
C’est dans L’Olympia rempli à ras bord que le 5 mai dernier, on recevait la visite d’un programme double fort attendu, The Interrupters et Frank Turner.
The Interrupters
Presque un an après la parution de leur dernier opus, In The Wild, la formation de Los Angeles arrive sur scène à la lueur des bougies. Les lumières s’allument et le guitariste Kevin Bivona salue le public avant d’être rejoint par Aimee Allen qui s’époumone sur Take Back The Power. La foule a tôt fait de lui rendre la pareille en chantant à l’unisson. Le ska punk festif du groupe nous rappelle que l’été approche, en témoignent les ballons représentant des cornets de crème glacée qui valsent au parterre.












Sans temps morts, les morceaux et les pas de danse des musiciens s’enchaînent de Judge Not à In the Mirror. Les hululements de Raised By Wolves viennent confirmer l’excellente réception des nouvelles pièces. Gave You Everything fait semblant de clôturer la prestation avant que la calme Alien sonne le premier rappel. C’est d’ailleurs lors de ce morceau qu’on peut savourer le chant tout en nuances d’Allen. S’ensuit une reprise d’Hallelujah de Jeff Buckley qui aurait pu tomber dans la facilité, mais qui s’avère toujours une valeur sûre pour faire sortir les briquets et les écrans de cellulaires. She’s Kerosene vient ensuite définitivement mettre un terme à cette célébration punk rock fort réussie.












Frank Turner
Célébrant son 2760e concert, le Britannique Frank Turner et son groupe, tous vêtus d’une élégante chemise blanche, attaquent fort, dès le départ, avec la bien nommée Punches. Un mosh pit se forme ensuite dans la foule sur les premiers accords de 1933. Les bras en croix et savourant l’ovation du public, Turner, en véritable messie du punk, y va de deux commandements fort simples pour la soirée; don’t be a Dickead et sing along.
Le band enchaine classiques et nouveautés dont la hardcore Non Serviam qui fait exploser le thermostat de L’Olympia. En milieu de spectacle, le chanteur se paie un petit moment seul avec sa guitare acoustique et, dans un français presque impeccable, séduit les derniers irréductibles en offrant une traduction d’une de ses pièces, Eulogy qui devient pour le coup Éloge. Le set se termine en euphorie avec I Still Believe et For Simple Words.


















Chuck Ragan
C’est l’américain Chuck Ragan qui avait la tâche de réchauffer la salle. Avec un acolyte à la pedal steel guitar, le chanteur a réussi à mettre une belle ambiance avec sa voix éraillée, mélange entre Springsteen et Joe Strummer de The Clash.











Alexandre Brosseau Camara | Journaliste
Contrairement aux enfants de son âge qui collectionnaient les billes et les Pogs, Alexandre possédait des boites complètes de TV Hebdo. Mordu de cinéma, d’humour et de musique, il tomba dans la culture rock’n’roll à l’adolescence en même temps que l’acné loua un bail sur son visage. Fier millénial qui a vu en show tous les groupes préférés des baby-boomers, il n’oublie pas que son premier spectacle fut les Backstreet Boys avec sa famille.
