
Le mardi 10 mai avait lieu à Montréal la première médiatique du spectacle d’humour de Richardson Zéphir à l’Olympia. L’humoriste et comédien performait son premier one-man-show « Zéphir » devant une salle remplie. Il semblait être comme un poisson dans l’eau et s’amuser autant que son public. Il n’y avait aucun temps mort : les blagues s’enchaînaient et le public riait constamment. Richardson a démontré ses multiples facettes, par ses talents d’interprète, d’improvisateur, même de danseur et, évidemment, d’humoriste. Un spectacle qui nous divertit, nous fait rire et nous fait aimer davantage sa personnalité attachante.
Vêtu d’un habit aux couleurs pastel, choisi par sa mère a-t-il dit, l’humoriste dégageait la bonne humeur et la confiance. S’il était stressé, il a berné son auditoire! Il s’est approprié la scène dès son arrivée en parlant du plaisir de manger des graines de tournesol. Un commencement inusité qui a plu à son auditoire, les éclats de rire se faisaient déjà entendre. Un sujet très efficace pour capter l’attention des spectateurs.
Par la suite, ses blagues s’inspiraient de plusieurs anecdotes qu’il a vécues depuis sa jeunesse. Celles-ci ont introduit l’humoriste d’origine haïtienne et ont permis au public de mieux le connaître. Richardson a brillé en utilisant plusieurs voix différentes dans ses sketchs, provoquant l’hilarité de la foule. Ses imitations étaient uniques et audacieuses, en allant même à imiter une mante religieuse! Elles ont été récompensées par de nombreux fous rires. L’humoriste aux multiples facettes a interprété plusieurs personnages et aussi des animaux qui ont enrichi ses blagues. Ses sketchs étaient réfléchis et il les enchaînait avec brio tout en gardant l’intérêt de la foule.


Évidemment, il a abordé son passage à l’émission de Big Brother. Il n’a pas fait de cette expérience le sujet principal de son spectacle, mais il a seulement raconté une anecdote amusante qui incluait des pogos et Maxime Landry. En restant bref de sa participation à cette émission, l’humoriste s’est distingué par son originalité et par des sujets plus recherchés.
Pour la fin, il a conclu avec des sujets plus sensibles, toujours avec une pointe d’humour, en ayant comme musique de fond la bande sonore d’Amélie Poulin de Yann Tiersen. Il a énuméré plusieurs de ses espoirs pour le futur, dont le remplacement de « I got ninety-nine problems but a bitch ain’t one » soit remplacé par « Quoi de neuf, femmes d’affaires? ». Surtout, il a souhaité qu’on soit « contents d’exister ensemble ». Un beau message pour terminer son spectacle. Il a eu droit à un standing ovation bien méritée!





Des blagues à la légèreté engagée
Richardson n’est pas tombé dans le piège de la facilité des clichés. Sa performance, à l’apparence légère avec ses voix et ses imitations loufoques, pouvait illustrer un fond engagé. Malgré qu’il ait basé plusieurs de ses blagues sur des sujets clichés, en rapport avec le sexe, la race et les différences entre les hommes et les femmes, il les a apportées différemment en évoquant certains enjeux actuels. L’humoriste a exposé ces observations sur l’actualité pour agrémenter ses sketchs. Cette facette plus réfléchie de Richardson lui a permis de conscientiser le public tout en le divertissant.
Bien que ce fût son premier one-man-show, son spectacle n’avait rien à envier aux plus grands humoristes de la province. Richardson a sa propre vision du monde qui le distingue. Son charisme nous fait sourire et son énergie débordante est contagieuse. Un spectacle qui arrive à point avec la période estivale! Son prochain spectacle est le 26 mai à La Salle au théâtre Desjardins.
Photos du tapis rouge






























Crédit pour les photos de la prestation : Éric Myre