
C’est le 2 septembre dernier à la Place Bell de Laval, que Florence + The Machine commençait leur tournée mondiale « Dance Fever Tour ».
Originaire de Londres, la formation s’est fait connaître en 2008 avec leurs grands succès « Dog Days Are Over » et « You’ve Got the Love ». Grandement acclamé par les critiques depuis leur début, le groupe rock-indie était de retour après une absence causée par la pandémie. Les musiciens ont profité de ce retrait pour se consacrer à l’écriture de leur cinquième album (Dance Fever) qui a vu le jour le 13 mai dernier. Au moment de la création de ce dernier, ils n’avaient aucune idée de quand ils pourraient remonter sur une scène. La seule chose qu’ils savaient, c’était qu’ils voulaient refaire danser les gens après cette période. De là est venu le nom de l’album. Ils ont opté pour un style un peu différent, sans se détacher de leur essence. La variété d’instruments et la diversité du son sont excellentes. Un album tout autant envoûtant que les précédents, avec un petit clin d’œil aux années 70.
Grandiose et théâtral
Pieds nus, la chanteuse s’est présentée sur scène habillée d’une longue robe noire partiellement voilée et d’un diadème à la tête. Les décors étaient à l’image du groupe. Il y avait une ambiance à la fois gothique, mais aussi très mystique. Sur la scène, le public pouvait voir de grands chandeliers recouverts de draps blancs en arrière-plan. Au plafond, on voyait un énorme cadre blanc juxtaposé de chandeliers suspendus, qui montaient et qui redescendaient durant le concert. Pendant d’autre chansons, il y avait aussi un énorme rideau noir, peu opaque, qui descendait pour créer des jeux d’ombres. C’était digne d’une pièce de théâtre avec tous les effets visuels. La construction et les compositions retrouvées dans ce spectacle sont des chefs-d’œuvre en soi. On sent un certain mélange de rituels et de prières dans les paroles. Florence Welch et son groupe britannique ont toujours su charmer leur public. Les fans pourraient le confirmer, car la salle était comblée.
Un spectacle libérateur et réparateur
Ce groupe a ce je-ne-sais-quoi qui nous émerveille dès les premières notes. Chaque chanson a sa propre couleur et c’est ce qui rend le spectacle coloré et diversifié. C’est une histoire puissante et douce qui nous est racontée, en abordant des sujets parfois sensibles de la société. À mon avis, chacun pouvait se reconnaître dans les différentes histoires, et c’est ce qui rendait le spectacle assez libérateur et réparateur. Pendant le concert, la chanteuse a communiqué souvent avec son public et elle est descendue à multiples reprises dans la foule pour chanter avec ses fans. Les spectateurs pouvaient vivre leurs émotions en toute liberté, en chantant, en criant et en dansant. Il faut assister au moins une fois à un de ses spectacles pour comprendre la chimie entre le groupe et ses fans. Après 20 chansons, ils ont quitté la scène pour faire un rappel de trois chansons par la suite.
Le groupe a interprété plusieurs de leurs nouveaux morceaux tels que « King », « Free », « Girls Against God », « My Love » et bien plus encore. Il y a également eu plusieurs moments intenses au cours de la soirée, mais celui qui m’a marquée le plus, c’est lorsqu’ils ont joué leur sixième chanson « Dog Days Are Over », car la foule était tout simplement déchaînée ! Pour leur premier spectacle de leur tournée, c’est mission accomplie !
Liste de chansons
- Heaven Is Here
- King
- Ship to Wreck
- Free
- Daffodil
- Dog Days Are Over
- Girls Against God
- Dream Girl Evil
- Prayer Factory
- Big God
- Cassandra
- What Kind of Man
- Morning Elvis
- June
- Hunger
- Choreomania
- Kiss With a Fist
- Cosmic Love
- My Love
- Restraint
- Never Let Me Go
- Shake It Out
- Rabbit Heart (Raise It Up)
Crédit photo : Matt Winkelmeyer @ Getty Images for MRC