s’y connaît en musique et est apprécié de l’organisation de Cigale.

Photo : Dominic Courchesne
Près de dix minutes en retard, sa trame de fond se fait finalement entendre et le chanteur entre sur scène, enchaînant ses populaires titres : Looks Like Me, Stay Awake et 7 minutes. “C’est la première fois que je suis la tête d’affiche d’un festival et c’est incroyable, merci !”, précise-t-il. Alternant entre des chansons d’amour tristes et des chansons d’amour un peu moins tristes, Lewis a la foule dans sa petite poche. Il tente d’ailleurs de prononcer une phrase en français pour les charmer davantage, mais celle-ci est incompréhensible, il éclate de rire. “Woah, j’ai pratiqué 17 fois pour cela. Je crois que je vais marier une Québécoise alors, vous êtes tellement de belles personnes !”, suivi de nombreux cris. Alors qu’il raconte l’inspiration derrière sa pièce How Do I Say Goodbye, soit l’annonce du cancer de son père (suivi d’une rémission), Dean Lewis mentionne vouloir dédier la chanson à Christophe Roy, chargé de projets chez Gestev, décédé récemment. Un moment touchant qui a dû réchauffer le cœur des employés l’ayant côtoyé et de ses proches. L’auteur-compositeur-interprète termine sa prestation par sa très populaire Waves, quittant rapidement la scène alors que ses adeptes continuent de scander son nom.



Photos : Dominic Courchesne
Je crois que l’on peut dire que c’est mission accomplie pour l’équipe de Cigale, qui annonce déjà son édition 2024. On se revoit les 10 et 11 août, Cigale !






Photos : Jonathan Julien & Karl Érik Bilodeau

Catherine Lévesque | Journaliste
La première question que te posera Catherine en te rencontrant, c’est certainement à propos de musique. Grande passionnée de musique en tout genre, dès son plus jeune âge, celle-ci comprend que c’est à ses yeux, le plus merveilleux des moyens de communiquer. À travers ses mots et en parallèle à sa carrière en intervention sociale, Catherine profite de chaque opportunité pour offrir une belle vitrine à ses artistes préférés et à ses plus récentes découvertes. Tu risques fortement de la croiser dans un concert ici – ou ailleurs sur la planète.