
Photo: Frédéric Lebeuf
Marily Dorion fut révélée au grand public plus tôt cette année, à Star Académie, où elle s’est démarquée par son identité artistique très forte et sa grande authenticité. Après avoir passé tout l’été à faire des spectacles, elle sera à L’Orbite de Montréal le 27 août prochain. Nous l’avons jointe au téléphone afin d’en apprendre davantage sur ce spectacle ainsi que sur ses projets à venir.
D’abord, comment vas-tu depuis ta sortie de Star Académie ?
Ça va super bien, pour vrai. Ça roule mes affaires, je n’arrête pas! J’ai comme une énergie foudroyante! Je me sens vraiment passionnée en ce moment. Je me sens comme sur la go, mais de manière positive. C’est un gros boost d’ambition et d’énergie depuis que je suis sortie.
Avec maintenant quelques mois de recul, que retiens-tu de ta participation à l’émission ?
Ce que je retiens, c’est surtout que si tu ne fais rien pour pouvoir te propulser toi-même, il n’y a personne d’autre qui va le faire à ta place. Tu sais, à Star Ac, tout nous était donné sur un plateau d’argent; on avait des stylistes, on avait des coiffeurs, des maquilleurs, on avait le plateau de télé… On avait tout le monde qui nous propulsait vers le haut! Mais on s’est souvent fait rappeler pendant l’aventure que, le monde de la musique, c’est un marathon; ce n’est pas un sprint.
Donc, il faut prendre son temps et, vraiment, c’est nous autres qui nous propulsons vers le haut, et non les autres. Je pense aux histoires de Lara et ses différentes gérances. Lara, Greg et Guylaine sont tous partis de rien et ils étaient super jeunes quand ils ont commencé. Ils nous ont vraiment beaucoup appris sur l’ambition personnelle. Ils nous ont expliqué de ne pas attendre que quelqu’un fasse les choses à notre place.

Tu as fait plusieurs spectacles tout au long de l’été. Comment as-tu trouvé le contact avec le public ?
En fait, je me suis rendue compte que Star Ac m’a fait acquérir une confiance personnelle avec les inconnus parce que, moi, dans la vie, je suis vraiment une personne extravertie, qui a de l’entregent, avec mes amis. Mais quand venait le temps d’être sur une scène, souvent, j’étais gênée et j’avais de la misère à parler entre les tounes. On dirait que j’avais comme un petit syndrome d’imposteur. Mais là, je me suis bookée près de 50 dates cet été, donc à force d’aller à la rencontre des gens, je suis rendue tellement à l’aise!
Faire du plateau de télé, ça m’a rendue un peu plus à l’aise, mais là, comme tout dans la vie, quand tu apprends quelque chose, c’est l’habituation qui fait que tu deviens de plus en plus à l’aise. Ben là, à force d’être sur une scène et d’aller à la rencontre des gens, je me sens comme si les inconnus, c’étaient mes amis, finalement! Je suis capable de raconter des histoires, de faire des blagues, d’être vraiment moi-même, ce que je trouve très cool.


Tu seras d’ailleurs à L’Orbite à Montréal, en plateau double avec Simone Jensen, le 27 août. D’où est venue cette collaboration ?
Simone Jensen, c’est une artiste que j’ai connue à la télé. J’avais écouté La Voix il y a quelques années, et elle avait fait l’audition à l’aveugle mais n’avait pas été choisie. Moi, j’avais tellement trouvé qu’elle avait un beau timbre de voix que, dans le temps, je lui avais écrit sur Instagram pour lui dire « faut que tu fonces, tu as tellement un beau timbre! ». Elle ne m’avait jamais répondu parce que c’était tombé dans ses messages indésirables et qu’elle n’était pas très bonne avec Instagram dans le temps, donc elle n’avait pas remarqué que je lui avais écrit (rires)!
Puis, quand j’ai fait Star Ac, elle m’a écrit pour me dire qu’elle aimait vraiment mon timbre, et elle a remarqué que je lui avais écrit des années plus tôt. On a trouvé ça ben drôle que, toutes les deux, on avait décidé de texter une inconnue pour lui dire qu’on aimait son timbre de voix. Donc elle m’a dit « hey, ça te tente tu qu’on fasse un show ensemble à L’Orbite ou au Quai des brumes ? ». Donc on a organisé ça, très simplement. Elle m’a écrit à ma sortie, et je lui ai dit que si je faisais un show à L’Orbite, il fallait que j’aie quelques compos, donc on a décidé de faire ça à la fin de l’été. Donc là, ça s’en vient, et je n’aurai pas le choix de faire des compos, comme c’était le but de faire ça à la fin de l’été (rires)!
À quoi peut-on s’attendre de ce spectacle ?
Moi et Simone, on a un peu le même style folk, indie, assez mélancolique, doux… Ça va être un beau mélange de francophone et d’anglophone, un beau mélange de compos et de pièces déjà connues. Sûrement que je vais faire la première partie et que Simone va faire la deuxième parce que, moi, je vais être toute seule avec ma guitare et Simone va être soit en duo, soit en band. On peut s’attendre à quelque chose de très organique, de très personnel parce que, veut, veut pas, moi, ça va être une des premières fois que je vais présenter des compositions, donc c’est un peu comme si j’ouvrais mon journal intime aux gens le 27 août.

Ça fait quelques fois que tu mentionnes des compositions. Quand j’ai fait l’entrevue avec toi à ta sortie de Star Académie, tu m’as mentionné vouloir commencer à en travailler. Où en es-tu par rapport à ça ?
Depuis peut-être deux mois, quand je me lève le matin, je me fais un bon petit café et je prends ma guit, puis je me fais des exercices de composition! Des fois, je peux composer un verse de rap que je ne vais jamais réutiliser, mais c’est juste pour venir muscler mon muscle de composition. On s’entend que, la créativité, ça ne vient pas tout seul. Ce n’est pas un don; il faut travailler. C’est pour ça que, le matin, je me donne des petits exercices. Par exemple, je peux me dire que ce matin, je dois faire un couplet sur un arbre. Peut-être que je l’utilise, peut-être que je ne l’utilise pas, mais au moins, je viens travailler ce muscle-là!
Quels sont tes autres projets pour les mois à venir ?
Jusqu’en septembre, j’ai des shows à la pelletée! Ça, ça va être plus mon petit gagne-pain. Je pensais voyager un peu en novembre et continuer à composer, mais à fond! Après ça, je fais mes demandes de subvention et j’entre en studio au printemps 2023, mais j’aimerais pouvoir présenter un single, une composition personnelle, d’ici Noël. Je me suis rendue compte que ça va être très en douceur. Les gens ne pourront pas danser sur ma musique. Je vais aller dans un style folk, à la Bon Iver, José González, Louis-Jean Cormier… Cette vibe-là!


Quelques informations sur Simone Jensen
Simone Jensen est une autrice-compositrice-interprète indie et dream-pop dano-canadienne. Dans ses chansons, elle aborde des thèmes comme les rêves, les désirs, l’amour, parfois de façon mélancolique, parfois de façon joyeuse. Charlotte Cardin, Louis-Jean Cormier, Elton John, Lana Del Ray et Childish Gambino comptent parmi ses inspirations. Pour l’écouter, c’est par ici!
Photos prises lors de la soirée à L’Orbite


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Samuelle Guimond | Journaliste
Samuelle est une passionnée de musique, de littérature, de télé et de théâtre. Si elle est journaliste pour le média, c’est dans le but de faire briller des artistes d’ici en qui elle croit, principalement à travers des entrevues. Tu pourrais très bien la croiser dans une salle de spectacle aux environs de Montréal!

Frédéric Lebeuf | Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.