
Voulant approfondir ses connaissances en production musicale (en créant ses propres agencements musicaux avec Pro Tools) et désirant s’améliorer en écriture dans la langue Molière, Erika Denis a entamé ses études à l’École nationale de la chanson de Granby en septembre dernier. À mi-chemin de sa formation d’une durée de dix mois, elle se confie sur son expérience ainsi que sur le spectacle annuel des diplômés, qui devrait avoir lieu en juin prochain, lors des Francos de Montréal.
Comment ça se passe depuis ton arrivée à l’école ?
Ça se passe bien, il y a une très belle ambiance entre nous tous. On a tous des styles différents. On se fait des ateliers en dehors des cours. Alors, on est bien motivé quand il s’agit de faire ce qu’on aime le plus.
Qu’est-ce que tu désirais le plus amélioré lorsque tu es arrivée à l’École ?
Ma confiance en l’écriture. Je suis du genre à travailler des années sur une composition. Alors, ça finit que je ne sors jamais rien. En présentant ses chansons devant les profs et élèves, ça nous sort de notre côté « camoufleur » qui n’ose jamais rien sortir.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans tes études ? Quel est ton cours préféré ? Quel est ton coup de cœur ?
Mon cours préféré, je dirais que c’est en interprétation avec Jason McNally et les ateliers de création avec Alain Massé. J’aime bien avoir des exercices sur comment se mettre dans la peau d’un observateur de sa propre œuvre et le fait de retravailler des passages plus importants de mes textes.
Est-ce qu’il y a des apprentissages qui sont plus difficiles à assimiler, mais que malgré tout tu persévères ?
Oui, en théorie musicale, c’est comme apprendre un autre langage. On doit en faire un petit peu chaque jour. Les cours en écriture aussi c’est un gros défi puisque j’ai commencé à écrire des textes français quelques mois avant de rentrer à l’école. Je m’en sors de mieux en mieux !

Antoine Corriveau était un de tes enseignants, comment ça se passe dans ses cours pour toi ?
C’était intéressant de le connaître en mode professeur et non rockstar. J’ai appris plusieurs techniques d’écriture, afin de me faire plus confiance. Aller au fond de mes idées, plus approfondir un sujet qui me touche, ne pas m’arrêter à un élément, ouvrir ses horizons.
Parmi les autres étudiants de ta cohorte, est-ce que certains t’éblouissent par leur talent ? Est-ce qu’il en a que tu connaissais ou que tu vois réaliser des projets avec lui ?
Tout le monde est solide ! J’adore travailler avec plusieurs, je dirais que pour le moment on est en train de monter un show qui aura lieu le 17 mars à la Maison de la culture de Waterloo. Alors je suis plus concentré sur ma compo, ma reprise individuelle et ma cover avec deux autres étudiants de la cohorte. Je vais collaborer avec certains en sortant, j’ai déjà des noms et idées en tête !

Les diplômés de l’École nationale de la chanson sont habituellement invités chaque année à chanter avec un artiste attitré aux Francos de Montréal. Comment te sentirais-tu d’avoir la chance de performer devant un vrai public sur la Place des Festivals ?
Oui en fait j’y serai cette année avec ma gang. On a bien hâte !!! Je vous réserve le meilleur, il ne faut pas oublier que ça fait un bout que les shows sont mis sur pause, alors on en a tous besoin. Je ne peux pas en dire plus. Suivez-moi sur Instagram pour les potins haha.
Comment vois-tu la poursuite de ton rêve musical après avoir gradué de l’École ?
Je veux avoir développé mes compétences en production, pour produire les sons du mieux que je peux (mon EP), j’ai plusieurs chansons, mais j’aimerais mieux me concentrer sur mes compositions de l’heure et suivre la thématique de la société et de mon état face à ce que je ressens. Mes chansons sont souvent sur le thème de mon état du moment, donc ça me demande de beaucoup canaliser quand je suis en création. Je compte écrire comme jamais en sortant de l’école et enregistrer le plus possible. Je dois garder mon esprit en mode créativité. C’est ce qui me garde en vie ! Je sortirai enfin mes chansons dans le futur ! On va y arriver ensemble !!
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