
Le Cirque du Soleil a établi ses quartiers au Vieux-Port de Montréal et revient avec une création originale jusqu’au 20 août 2023. Le spectacle, dont vous avez probablement pu voir l’affiche apparaître en même temps que les fleurs printanières, s’intitule Echo. Nouvelle super production regroupant plus d’une quarantaine d’artistes, acrobates et musiciens.
Toujours à la recherche de spectaculaire, la scène est cette fois occupée par un immense cube blanc parfois couvert de projection vidéo, intelligemment dissimulant de belles surprises et pouvant même s’ouvrir afin d’accueillir certains appareils de cirques. Malgré l’omniprésence de ce cube, les artistes jouent finalement peu avec et ce qu’il représente reste flou.






Les acrobates se parent de plumes et de poils, singulier bestiaire lorsqu’ils revêtent des masques représentant toute une jungle. Les costumes sont magnifiques d’abord d’un blanc épuré puis de plus en plus coloré alors que le spectacle progresse.
Signant une fois de plus la symbiose entre cirque et technologie, Echo m’a fait m’interroger sur la nécessité des prouesses mécaniques et de la poudre aux yeux numériques face au talent pur et simple de son casting international. En effet, le show a été interrompu par des problèmes techniques (qui semblerait provenir dudit cube?) et finalement les plus beaux numéros sont ceux qui ont lieu en toute sobriété sur le devant de la scène!






Parlons-en des numéros de ce spectacle! L’humour d’un efficace duo de clown vient saupoudrer le spectacle, rendant ses personnages plus attachants que le protagoniste principal qui semble errer de tableau en tableau sans but précis. Le duo fait simplement un carton!
Parmi mes favoris, un duo de jeux icariens phénoménal fait monter la tension et la bonne humeur dans le chapiteau. Laissées derrière par leur essaim (de vrais drones volants au-dessus du public), deux lucioles hyptonisent dans leur numéro de suspension capillaire. La troupe de banquine et cadre humain est tout simplement bluffante dans la prise de risque et la précision de ses prouesses acrobatiques. Le solo final du personnage principal, un superbe numéro de trapèze Washington fait retenir son souffle au public entier.






Bien que le Cirque du Soleil ne déçoivent jamais, à quelques jours du dévoilement de la programmation de Montréal Complètement Cirque, je ne peux pas m’empêcher d’avoir hâte au spectacle qui se joueront à la TOHU cet été pour un budget réduit, plus de simplicité et du cirque parfois plus spectaculaire sans artifice inutile.

Lucas Brunet | Journaliste

Benoit Leroux | Photographe
Grand consommateur de culture, Benoit Z. s’intéresse à beaucoup de disciplines. Le monde circassien est son principal terrain de jeu. Toujours curieux, ouvert et la caméra prête.