
Présentement en tournée partout à travers le Québec, l’autrice-compositrice-interprète Andréanne A. Malette présentera son spectacle SITKA au Studio TD dans le cadre des Francos de Montréal le 17 juin prochain. Nous l’avons jointe au téléphone afin d’en discuter davantage avec elle.
« Je n’essaie pas de faire beau; j’essaie de faire vrai. »
– Andréanne A. Malette
Tu es vraiment une habituée des Francos; tu y participes pratiquement chaque année depuis la parution de ton premier album, Bohèmes, en 2014. Qu’est-ce que ce festival représente pour toi ?
C’est un festival qui est super important, premièrement parce qu’il est franco. Tu sais, j’écrivais un peu en anglais quand j’étais plus jeune, mais on dirait que, quand je suis tombée en amour avec la langue française à l’École de la chanson, c’était comme une évidence que j’allais chanter en français pour la préservation de la langue, et parce que j’ai un amour profond pour cette langue-là, aussi.
Je trouve que c’est un matériau super intéressant, super riche. C’est ma langue maternelle, donc ça me permet de mieux m’exprimer. C’est un festival francophone, et je trouve ça super important. Je le suis depuis que je suis toute petite et j’aspirais à le faire. C’était comme LA grosse sortie quand j’étais jeune : « on vient à Montréal et on s’en vient voir les Francos »! La première fois que je l’ai fait, c’était vraiment un événement pour moi, et de pouvoir continuer de le faire comme ça chaque année, c’est un honneur.
Cette fois-ci, tu viens dans le cadre de la tournée SITKA, tournée de ton troisième album. À quoi peut-on s’attendre de ce spectacle ?
Je n’ai pas souvent la chance de faire des shows à Montréal. Ça va ressembler à ce qu’on fait durant la tournée, et je trouve ça juste chouette de pouvoir l’offrir à un public montréalais. Donc, on s’attend à beaucoup de complicité sur scène; on est cinq sur scène, et ce sont des amis de longue date. On s’attend à beaucoup de vulnérabilité, aussi, parce que SITKA, c’est un album qui est très personnel, dans lequel je parle d’un processus d’introspection, d’un voyage en Alaska. Donc il y a beaucoup d’émotions aussi, dans ce show-là, beaucoup de vérités. Je pense que c’est un show qui fait du bien, qui n’est pas flamboyant, qui est juste très intime et d’une grande simplicité.
L’album aborde d’ailleurs des thèmes plutôt lourds, comme la culpabilité, la violence conjugale, le deuil ou encore le choc post-traumatique. Tu dis souvent qu’écrire ces chansons-là a été comme une libération pour toi. Comment transmets-tu cela en spectacle ?
Bonne question! Je le transmets sans filtre, je pense. Tu sais, ce sont des sujets qu’on peut dire qu’ils sont lourds, oui, mais qui, je pense, ont besoin d’être mentionnés, donc je ne prends pas de détour (rires)! Les chansons parlent d’elles-mêmes. Je n’essaie pas de faire beau; j’essaie de faire vrai. Ce sont des sujets qui sont importants pour moi, et je le vois dans la réaction des gens après les shows, que ça va les toucher. Mais j’essaie d’enlever la lourdeur avec un petit côté humoristique entre les chansons pour alléger quelques sujets (rires). À travers le show, il y a aussi des chansons des autres albums, qui amènent un peu plus de légèreté.
Le spectacle sera-t-il différent des autres représentations de la tournée ? Y aura-t-il des surprises ou des nouveautés ?
Il y aura peut-être une petite surprise, qui sera une autre chanson, mais si non, ça risque de ressembler au reste de la tournée. Il y a la nouvelle chanson aussi, « L’onde de choc », que j’ai faite trois fois jusqu’à maintenant, qui est assez nouvelle, donc les gens de Montréal ne l’ont pas encore entendue.
Que dirais-tu à quelqu’un pour le ou la convaincre de venir voir ton spectacle ?
Je lui dirais que, s’il a le goût de passer un moment avec lui-même parce que, des fois, on va voir des shows pour s’étourdir et se divertir, je ne pense pas que le mien amène nécessairement cet étourdissement-là. Peut-être que je me trompe, mais je crois qu’il invite plus à la réflexion. Je pense que les gens repartent avec des questions par rapport à eux-mêmes. Je pense que ça brasse peut-être des affaires, de ce que je vois dans les visages à certaines chansons, « Bateau en papier », entre autres, ou « L’onde de choc », ou « Le jour », ou « Le brasier ». Il y a certaines chansons que je le vois dans la face des gens et je me dis « Ouf! Il ou elle va repartir avec une réflexion »! Donc, je pense que c’est ça qui peut être l’fun dans mon show.
À partir du mois d’août, la tournée SITKA reprendra à travers le Québec! On sait que c’est une tournée qui a malheureusement été affectée par la pandémie. Est-ce que d’autres dates s’ajouteront ?
Oui, clairement! Ce que ça fait, la pandémie, c’est qu’en 2022, tout le monde qui a arrêté pendant deux ans fait des shows. Il y a aussi beaucoup de choses qui sont annoncées à la dernière minute. Moi, je le sais; je le vois mon calendrier, mais il y a plusieurs shows qu’on ne peut pas annoncer encore. Au compte-gouttes, je les sors tranquillement. Il faut rester à l’affût et, moi, je les mets le plus possible sur mes réseaux sociaux.



Mis à part la tournée, travailles-tu sur d’autres projets présentement ?
Beaucoup de mises en scène cette année, c’est cool! Je suis allée en Europe le mois passé pour faire de la mise en scène pour un projet qui s’appelle La Traversée. Cette semaine, on fait la portion Québec. Ça, c’est cool, aussi! La portion Québec, ça se termine avec un show aux Francos le 14 juin, sur le gros stage [Scène Bell]. C’est moi qui vais avoir fait la mise en scène de ce spectacle-là. Si non, je fais la mise en scène encore pour Jamais trop tôt, à Granby, pour un projet, aussi, pour les 25 ans de la radio de Granby. J’ai fait du coaching, j’ai fait de l’animation, j’ai fait de la production, j’ai fait de la réalisation. Je n’arrête pas de dire que je porte plusieurs chapeaux, donc je pense que, 2022, c’est vraiment l’année de tous les chapeaux (rires)!
Les billets pour le spectacle d’Andréanne du 17 juin prochain à 19h au Studio TD sont déjà en vente.



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Crédit photos: Catherine Deslauriers

Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!