
DEAFHEAVEN
Infinite Granite (★★★★★)

Huit ans après le révolutionnaire et puissant Sunbather et 3 ans après le sauvage Ordinary Corrupt Human Love, le quintette black métal californien Deafheaven arrive avec son cinquième album qui tranche dans un son a l’opposé de ce qu’il nous offre habituellement.
Voici Infinite Granite, 9 pièces dans un virage à 90 degrés faites de black métal, shoegaze, post-rock expérimental atmosphérique. Oui, vous avez bien lu ! On délaisse le côté brutal, même le chanteur George Clarke élargit son registre vocal vers des mélodies douces et fantomatiques. Avec cet album produit par Justin Meldal-Johnsen (Beck, M83, Paramore and Metric, Garbage), Deafheaven explore la fureur et l’angoisse et l’introspection, les dilemmes de la douleur et les expériences humaines à travers une poésie abstraite torturée.
Pendant 10 ans, Deafheaven a été un vaisseau indestructible d’une machinerie lourde grâce à son métal sinueux et insubmersible. Voilà que les Américains repoussent les limites tout en préservant l’ADN des arrangements ponctués de tension spectaculaire dans un voyage subjuguant. Disons-le, cinquième album se révèle plus silencieux et plus posé, mais il sonne plus grand et plus méticuleux de tout ce que le groupe a sorti auparavant.
Pour certains fans, la bande a littéralement craché sur son héritage brutal. Pour d’autres, Deafheaven entame un nouveau chapitre qui risque de bâtir sa place dans le monde. Pour ma part, Deafheaven reste une valeur sûre et offre une bouffée d’air frais à sa musique tempétueuse. Infinite Granite, c’est un chef d’œuvre qui prouve que le métal peut aller très loin, même dans la noirceur on trouve de la lumière. La transition est étonnante et prépondérante
Chansons favorites :
- The Gnashing
- Great Mass of Color
- In Blur
- Shellstar
- Villain
- Other Langage