
Le 12 décembre dernier, les médias ont été invités à visiter le plateau de La Voix qui effectuera son grand retour le dimanche 15 janvier 2023 à 19 h sur TVA. Dans leur quête de découvrir les prochaines voix du Québec, les quatre coachs (Corneille, Mario Pelchat, Marjo et Marc Dupré) avouent avoir été à la recherche d’un talent unique et d’une voix singulière.
Quatre coachs, quatre adversaires, mais quatre amis !
Dans un esprit de vouloir davantage outiller les candidats (tout en gardant le divertissement bien ancrée), la production s’est tournée vers trois nouveaux coachs d’expérience ayant un bagage fort impressionnant. Avec un immense plaisir (et certains doutes), Corneille, Mario Pelchat et Marjo ont tous accepté l’invitation de devenir coach lors de la cuvée 2023 de La Voix.
Marjo : Mon expérience, elle est formidable. Je dirais même plus fomidouble parce que c’était inattendu. Ce n’est pas quelque chose que je connaissais de venir s’asseoir sur une chaise à l’aveugle sans voir les candidats et former une équipe. C’est de l’inconnu pour moi. Je suis contente de mes moves. Je me suis aperçue que je suis une fille qui ne se revire pas vite. J’attends le moment où je serai impressionnée et que le candidat me rejoindra avec une note que j’attendais.
Mario Pelchat : C’est un gros show télé, c’est extrêmement regardé. Je voulais être pertinent, je voulais être certain d’avoir ma place. En même temps, j’avais le sentiment que je pouvais amener quelque chose. Depuis des années, je produis des artistes. Je carbure aux talents des autres. Quand on m’a appelé pour me proposer la chaise, j’y ai réfléchi. Ma crainte était d’être répétitif dans mes commentaires, mais il y a toute une équipe qui est là pour nous aider et nous donner les outils pour s’exprimer différemment.
C’est sûr que les émotions qu’on vit quand un candidat vient de chanter sont suffisantes pour qu’on ne soit pas dans la répétition parce qu’il n’y a aucun individu pareil, que personne ne chante pareil et que personne ne suscite la même impression ni la même émotion. Il fallait le vivre pour le savoir. Maintenant que je l’ai vécu, je comprends pourquoi Marc (Dupré) en est à sa huitième saison. C’est un pur bonheur d’être là, c’est un privilège même.
Corneille : La Voix, c’est tout ce que j’espérais … et même plus. Je ne savais pas comment ça allait se passer au niveau de la chimie avec les coachs, mais c’était au-delà de mes espérances. Dès la première rencontre, la chimie est passée. On a des atomes crochus, on s’aime et on se respecte. Je pense que c’est la base, c’est l’ADN de cette saison. C’est quatre coachs qui s’aiment vraiment. Même quand on se rentre dedans et qu’on est en compétition, c’est fait avec beaucoup d’amour.



Marc Dupré, toujours aussi passionné !
De son côté, Marc Dupré est de retour pour une huitième saison. Tel qu’on le connaît, il a épaulé, peut-être même trop selon ses dires, les nouveaux venus.
Marc Dupré : Je suis content, ça se passe super bien. Je m’amuse. Je suis entouré de gens qui sont super pertinents. Ils me rendent bon, ils me font briller. L’équipe est malade. J’ai toujours eu la chance d’avoir des équipes extraordinaires, mais les changements au niveau de la réalisation de l’émission donnent un nouveau souffle au show. Je trouve ça bien le fun, la facture visuelle et la façon dont ils nous amènent les idées. J’ai de super candidats, je suis super fier de mon équipe. Je suis content de ce qu’on a bâti jusqu’à maintenant .




Quel est ton genre de timbre de voix qui t’interpelle ?
Marjo : Ce n’est pas vraiment le timbre en fait qui vient me chercher, c’est plutôt comment le candidat va me le donner. C’est la vérité dans la voix qui prime pour moi. Chanter, c’est un geste très humain. Chanter, c’est parler à quelqu’un. Il ne faut pas que ce soit forcé, il faut que ce soit vrai. Je dois y croire.
Marc Dupré : J’y vais toujours en me basant sur mon instinct, ce qui me fait vibrer, ce qui me donne un frisson. Quand je ne me pose pas de question, je me mets à ne pas écouter et je ne fais qu’apprécier.
Mario Pelchat : C’est la singularité, le fait qu’une voix soit reconnaissable parmi mille. C’est de cette façon qu’un interprète peut éventuellement avoir une carrière et un vrai rapport avec le public. Si on te compare facilement à quelqu’un d’autre, ce n’est pas bon signe. C’est pour cette raison que j’en ai choisi certains par rapport à d’autres. Comme j’aime tous les styles musicaux, ce n’est pas ce qui vient me chercher ou qui me donne plus envie d’aller vers un candidat. C’est vraiment un timbre, une originalité et une singularité.
Les artistes qui évoluent en cours de route, c’est ceux-là que je suis amené à garder à l’étape des duels. Quand je sens que sa progression est linéaire, qu’il n’y ait pas d’évolution nette ou d’apprentissage réel, je vais aller vers celui ou celle qui va avoir progressé. J’ai envie de travailler avec eux parce que je me dis qu’il y a du potentiel à exploiter. Les candidats ont peu de temps pour s’adapter et évoluer, mais c’est quand même ça le défi de la compétition.
En tant qu’artiste, on doit se renouveler constamment et on doit souvent, et rapidement, trouver de nouvelles façons de rejoindre son public. Si on est tout le temps dans un même style linéaire et qu’on n’évolue pas, le public va vite nous laisser tomber. On vit tous des passages à vide. Et ce sont ses passages à vide qui vont nous permettre de rebondir et d’aller puiser encore plus loin.


Les racines de Corneille
Corneille : J’ai un penchant naturel vers tout ce qui est voix soul-r&b. Tout de suite après les auditions à l’aveugle, je me suis rendu compte qu’au-delà de ça, j’étais à la recherche de voix assez distincte et assez unique pour possiblement faire carrière plus tard. Je trouve que c’est une très belle opportunité comme c’est le rendez-vous télévisuel le plus important au Canada, ça serait dommage qu’on n’augmente pas le ratio de ceux qui passent ici et qui finissent par faire de vraies carrières après.
Comment te sens-tu dans la vague de musique r&b au Québec ?
Corneille : J’ai une grande fierté. En même temps, je me sens la responsabilité de contribuer à ce que ça prenne plus de place. Il y a un grand éventail de profils de candidats et de candidates, c’est très complet. Pratiquement tous les genres musicaux sont représentés. Je suis d’autant plus fier de participer à cette saison parce que c’est très ouvert.



Est-ce que tu vois les candidats comme de potentiels collaborateurs comme tu l’as fait, par exemple, avec Dashny Jules sur ta chanson Encre rose ?
Corneille : Oh, oui ! Il y en a quelques-uns avec qui j’ai le goût de collaborer après.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
Corneille : Je m’en doutais un petit peu, mais j’ai quand même un pas pire instinct. C’est juste l’instinct qu’on a quand on a le dos tourné comme on ne voit pas. À aucun moment, je ne me suis retourné en me disant que j’étais un peu déçu parce que parfois ce qu’on entend et ce qu’on voit ne correspondent pas nécessairement. Je me suis retrouvé exactement avec l’équipe que je voulais alors que j’étais littéralement aveugle. Mes oreilles arrivent à capter plus d’informations que je ne le pensais.
Marc Dupré : Je suis toujours surpris à un tel point qu’il y a des gens, avec un talent extraordinaire, qui ne sont jamais venus ici. Ils ont attendu, et finalement ils viennent nous éblouir. Je me dis que chaque chose en son temps, mais il y a vraiment du talent.
Mario Pelchat : Ça ne m’a pas vraiment surpris, mais je suis un grand émotif. Je le savais, mais ça me l’a juste confirmé (Rires). J’espère qu’ils n’ont pas mis de larmes à chaque show (rires). Quand je suis touché, c’est ça qui arrive.
Marjo : Ma disponibilité. Je sais que j’aime les gens et que je suis proche des gens. Mais à La Voix, il faut quasiment être une marraine, une mère. Il faut accompagner et ne pas laisser tomber. J’avais hâte de voir jusqu’où j’étais capable de m’ouvrir. Il faut que j’oublie que je m’appelle Marjo parce que je deviens un coach. Je ne suis plus l’artiste, je suis le coach. J’ai découvert l’envers de la médaille, et c’est tellement cool.
Est-ce qu’il y avait un coach dont tu avais peur dans la compétition ?
Corneille : Je redoutais Marc beaucoup, mais je me disais que ça se comprend et ça se justifie parce que c’est celui qui a le plus d’expérience. Celui que je n’ai pas vu venir, c’est Mario. Premièrement, il connaît la soul et le r&b beaucoup plus que les gens peuvent se l’imaginer. Il avait de bons arguments et il m’a donné du fil à retordre vraiment.
Marc Dupré : Toute la gang. Ils ont tous eu leurs beaux moments lors des auditions à l’aveugle. On s’est surpris à aimer les mêmes choses, même si on avait des idées différentes de prime abord. C’est le cœur qui parle, un point c’est tout ! Je les ai trouvés très bons. Ils avaient de super arguments. En même temps, ils connaissent le show. Ce sont des nouveaux, mais ils sont dans le métier depuis longtemps. Ils connaissent la musique et ils ont tous quelque chose à apporter aux candidats. C’est clair que le choix n’est jamais facile pour les candidats, mais je pense que le plus important est que le candidat soit avec le coach qui l’inspire le plus.
Est-ce que tu ressentais de la pression des autres coachs ?
Marjo : Je les trouvais meilleurs que moi (rires). On n’est pas pareil. Je suis plus naturel. J’y vais plus dans le qualificatif et l’effet que le candidat me fait lorsque je l’entends. C’est ce que tu es et ce que tu me donnes, et non que tu joues une telle note.





« Suis-je à ma place? Est-ce que j’ai fait un bon move? Ce sont des questions que je me suis posées au cours du processus. Il ne faut pas se tromper quand même, c’est la vie de plusieurs personnes. Ce sont tous des rêves à réaliser. Ce sont des gens qu’on va accompagner et dont on va peut-être changer leur vie. Il ne faut pas aller là-dedans gratuitement. Il faut y aller pour une raison, soit d’aider. Marc était mon guide. Je le regardais faire, j’observais sa façon d’agir. J’ai appris beaucoup. C’est le fun d’apprendre, je vais peut-être mieux l’année prochaine (rires). »
– Marjo.
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