
Jusqu’au 15 octobre prochain, l’exposition Égypte. Trois mille ans sur le Nil est présentée à Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal.
3 000 ans d’histoire
L’exposition dévoile au public 320 objets authentiques présentés en exclusivité nord-américaine, issus de la collection du Museo Egizio de Turin en Italie, une des plus importantes au monde. Force est de constater que la civilisation égyptienne n’a pas encore dévoilé tous ses mystères et n’a pas fini de nous surprendre !
« Nous sommes honorés et fiers d’offrir à Montréal cet été un parcours historique qui présente des chefs-d’œuvre exceptionnels du patrimoine de l’humanité. L’exposition Égypte. Trois mille ans sur le Nil brosse un portrait actuel et à visage humain de cette société plusieurs fois millénaire. C’est aussi l’occasion de se rapprocher des Montréalaises et des Montréalais issus de cette communauté. »
– Anne Élisabeth Thibault, directrice générale de Pointe-à-Callière











À partir du premier millénaire AEC, les ouchebtis (statuette funéraire généralement en faïence) sont fabriqués dans le cadre d’une production artisanale soutenue.
La vie au temps de l’Égypte ancienne
L’histoire de l’Égypte ancienne ne concerne pas seulement celle des palais et des pharaons, mais aussi celle des hommes et des femmes qui vivent, aiment, se divertissent, travaillent et meurent dans l’espoir d’un au-delà. Un peuple rural raffiné, aux coutumes chaleureuses et aux traditions fortes, dont le cœur est la famille élargie, de type monogamique.
Découvrez quelques particularités de cette société où la venue au monde d’un enfant est considérée comme un don des dieux. Où le respect des parents demeure une valeur fondamentale. Et où les femmes jouissent d’une plus grande liberté que la plupart de leurs homologues du monde antique.









L’humain, au cœur de l’exposition
Comment les habitants de l’Égypte ancienne vivaient-ils au quotidien ? Comment concevaient-ils le monde ? Qu’est-ce qui les rendait joyeux ? L’exposition Égypte. Trois mille ans sur le Nil redonne vie aux artisans, agriculteurs, pêcheurs, scribes, prêtres et pharaons, mettant en lumière l’organisation de la société égyptienne et du pouvoir, mais également le rôle central des gens du peuple dans l’émergence et la persistance de cette civilisation remarquable. Outils de travail, objets du quotidien et bijoux côtoieront ainsi sculptures et statues monumentales, sarcophages, stèles et momies, au gré d’un parcours immersif.






Cette statue du pharaon Amenhotep. Il peut être considéré comme un chef d’œuvre de l’art du Nouvel Empire. Chef militaire réputé, il est représenté à genoux, offrant dans un geste d’extrême humilité deux jarres à vin aux dieux, un rituel servant à s’assurer de leur protection.
Des animaux et des divinités
Les Égyptiens entretiennent un rapport singulier avec les animaux, omniprésents dans leur vie quotidienne et leurs croyances religieuses. Pratiqué depuis la période prédynastique, le culte des animaux représente l’une des principales caractéristiques de la religion égyptienne. Les animaux, associés aux divinités en fonction de leurs attributs physiques ou comportementaux, ne sont pas vénérés pour eux-mêmes. Ils sont plutôt considérés comme des manifestations des dieux, des intermédiaires entre eux et les humains.
Ce culte et la représentation zoomorphique des dieux distinguent les Égyptiens de tous les autres peuples, notamment de leurs conquérants grecs, perses et romains.






Le cœur léger
La première mission du pharaon consistait à assurer la justice, l’harmonie, l’ordre et l’équilibre. Ce concept était au centre de la compréhension de l’univers par les Égyptiens. Base du ciment social, il encourageait les gens à vivre en paix et à contribuer au bien-être collectif. Ainsi, les Égyptiens espéraient que leur cœur serait plus léger que la plume lors du jugement d’Osiris, après leur mort. Leur objectif était de créer une vie digne d’être vécue… pour l’éternité.

























Le haut rang d’Ibi, une autorité religieuse importante de Thèbes, se reflète dans son sarcophage. Le couvercle représente le défunt dans sa forme idéale, soit l’apparence du dieu Osiris. Son visage, merveilleusement poli, frise la perfection par ses formes harmonieuses.
Publication Égypte. Trois mille ans sur le Nil
Magnifiquement illustrée, cette publication-magazine de 64 pages permet de prolonger l’immersion au cœur de la société de l’Égypte ancienne ! On y retrouve les splendides objets du Museo Egizio, en plus de nombreuses iconographies qui accompagnent les textes d’éminents égyptologues. Y sont abordés les grands thèmes de l’exposition sur un ton accessible.

Frédéric Lebeuf | Journaliste
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.
