
Après un succès triomphal en France, en Suisse et en Belgique et bientôt près de un million de billets vendus, la nouvelle production de l’Opéra Rock Starmania, créé par Michel Berger et Luc Plamondon il y a plus de 40 ans, sera enfin présentée au Québec à compter du 6 août 2024 à la Place Bell.
Quelques-uns des artisans de ce grand spectacle étaient présents lors du point de presse : David Latulippe, qui interprète formidablement le rôle principal de Zéro Janvier dans la production actuelle de Starmania, Aurélien Binder et Thierry Suc, les producteurs et Nick Farkas d’evenko.
« Nous tenons à vous dire à quel point nous sommes collectivement fiers de pouvoir venir aujourd’hui montrer à la deuxième patrie de Starmania un show hors du commun, extrêmement exigeant tant du point de vue vocal, technique et logistique. C’est LA plus grosse comédie musicale francophone qui va venir l’été prochain au Québec! Et en venant ici, il n’était pas question de servir une autre production que celle présentée à Paris, d’où le choix de la Place Bell qui s’est imposé comme salle », confiait Aurélien Binder, producteur de Starmania.

En quatre décennies, cette œuvre futuriste, prophétique et indémodable a réuni plus de six millions de spectateur.trice.s et fait chanter toutes les générations avec ses succès devenus des incontournables de la chanson francophone (Le Blues du Businessman, Les uns contre les autres, Complainte de la serveuse automate, Le monde est Stone…).
« C’est parti d’une idée de France Gall de remettre ce show sur scène après une absence de 20 ans », ajoutait le producteur Thierry Suc. « Le choix de Thomas Jolly, prodige de la scène contemporaine française, est venu comme une évidence pour la mise en scène de ce spectacle phénomène. Il est accompagné dans cette aventure par le chorégraphe de renommée internationale Sidi Larbi Cherkaoui. »
Luc Plamondon et Thomas Jolly ont d’ailleurs pris la parole, par l’entremise d’une vidéo, lors de ce point de presse. Le metteur en scène a salué « l’œuvre intemporelle du tandem Berger-Plamondon, où l’humain se demande ce qu’il fait dans un monde qui ne lui ressemble pas. » Et Luc Plamondon, malgré tous ses succès, a mentionné : « Cette œuvre reste intemporelle, mais on a toujours un doute à chaque fois qu’on monte ce show. »
La nouvelle édition de cette production d’envergure au Québec présente des interprètes québécois (rôle principal, alternant ou doublure) : David Latulippe (Zéro Janvier), Gabrielle Lapointe (Cristal), Miriam Baghdassarian (Sadia) et William Cloutier (Johnny Rockfort).
Seul interprète présent lors du point de presse, avant de repartir à Paris reprendre le show avec ses coéquipiers (ères) à la mi-novembre, le Beauceron David Latulippe nous a parlé de son expérience de Starmania en France et du plaisir de le présenter à la maison l’été prochain : « Je suis très ému, car je me rappelle encore quand je suis parti avec mes valises en France sans trop comprendre parce que pour moi, c’était immense Starmania, et ce depuis que je suis tout petit! Après des mois et des mois de répétitions, la première à Paris et tout le succès en France, on arrive enfin ici et je suis tellement excité de montrer ça aux québécois, à ma famille et mes amis! »
Il nous a parlé également de « l’émotion de chanter Le blues du businessman, qui est une chanson très difficile à faire et exigeante en émotions aussi. C’est ce que j’aime le plus dans le spectacle, car cette chanson arrive dans un moment de vulnérabilité du personnage, il chante avec son cœur. Chaque soir, avant d’entrer sur scène, j’ai un gros stress de la performer, mais c’est ce qui me garde dans l’adrénaline, car je me mets en danger chaque soir. Avec la scénographie, c’est un numéro exceptionnel et je me trouve vraiment chanceux d’être sur ce show-là! »
Entrevue avec David Latulippe (interprète de Zéro Janvier)
Quels ont été tes atouts lors du casting pour Starmania?
« Je pense que ma formation musicale m’a grandement aidé, en plus de jouer du piano, j’ai fait mes études en chant pop et jazz au Cégep de Drummondville, puis mon baccalauréat en chant à l’Université Laval. Pour la carrière, les diplômes ne changent pas grand-chose, ce n’est pas nécessaire pour devenir chanteur de faire des études, car tous les chemins peuvent y mener. Mais dans mon cas, mes connaissances comme arrangeur musical en technique et harmonie vocale me permettent de comprendre l’univers de la musique. Mon bagage d’études m’a permis d’avoir confiance en moi, ainsi que toutes mes années d’expérience à performer dans les bars, ce qui enlève beaucoup de stress pendant une audition, m’a permis de donner la meilleure performance de moi-même. »
En conférence de presse, tu as mentionné que le stress est ta motivation…
« En effet, j’aime bien mon stress et l’adrénaline que ça crée. D’arriver sur des moments très importants et de bien gérer son stress peuvent te permettre de bien performer, autant en audition que sur scène. C’est lorsque c’est le plus difficile que j’y trouve mon plaisir! Le stress me motive dans le sens que je performe beaucoup sous pression.
J’aimerais parfois prendre plus mon temps et être moins stressé, ça me ferait du bien! Mais en même temps, cette pression me crinque, c’est pour ça que j’ai décroché des rôles comme dans Saturday Night Fever qu’on a faits au Capitole en 2017, car j’arrivais en audition avec un stress qui est plus une « vibe » qu’un stress qui affecte ma voix. Un bon stress me permet d’avoir une voix naturelle, ça me sert bien. Je suis chanceux d’être capable de bien gérer ça. »
Est-ce qu’être auteur-compositeur t’intéresserait?
« Je ne suis pas le gars qui va composer ses chansons ou faire un album, pas encore en tout cas, j’ai toujours été dans des productions, c’est ça qui me fait tripper. Starmania, c’est un gros défi vocal qui manquait dans mon bagage d’expériences. Et qui me permet aussi de voyager en Europe, car durant la tournée on faisait une ville par semaine. Même si c’est parfois difficile d’être loin, j’ai la chance de retrouver mon chum (Alex Francoeur) qui voyage avec moi lorsque je suis en congé. Ce sont de beaux moments qu’on vit ensemble qu’on ne vivrait pas sans cette belle opportunité. C’est l’expérience d’une vie ! »
Comment est-ce pour toi de travailler avec des interprètes québécois?
« Ça aurait été plus difficile d’arriver tout seul là-bas, on s’est soutenus beaucoup entre nous. Mais ce que j’aime aussi, c’est qu’on travaille vraiment tous ensemble, français et québécois. On est devenus une grande famille qui vit cette magnifique expérience à l’unisson! »
À nous maintenant de voir ce spectacle magistral! Les médias français ont salué un spectacle grandiose, d’une incomparable modernité, redonnant vie à cette fable qui reste prophétique quarante ans après son écriture.



L’Opéra Rock Starmania : dès le 6 août 2024 à la Place Bell. Billets en vente sur evenko.ca.
Synopsis
À Monopolis, ville tentaculaire où les néons remplacent le soleil, huit personnages croisent leurs destins : Zéro Janvier, l’homme le plus riche du monde et le Gourou Marabout, défenseur des théories de l’écologie (tous deux candidats à la présidence de l’Occident), l’actrice déchue Stella Spotlight, le jeune zonard Johnny Rockfort, Cristal la présentatrice vedette, l’énigmatique Sadia, Marie-Jeanne, la serveuse automate et son « ami » Ziggy.
Dans ce monde qui ne leur ressemble pas, chacun cherche « le soleil au milieu de la nuit ». Mais dans cette ville labyrinthique, berceau de toutes les violences, s’en approcher de trop près peut s’avérer fatal.

Josée Laberge | Journaliste

Frédéric Lebeuf | Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.