
Le Festival du Jamais Lu Montréal vient de dévoiler la programmation de sa 22e édition. Pas moins d’une vingtaine de projets d’auteur·trice·s seront présentés au Théâtre Aux Écuries du 5 au 13 mai prochains, sous le thème « Les Joies Lucides ». Certains sont gratuits. Comme à chaque saison, les œuvres théâtrales inédites auront la part belle.
«… nous vous offrons : une édition du Festival du Jamais Lu où certains soirs nous serons davantage du côté de la joie. D’autres de la lucidité. Neuf jours pour chercher l’équilibre entre ces deux nécessités. Leur point de friction pour allumer un grand feu de joie. Comme une responsabilité collective. », indique la cellule artistique (Jade Barshee, Gabrielle Lessard et Marcelle Dubois)
Voici une programmation qui promet se déclinant comme suit :
Soirée d’ouverture / 5 mai
Tiohtià:ke/Montréal – Cartographie de récits autochtones
Six artistes autochtones racontent leur Tiohtià:ke. Ce projet souhaite valoriser le patrimoine immatériel autochtone. À partir d’histoires issues de leurs communautés, les artistes proposent un spectacle alliant arts visuels, mises en récit et musique.
Idée originale de l’artiste Déné Nahka Bertrand
Neuf lectures théâtrales inédites / Du 6 au 13 mai
Le faussaire / 6 mai
Une enquête documentaire rocambolesque de Blanche Gionet-Lavigne, autour d’un tableau ayant été transmis d’une génération à l’autre. La mise en lecture de ce texte coloré est assurée par Patrick R. Lacharité
La femme de nulle part / 6 mai
L’autrice et metteuse en scène Anna Sanchez propose une odyssée identitaire qui se déploie sur trois territoires : le Québec, la France, l’Algérie.
La nuit m’avale / 7 mai
Avec son premier texte, Kathleen Laurin-Mc Carthy crée un univers à la fois dur et tendre où trois personnages à l’orée de l’âge adulte doivent trouver une voie de passage pour s’inventer un avenir à la hauteur de leurs idéaux. Le texte est mis en lecture par Dany Boudreault.
Graisse de bine l’opéra / 8 mai
Un voyage délirant que proposent Victor Choinière Champigny avec Vincent Kim à la direction musicale. Dans un village québécois imaginaire, où les personnages, à la fois humains et animaux, doivent composer avec la difficile question de tuer ou non un gros bébé graisseux pour assurer la survie de la communauté. Neuf interprètes et trois musiciens feront vivre cette fresque improbable.
Électre anatomisée, Anatole électrisé / 9 mai
Dans son premier texte, l’autrice Elizabeth Gravel explore le rôle des grands classiques dans notre conception patriarcale du monde. Le texte sera mis en lecture par Benoît Vermeulen.
Blue Band et Mojito / 9 mai
Marie Louise Bibish Mumbu organise un enterrement de vie de jeune fille peu banal. Emmanuelle Jimenez assure la mise en lecture de ce texte.
Phosphore / 10 mai
L’autrice gatinoise Josianne T. Lavoie offre une mise en scène poétique et documentée de l’histoire des femmes allumettières de Hull, qui ont été à l’origine du premier syndicat de l’histoire du Canada. La mise en lecture est assurée par Éric Perron.
La maison sous les arbres de Blake Sniper / 11 mai
François Ruel Côté propose une comédie existentialiste teintée d’humour absurde. L’auteur nous transporte au cœur de l’hiver dans une forêt où il mélange joyeusement le culte contemporain du bien-être, les codes du film d’horreur et un amour certain pour les films de série B. Le texte est mis en lecture par Cédrik Lapratte-Roy.
Vaquita / 12 mai
Eugénie Beaudry dresse un portrait tout en nuances de la parentalité complexe d’aujourd’hui. L’autrice signe et assure la mise en lecture du texte.
Trois projets de la francophonie internationale
Les essentielles / 7 mai
L’autrice française Faustine Noguès explore les mouvements de soulèvements chez les travailleurs et met en scène une grève étrange et délirante dans un abattoir de bovins. Patrice Dubois est le metteur en lecture du projet.
Cette femme-là / 11 mai
Avec humour et lucidité, l’autrice martiniquaise Nicole Cage met au jour les pressions sociales qui fissurent la vie des femmes. Elle est accompagnée de Marie Charlebois à la mise en lecture.
Au ciment la brume / 13 mai
L’auteur Nicolas Girard-Michelotti plonge dans une fable écologique où la frontière qui sépare la réalité de nos fantasmes collectifs est mince. Ce texte, tiré de la 7e édition du Festival du Jamais Lu Paris, est mis en lecture par Steve Gagnon.
Les 6 à 7 performance – Six chambres de défoulement
Les Parfaites / 6 mai
Un groupe de femmes issues de la rue qui ont trouvé un nouveau sens à l’avenir dans l’art.
Modeler / 7 mai
Charlotte Gagné-Dumais, explore tous les sentiments que l’on traverse quand on apprend les dénonciations concernant des hommes que l’on admire, et comment on y fait face
Break a legs / 9 mai
Un face-à-face intergénérationnel de Nicolas Gendron sur la conscience du legs de nos aînés
Surtout ne pas déchirer sa chemise / 10 mai
Une performance d’Annick Lefebvre sur le désir de briser le moule que représente le regard des autres sur nous.
Ouvert à toute diversité corporelle / 11 mai
Une autofiction de Vincent Millard sur les standards physiques exigeants dans le monde de la télévision et des auditions
Casa Chica / 12 mai
Lesly Velasquez explore le chemin de la résilience nécessaire pour briser le cycle de la violence familiale
Deux projets pour la jeunesse
Éva et Porée / 8 mai (6 à 9 ans)
Alice Tixidre met en scène un univers où la poésie donne des outils pour affronter les pertes vécues dans le monde réel, et où deux enfants découvrent le pouvoir de l’amitié et de la bienveillance.
Éliminer la race humaine et laisser la nature reprendre le dessus / 10 mai
Un texte écrit par les élèves de la classe de deuxième année d’art dramatique de l’École secondaire Henri-Bourassa. Ils et elles ont été dirigé·e·s par les créatrices Tamara Nguyen et Héloïse Desrochers afin d’écrire une œuvre mosaïque sur l’actualité vue par leurs yeux de jeunes citoyens
Soirée de clôture / 13 mai
Apocalypse, fromage et bien-être
Pour clore cette 22e édition, huit performeur·seuse·s se lancent sur un terrain de jeu délirant. Les invité·e·s de la soirée offrent au public un conseil, une recette culinaire, une méditation afin de survivre avec élégance à la fin du monde qui est en train de se produire à l’extérieur. Un heureux happening où la parole s’engage et se politise sous des couverts de folies absurdes.
Rendez-vous sur le site du Festival Jamais Lu pour tous les détails concernant chacun des projets de la 22e saison au Théâtre aux Écuries.
Photo : Gracieuseté du Festival
Source : Extrait du communiqué
Texte : Micheline Rouette