
Un lancement euphorique et électrisant pour le premier EP « Mes ombres » d’Olivier Faubert
Cet événement marque le début d’une grande aventure avec cet artiste. Ses chansons nous donnent un accès direct à ses émotions; il est prêt à les partager et à laisser les gens entrer dans son univers. « Ce sont mes hauts et mes bas. Ça a été dur, c’est probablement le plus grand accomplissement de ma vie. »
Il était entouré de sa famille, ses amis et plusieurs autres artistes dont des participants de l’édition 2021 de Star Académie. Je me suis entretenue avec Olivier, pour donner suite à son lancement.
« Le dernier chapitre, c’est le lancement ».
Olivier Faubert
C’est un Olivier heureux, énergique et en intensité qu’on a pu voir lors de son lancement le 18 mars dernier. Qu’est-ce qui te rend le plus fier ?
C’est nouveau le retour au public. J’étais très nerveux. Je suis fier de ce que j’ai dit entre les chansons et de comment je me suis adressé au public. J’ai ressenti que tout le monde était là parce qu’ils m’aimaient. J’ai eu de l’éloquence dans le show. L’accomplissement d’avoir sorti de quoi tout seul et d’avoir autoproduit. Oui, il y a des subventions, mais j’ai investi énormément de financement dans mon projet. J’ai découvert un côté entrepreneur en moi que je ne connaissais pas. L’autofinancement, ça implique beaucoup de défis. L’enregistrement, les musiciens, la gérance, la promotion, la distribution aussi. Accomplir et livrer quelque chose de professionnel était mon plus grand souhait. Surtout côté publicité et « tracking » radio. J’ai beaucoup de FIERTÉ d’avoir réussi ça. La musique et les gens m’aident à devenir meilleur. Dans l’ensemble, c’est un accomplissement qui me rend fier de moi. Le public, ça vaut tout.
Qu’est-ce qu’on peut comprendre sur toi en écoutant tes chansons ?
« Mes ombres » est la première chanson que j’ai écrite sur le EP. C’est mon histoire, ce qui me hantait. Je parle aussi de choses très personnelles telles que mes problèmes d’addiction, sur mon combat pour les vaincre, sur mon cheminement vers ma nouvelle vie sans consommation et aussi d’amour. Est né de ça La maison brisée, dans laquelle j’ai été condamné à vivre, elle s’est effondrée sur moi. « MULTICOLORE » traite de rédemption et de vaincre ses peurs et ses démons. « Carcasse » est définitivement une chanson d’amour et parlant d’amour, il y en avait beaucoup dans la salle lors du lancement. « Origamis », c’est ma composition de confinement. C’est actuel. Je l’ai composé avec Benoit Massé. Tant qu’à être pogné chez nous, on s’est dit « on va écrire des chansons ! » On a pondu des idées en travaillant à distance, par appels vidéo.
Es-tu allé au-delà de tes ambitions initiales vis-à-vis de ce projet ou est-ce que tu les as dépassées ?
Le fait que je sois en vie aujourd’hui, faire de la musique c’est du bonus. Rien n’est déception. Tout est wow. Je profite de chaque seconde. C’est ça que je vois sans la consommation. Je profite de chaque seconde. Tout le processus vis-à-vis de la musique est du PUR BONHEUR. J’éprouve une fierté immense. Jamais je n’aurais cru ça possible avant. Tout est dans mes rêves et ma manière d’aborder les choses maintenant.
Qu’est-ce qui t’inspire le plus actuellement pour créer de nouvelles chansons ? Quelles sont tes prochaines inspirations et énergies pour les futures compositions ?
Musicalement, je suis retombé dans mon adolescence. Je m’imprègne d’idées « emo ». Ça change mon processus de création. C’est une énergie triste et prenante. J’ai envie de voguer là-dessus pour rester en transparence avec mes prochaines idées. Faire de la musique pour le plaisir et le faire spontanément. Amener de nouvelles idées et une nouvelle énergie.

Qu’entrevois-tu pour l’avenir ?
Il y a plein de projets pour cet été et des spectacles à venir. J’ai également été sélectionné dans le programme « First Up vite RBC Music » parmi les 20 meilleurs artistes émergents au Canada (FIRST TOP). Je suis le seul artiste francophone de la liste. La seule autre québécoise est KROY, aussi connue comme chanteuse de Milk & Bone, qui s’illustre en anglais. Mon but c’est donc de continuer de travailler sur la promotion et passer mes chansons à la radio et surtout continuer d’enregistrer. Mon but c’est de retourner en studio pour deux nouvelles chansons et écrire tout simplement.
Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter ?
De continuer de me bâtir une équipe solide et une maison de disques. Sinon, collaborer avec des gens talentueux pour « éditer » mes chansons. Aussi, DES SPECTACLES. Pouvoir faire le tour du Québec, faire découvrir ma musique et revenir avec de nouvelles chansons à l’automne. Sinon, du bonheur.
As-tu des gens avec qui tu aimerais collaborer dans le futur ?
Mon RÊVE ULTIME, c’est de travailler avec Ariane Roy. Je le confesse, je suis un fan fini. J’accomplirai vraiment un grand rêve en travaillant avec elle.

Si l’on pouvait entrevoir la lumière à travers tes ombres, qu’est-ce que l’on verrait ?
On verrait un Olivier amoureux de la vie et des gens, des petites choses. Le quotidien, les nouvelles recettes, des choses me rendent heureux. L’amour !!!
Mise à part Star Académie, avec quelles expériences caractérises-tu ton parcours artistique ?
La création à plusieurs et apporté des gens dans mon projet. J’ai travaillé avec plusieurs personnes telles que JULYAN et Steeven Chouinard : Réalisateur du EP. J’aime mélanger et marier les sonorités de ces deux collaborateurs. Leurs démarches artistiques respectives me permettent d’amener des changements constamment comme j’évolue. Autant il y a des chansons plus personnelles ou d’autres plus guidées par le public. Benoit Massé, mon meilleur ami est celui avec qui je compose et fait de la musique dans mon salon.
Depuis quand composes-tu ?
Depuis 4 ans environ, avant j’avais des bands, mais ça a pris de l’ampleur ces dernières années.
En quoi ton EP a-t-il été thérapeutique ?
Il m’a permis de créer et de tourner une page en racontant mon histoire. J’espère que ça va aider d’autres mondes et pour faire tomber les tabous autour de la consommation.
Qu’as-tu le plus appris dans le processus de création du EP qui te servira dans le futur ?
J’ai tout appris. À m’organiser, être structuré autour d’un budget et gérer les subventions et mon investissement dans le projet.
Quel est ton meilleur conseil pour un artiste qui commence dans le milieu ?
Le conseil primordial que j’ai à donner c’est de foncer. Il faut travailler fort et ton talent ne sera jamais suffisant pour réussir. Aussi, il faut se faire confiance et être fidèle à soi-même. Ne pas hésiter à mettre toutes les heures nécessaires sur son projet.

Tu as travaillé avec de merveilleux musiciens émergents lors du lancement, comment compte-tu mettre la culture musicale émergente de l’avant dans les prochaines années ?
Je veux que mon band soit composé également de gars et de filles, c’est super important pour moi de faire travailler des gens qui ont aussi des projets personnels, des gens avec qui j’ai le goût d’avancer et avec qui je partage une complicité.
Musiciens présents lors du lancement :
Sam Beaulé (basse)
Will Murphy (guitare et voix)
Annabelle Gagnon (clavier et voix)
Marie-Anne Tessier (batterie)
Depuis que tu es sorti de Star Académie, tu n’as pas chômé. Plusieurs des académiciens sont fiers de ton chemin parcouru durant la dernière année. Sachant tout ce support, quel artiste as-tu hâte de voir évoluer à son tour ?
L’entraide c’est la clé pour moi entre jeunes artistes. Je veux toujours être là pour aider les autres à avancer, que tout le monde s’épanouisse dans le milieu. Le talent va briller et je le vois. J’ai hâte. Je suis très curieux des sonorités que chacun va réussir à développer, de ce qu’est leur propre son.
Quel souvenir garderas-tu, sans aucun doute, de ton lancement ?
La foule qui m’appelle par mon nom. Les gens m’ont énormément donné d’énergie. Le public c’est ce qui m’a marqué.
Que veux-tu que le public se souvienne de ton lancement ?
Une soirée de FUN en ma compagnie. C’est ça que j’ai ressenti. Le plaisir que j’ai eu avec ma famille, les autres musiciens et tout le monde présent. Maintenant, la poussière retombe. Il faut dire que ça faisait longtemps que je n’étais pas monté sur scène et ça me stressait vraiment le retour, mais tout le monde qui m’aime était au rendez-vous.