
Croyez-le ou non, le personnage incarné par Mariana Mazza deviendra remplaçante dans une école secondaire. Vous pourrez découvrir son histoire dans la comédie Maria dès le 20 août dans un cinéma près de chez vous. Voici des entrevues réalisées avec Mariana Mazza, Isabel dos Santos et Korine Côté lors de la première présentée, au Festival international de films Fantasia, le 16 août dernier.
À la découverte des personnages
Maria (Mariana Mazza) est une jeune fille dans la trentaine un peu perdue. Sa mère est en train de mourir. Elle lui botte le cul en lui disant : « Fais donc quelque chose avant que je crève. » Sa mère lui propose ainsi d’être professeure ; pas besoin de qualification et de formation pour être suppléante.
Elle devient professeure. Elle se rend ainsi compte qu’elle a plus de pouvoir et qu’elle est plus brillante qu’elle le pensait.

Sylvia (Isabel dos Santos) est la mère de Maria. Elle représente l’archétype méditerranéen, soit des femmes qui sont dans le contrôle. « Je sais ce qui est bon pour toi, tu vas le faire et le plus vite possible ». Sa fille essaie de se construire à l’opposition de cette mère qui est à la fois un modèle.
Édith (Korine Côté) est directrice de niveau, pas nécessairement de l’école. Elle est passionnée par son travail. En même temps, elle est juste assez weird pour survivre dans ce travail. Elle dirige Maria à bien faire sa job. « C’est un milieu rough, mais c’est comme ça que ça marche pour tout le monde. », s’exprime l’actrice.

Un film dans le milieu scolaire
« Le film est, un peu, une critique qu’être un professeur est un métier banal dans notre société quand c’est une des professions les plus importantes. J’aimerais tellement dire félicitations à tous les profs du monde. Vraiment, quel métier difficile ! », s’exclame Mariana Mazza.
L’actrice principale a toujours aimé les professeurs, elle a toujours entretenu de belles relations avec eux. Elle aurait peut-être même aimé enseigner dans la vie. « C’était une belle façon de pouvoir faire un premier film sur la quête du bonheur, cette quête d’aspiration à devenir meilleur. Mais ça passe, peut-être, par les jeunes. Ils aident beaucoup les adultes à s’améliorer. J’ai pensé que c’était le plus beau métier pour pouvoir faire sortir ça. »
Bien que le tournage de l’œuvre cinématographique n’ait duré que deux semaines, Mariana a dû faire face à un gros deuil lorsque le processus fut terminé. « Ils m’ont manqué ces jeunes-là. Je les ai vus aujourd’hui (sur le tapis rouge) et j’étais vraiment contente. Je les prends sous mes ailes et je les aime comme des petits enfants. »

Une relation faite de dentelle mère-fille
Les enfants sont toujours une œuvre pour la vie quand on les fait. Même quand ils sont vieux, c’est notre œuvre. « Comme Sylvia est touchée par la maladie, elle doit finir son œuvre rapidement. C’est ça l’accélération à partir du moment où elle sait qu’elle est très malade et qu’elle n’en a pas pour longtemps. »
« Lorsque le jour viendra, le personnage de Maria doit constater que sa mère a fait tout ce qu’elle a pu pour l’aider. Elle doit, maintenant, s’émanciper par elle-même sans le regard de sa mère », révèle Isabel dos Santos.

Un premier rôle au cinéma pour Korine
En plus d’avoir obtenu un premier rôle au cinéma, Korine Côté campait un personnage qui a été écrit pour elle. Elle avoue que l’adaptation fut plus facile dans les circonstances. « J’étais contente puisque je n’avais pas besoin d’aller chercher trop loin dans mon caractère pour interpréter Édith. »

Photos de la distribution
Photos du tapis rouge
Synopsis
Quand Maria pense être au fond du baril, elle découvre que ce baril-là a un double fond : pas de travail, pas d’argent, aucun accomplissement digne de mention et maintenant une mère mourante qui la supplie de faire quelque chose de sa vie avant son trépas! Elle n’a d’autre choix que de se reprendre en main et de se trouver une carrière… Mais qu’est-ce qu’elle peut faire avec un BAC en communication vieux de 7 ans et aucune expérience de travail? Croyez-le ou non, elle peut devenir remplaçante dans une école secondaire! Ainsi, Maria, 30 ans, aussi responsable et stable qu’une ado de 14 ans, effectue un retour au secondaire dans le rôle de celle à qui elle lançait des morceaux d’effaces : la remplaçante. Profs trop blasés, ados rebelles, intimidés ou pas assez déniaisés, elle sera confrontée à la réalité des profs et des jeunes d’aujourd’hui et, qui sait, se découvrira peut-être une vocation.