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Le festival Montréal complètement cirque s’ouvrait hier, le 6 juillet, avec une représentation d’Après La Nuit. Créé par la compagnie Nord Nord Est et sous la direction de Benoît Landry, a qui l’on doit notamment Serge Fiori — Seul ensemble du Cirque Eloize.
Pour l’occasion, la TOHU est magnifique, sa scène circulaire accueille les trois musiciens en son centre autour duquel évoluent les artistes, dansant aussi bien au sol que dans les airs, profitant de trois somptueux modules suspendus et de toute la hauteur de la TOHU. Même si cette impressionnante verticalité donne place à de très beaux moments aériens, je conseille de délaisser les premiers rangs et de prendre un peu de hauteur pour profiter du spectacle dans sa globalité et être sûr d’avoir une vue non obstruée.
Le spectacle nous invite à rêver pour 90 minutes sans entracte, souvent dans la pénombre, les envolées lyriques et physiques fusionnent. Le tout donne parfois un peu trop de place à la musique à mon goût. Résultant en un concert avec animation. Peut-être que le spectacle s’apprécie mieux après quelques écoutes de CHANCES. Si leur musique vous déplait, il y a des chances que le spectacle vous paraisse long. Si vous êtes sensible au niveau sonore, des bouchons d’oreilles seront également bienvenus.
Le spectacle est encore un peu jeune, mais jusqu’au 16 juillet, il a le temps de mûrir et se perfectionner. À voir peut-être plutôt en fin de festival ? Ce qui est sûr, c’est qu’il est plein de moments de grâces. Certains numéros sont d’un niveau époustouflant. Le duo d’acro danse de Guillaume Paquin et Arthur Morel Van Hyfte est enchanteur. Ils incarnent la fluidité et leurs corps s’épousent et se délient au rythme de la musique. Antino Pansa est incroyable dans les airs sur son fil mou ou au sol où sa puissance acrobatique est inégalée. Angelica Bongiovonni est un tourbillon d’élégance dans son numéro de roue Cyr et on ne peut la quitter des yeux dans son duo avec Antoine Boissereau ou elle vole littéralement ! Le duo de sangle de Caroline Huang et Maxime Piché-Luneau ou encore le trio de bungee utilisent parfaitement la hauteur de la Tohu et défient joliment la gravité.
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La soirée continuait avec BARKA par Girovago, l’art en mouvement, créateurs de Gypsy Kumbia Orchestra sous le chapiteau extérieur. Les soirées étant encore fraîches, de quoi se couvrir est à prévoir.
Le spectacle est une invitation au voyage. On embarque sur un drôle de bateau vers l’inconnu, mais l’important c’est que l’on soit ensemble. Préparez-vous donc à participer et à donner de l’énergie.
De l’énergie, les artistes en débordent. On est emporté dans un tourbillon musical qui n’arrête pas une seconde. Les numéros s’apparentent plus à du cirque de rue avec beaucoup de personnalité sous les sonorités orchestrales diverses (mélange de jazz manouche soutenu de rythmes et percussions caribéennes et colombiennes).
Les huit musiciens dominent un peu les trois artistes de cirque rendant certains numéros redondants. Pour ceux qui aiment les cuivres, il y a de la trompette à revendre. Si c’est le cirque qui vous amène plutôt que l’ambiance festive, peut-être plutôt se tourner vers l’un des trois géants.
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Montréal complètement cirque revient cette année pour une 13e édition du 7 au 17 juillet 2022. La programmation est belle et vient avec son lot de spectacles extérieurs gratuits ! Pour plus d’informations et pour réserver vos billets.
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