
Alexandre Da Costa | Crédit photo : Isabelle Hamel Blouin
Initialement prévue le 14 avril 2020 (et ensuite le 25 novembre 2020), la première Montréalaise de Stradivarius BaROCK d’Alexandre Da Costa a eu, finalement, lieu le 27 octobre dernier. Avec la volonté de faire tomber toutes les barrières de la musique classique, le violoniste a présenté un spectacle très éclectique pour plaire à monsieur et madame Tout-le-Monde ainsi que les adeptes de musique classique.
« Vous avez été super de nous attendre. Alors, on est très heureux d’être là et de pouvoir enfin lancer cette tournée avec vous. J’imagine qu’il en a parmi vous qui adore la musique classique, le jazz, le pop et le rock. On fusionnera tous ces différents univers. Il n’y a aucune règle ce soir. Vous pouvez applaudir, crier ou même danser si vous le voulez », a-t-il mentionné à son public en prélude de ce spectacle.
Accompagné de son célèbre Stradivarius Devault datant de 1701, le violoniste s’était donné comme mission de prendre de la musique de grands compositeurs qui ont vécu il y a de ça bien longtemps. Il souhaitait transformer leur musique avec la technologie actuelle. « Aujourd’hui, c’est un peu comme de la science-fiction de la musique », a-t-il lancé à la foule.
Qu’est-ce que Bach et Vivaldi auraient pu composer s’ils avaient vécu de nos jours ? Comment l’auraient-ils fait s’il avait eu accès à la numérisation moderne ? Et vice-versa, qu’est-ce que ça donnerait si on amenait Queen, Leonard Cohen et Jimi Hendrix sur le terrain de la musique classique ? Voici ce qu’était la genèse de ce spectacle qui avait lieu au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

De Bach et Vivaldi à Leonard Cohen et Queen
Musicalement, le public a pu constater l’importance de (Jean-Sébastien) Bach puisqu’une grande partie de la soirée lui a été dédiée. Toutefois, c’est sa version de Hard Summer (Vivaldi) qui nous a davantage frappés dans les interprétations « plus classiques ». « Metallica, ce n’est rien à côté de Hard Summer », a-t-il souligné dans son allocution d’introduction de cette pièce.
Évidemment, les moutures modernisées d’Ave Maria et d’Amazing Grace ont été poignantes et angéliques. Si le clou de la soirée a été l’interprétation de Hallelujah (Leonard Cohen) avec les spectateurs qui chantaient le refrain du grand succès du regretté auteur-compositeur-interprète, la performance de The Show Must Goes On (Queen) a su séduire le public puisque l’artiste bourré de talent a reçu une ovation debout très nourrie.
Un boute-en-train sur la scène !
Sans vouloir faire de mauvaises comparaisons, Alexandre Da Costa est le Marc Dupré de la musique classique. Comme le futur animateur de Star Académie, il interagit beaucoup avec ses fans par l’humour. Voici quelques répliques, à vous d’en juger !
« Mon violon ne doit jamais avoir joué de Queen avant, je suis pas mal sûr.»
« L’Australie, c’est comme le Québec. Ça y ressemble beaucoup. C’est juste qu’il fait beau tout le temps. »
« Je vais vous gracier de ma voix parce que je suis sûr que vous souhaitez ne pas m’entendre aujourd’hui. Je veux que vous restiez. »
– Alexandre Da Costa