
Le jeudi 25 mai, le Théâtre Corona avait l’honneur d’accueillir le premier spectacle de la nouvelle tournée nord-américaine The Big Return de l’artiste britannique Declan McKenna.
De jeunes fans gonflés à bloc chantent à tue-tête quand le tube de ABBA, Dancing Queen, se fait entendre dans l’enceinte du Corona. Les lumières se ferment et les applaudissements rugissent quand McKenna et ses comparses entrent en scène. Pas de doute, le groupe est déjà en pays conquis. C’est la chanson You Better Believe qui ouvre le bal. Vocalement, ça casse un peu, mais l’énergie scénique est électrique. Chaque phrasé de guitare d’Isabel Torres, mercenaire portugaise de la gratte, s’accompagne des cris en délire de la foule. Une version réarrangée de Paracétamol vient agréablement surprendre avant que le hit Why Do You Feel So Down ne soit repris en cœur par l’entièreté du théâtre.
Une petite primeur
Multi-instrumentiste en studio, McKenna nous présente ses compagnons de tournée, tous excellents, même si une certaine déception se fait paraître chez certains fans du fait que la batteuse Gabi King ne soit pas de l’aventure cette fois-ci. Le public montréalais a ensuite la chance d’avoir en primeur un nouveau morceau qui atteint la cible, bien que l’énergie baisse un peu afin de profiter des nouvelles mélodies. Twice Your Size et The Key To Your Life rehaussent le volume et précèdent une version explosive en décibels de Rapture.

Une grande maturité musicale
Souvent comparé à David Bowie, le très jeune musicien affiche déjà une solidité scénique et un talent de composition indéniable. Alternant guitares, claviers ou tout simplement micro en main, il contrôle la représentation comme un chef d’orchestre chevronné. Les succès Be An Astronaut et Brazil arrivent en fin de représentation avec des drapeaux lâchés sur scène. En rappel, une reprise de George Harrison et British Bombs viennent conclure cette nouvelle British Invasion.












The Oracle Sisters
Pour le premier leg de la tournée, c’est le groupe parisien, The Oracle Sisters, qui répond à l’appel. Leur soft rock jazzy truffé d’harmonies vocales a vite fait de conquérir. Fortement charismatique, le quatuor mérite d’être découvert.








Alexandre Brosseau Camara | Journaliste
Contrairement aux enfants de son âge qui collectionnaient les billes et les Pogs, Alexandre possédait des boites complètes de TV Hebdo. Mordu de cinéma, d’humour et de musique, il tomba dans la culture rock’n’roll à l’adolescence en même temps que l’acné loua un bail sur son visage. Fier millénial qui a vu en show tous les groupes préférés des baby-boomers, il n’oublie pas que son premier spectacle fut les Backstreet Boys avec sa famille.